Ferguson : les médias pro-manifestants ?
Brève

Ferguson : les médias pro-manifestants ?

"Les médias semblent penser qu'ils sont des participants actifs aux évènements dans le Missouri."

À Ferguson, où les tensions continuent nuit après nuit après la mort d'un jeune Noir, tué par un policier blanc, des critiques commencent à se faire entendre sur le traitement médiatique des manifestations. Si plusieurs commentateurs doutent de l'impartialité des reporters sur place, comme le journaliste Dylan Byers de Politico, la critique la plus virulente est venue du blog influent à tendance conservatrice HotAir.com, qui reproche aux reporters d'être pro-manifestants.

"La presse a raison de se confronter à l'autorité, de diffuser des images que la police veut cacher [...] mais il est également clair que la presse n'est plus dans son rôle de chroniqueur objectif des évènements", pouvait-on lire dans l'article du blog titré "Est-ce que la presse se comporte de manière irresponsable ?" cité par Slate. L'auteur du post dénonce, par exemple, qu'un journaliste d'expérience de CNN se soit demandé, en direct, pourquoi les policiers sont si lourdement armés : "Ce sont des policiers armés d'armes semi-automatiques, habillés pour le combat. Pourquoi font-ils cela ? Je ne sais pas. Parce qu'il n'y a pas de menace ici. Rien qui mérite cela. [...] Ça n'a aucun sens", s'interrogeait à l'antenne Jake Tapper.

Les médias et les manifestants sont là pour la même chose

HotAir.com reproche également à certains reporters leur attitude sur le terrain, ces "irresponsables qui se mettent en situation d'être vus comme une menace par des policiers". Pour ces détracteurs de la couverture médiatique de Ferguson, les "reporters présents sur place se sont identifiés aux manifestants" à force d'être physiquement de leur côté dans les manifestations et de se "prendre des lacrymos".

Pour Slate, l'explication est à chercher ailleurs. Selon le pure player, c'est parce que les médias et les manifestants ont le même objectif qu'ils finissent par parler d'une même voix : la recherche de la vérité sur la mort de Michael Brown et sur le comportement des forces de police. Glenn Greenwald, le célèbre journaliste à l'origine des révélations Snowden (bien connu des @sinautes) et dont le site The Intercept couvre les évènements, ne comprend pas non plus les critiques : "C'est très bizarre de voir la recherche de la vérité comme un biais" regrette-il sur Twitter.
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