Les deux journalistes assument l'ambiguïté de leur position, entre vérité des faits et (re-) création de dialogues et de discussions politiques : "C'est une fiction, mais une fiction très informée", explique Fressoz. "Le procès rêvé de Jacques Chirac", complète Robert-Diard, qui a imaginé que l'ex-Président se saisirait de "l'occasion d'un procès pour faire finalement son testament politique". Mais plus tard, elle souligne qu'une saillie de Nicolas Sarkozy contre Dominique de Villepin, qui "parle du peuple sans être jamais monté en seconde classe", est véridique. Sans bien sûr préciser sa source.

Elkabbach n'a pas saisi l'occasion pour poser à ses invitées la même question que le matinaute Daniel Schneidermann il y a quelques jours : "Si (comme il est probable), Cassiopée dissimule un ou plusieurs journalistes du Monde, pourquoi ce (s) journaliste (s) n'ont-ils jamais publié sous leur nom les micro-révélations, comiques ou sordides, dont fourmillaient les épisodes du feuilleton ? Quel surmoi, quelle force supérieure, quels pactes, explicites ou informulés, avec l'establishment, les empêchaient d'en informer leurs lecteurs ?"

Il n'a pas non plus demandé si, comme l'affirment une journaliste politique du Parisien et Bakchich, le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, fidèle parmi les fidèles de Chirac, était le principal inspirateur du feuilleton.

Mise à jour - 22h30 : Les coulisses de l'opération Cassiopée avaient déjà été dévoilée la veille par SYlvie Kauffmann, la directrice de la rédaction du Monde, dans 5/7 boulevard, la nouvelle émission de France Inter. Merci à l'@sinaute qui nous l'a signalé.