Egypte : étudiante inspirée par manifs retraites en France
"L'étudiante en droit, à peine 23 ans, est un pur produit de la place Tahrir. Impliquée avant les événements dans l'organisation de la contestation à travers des pages Facebook, elle a fait le voyage depuis Alexandrie dès le 25 janvier." "Depuis, elle a tout vécu : l'emballement du mouvement, sa résistance, depuis les tirs de la police jusqu'aux attaques des baltagueyas, les hommes de main des services de sécurité. Elle a vu de ses yeux un jeune activiste mourir, a" pleuré une demi-heure", avant de repartir sous une pluie de pierres vers les barricades en train de s'ériger, boitillant parce qu'elle venait d'être blessée au pied, pour participer à la lutte contre l'assaut des nervis du régime." "Elle a passé des jours sans pouvoir prendre une vraie douche, pique des siestes sur des chaises à droite à gauche, et fait de la politique le reste du temps." Les manifestations continueront jusqu'à ce que ce régime tombe. Tout ce régime, et pas seulement Hosni Moubarak", affirme-t-elle." "Engoncée dans son survêtement, les cheveux noués dans un foulard, l'étudiante a d'abord suivi le monde sur Internet, avec ses surprises, ses interrogations." Les manifestations pour les retraites en France ont été un grand sujet de réflexion. Nous nous sommes dit : voilà un pays où la population descend dans la rue pour une raison qui nous, nous semble bien petite et en Egypte, où on subit une dictature, personne ne bouge ? J'ai trouvé que c'était humiliant pour nous de rester passifs. " |
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous