Diffamation/Dray : Le Point relaxé en appel
Brève

Diffamation/Dray : Le Point relaxé en appel

"La cour d'appel de Paris a relaxé jeudi l'hebdomadaire Le Point qui était poursuivi pour diffamation publique par Julien Dray, député socialiste de l'Essonne, après un article le décrivant comme «acheteur compulsif»", annonce l'AFP.

"En première instance, le directeur de la publication du Point, Franz-Olivier Giesbert, avait été condamné à verser une amende de 1001 euros au titre des dommages et intérêts au député socialiste qui réclamait 40 000 euros", précise la dépêche. Finalement, la cour d'appel est revenue sur cette décision.

Julien Dray avait poursuivi l'hebdomadaire pour un article publié en février 2009 et intitulé "Les addictions de Julien Dray". Le Point s'interrogeait sur le profil d'acheteur compulsif du député, au moment où ce dernier était visé par une enquête préliminaire. Des mouvements de fonds suspects avaient été repérés par Tracfin (la cellule anti-blanchiment du ministère des finances) à partir des comptes de l'association Les Parrains de SOS Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl. Finalement, à l'issue de cette enquête préliminaire, le parquet de Paris avait notifié un simple rappel à la loi à Julien Dray.

Contacté par @si, Renaud Le Gunehec, l'avocat du Point, explique que la Cour a débouté Julien Dray sur l'ensemble des poursuites. Le Point était notamment poursuivi pour le passage suivant : "Qui est Julien Dray ? L'homme qui organise, maladroitement, des circuits financiers illégaux ou celui qui emprunte et prête, légèrement, pour vivre sans compter ? La justice le dira peut-être. Une chose est sûre : quelle que soit la suite donnée à l'enquête préliminaire, le député aura maille à partir avec le fisc."

Selon l'avocat de l'hebdomadaire, la cour a reconnu que "ce passage est potentiellement diffamatoire, mais le rapport Tracfin posait ces questions".

Article du Point de février 2009 picto

L'autre élément-clé de la poursuite était l'aspect contradictoire de l'article. Dray avait-il été contacté par le journaliste ? L'avocat du Point explique que le député a reconnu qu'il avait reçu des textos, et que son assistante avait  reçu un message vocal de la part du magazine. Des éléments jugés suffisants pour considérer que le journaliste de l'hebdomadaire avait bien essayé de contacter le député.

Un élément supplémentaire au dossier "Dray, la Justice et la presse". Son morceau de choix était l'émission où Dray s'en prenait à la presse.

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