Des ONG demandent à Wikileaks de retirer des noms d'Afghans
Brève

Des ONG demandent à Wikileaks de retirer des noms d'Afghans

Wikileaks de plus en plus critiqué.

La polémique avait surgi fin juillet : en publiant plus de 70 000 rapports de l'armée américaine sur la guerre en Afghanistan, le site spécialisé dans la révélation de documents secrets, avait fait fuiter des noms d'informateurs afghans qui travaillent avec la coalition américaine. Plusieurs ONG lui ont demandé mardi, dans un courrier, d’effacer ces noms, selon l'AFP, qui reprend une information du Wall Street journal. Identifiés soit par leur nom, soit par leur village dans ces rapports, ces Afghans pourraient en effet être victimes de représailles. Parmi les ONG signataires du courrier, Amnesty International, Campaign for Innocent Victims in Conflict, l'Open Society Institute et l'International Crisis Group.

Le co-fondateur et porte-parole de Wikileaks, Julien Assange, a répondu à ce courrier, selon l'AFP, en demandant aux organisations si elles étaient prêtes à contribuer au processus d'effacement des noms d'informateurs afghans. Amnesty a répondu de son côté que les ONG signataires pourraient "fournir certaines ressources pour analyser les archives déjà diffusées", note l'AFP. Réponse du fondateur de Wikileaks, dans ce qui semble être un dialogue de sourds : "Je suis très occupé et je n'ai pas de temps à perdre avec des gens qui ne pensent qu'à couvrir leurs fesses. Si Amnesty ne fait rien, je publierai un communiqué pour dire qu'ils refusent de nous aider", cite Le Monde.fr.

Le porte-parole de Wikileaks, Julien Assange picto

Face aux critiques, Assange avait assuré n’avoir pas publié tous les documents : il aurait conservé ainsi 10.000 rapports pour protéger des sources et des collaborateurs de l’armée US, rappelle Le Monde.fr. Il avait affirmé également avoir sollicité le Pentagone, avant la publication des rapports, afin que l'armée aide son site à expurger les documents de toute référence à des informateurs. Selon lui, il n'avait jamais eu de réponse, mais le Pentagone avait démenti avoir été approché. "Mais le 28 juillet, la version de M. Assange était plus nuancée : il expliquait avoir contacté le Pentagone "par l'intermédiaire du New York Times", rappelle le Monde.fr.

Wikileaks s’en prend maintenant directement à Amnesty dans un message sur Twitter, note Le Monde.fr, où il met sur le même plan le Pentagone et l'ONG. Alors que l'organisation avait soutenu sans réserve le site lorsqu'il avait publié la vidéo intitulé "meurtre collatéral", qui montrait un hélicoptère de l'armée américaine ouvrant le feu sur des civils dans un faubourg de Bagdad.

Rectificatif, le 13 août, à 11h30 : Amnesty International n'a pas signé, en réalité,  la lettre adressée à Wikileaks, contrairement à ce qu'avançait le Wall street journal, l'AFP, et Le Monde.fr. L'ONG a démenti cette information auprès des Inrocks. Contacté par @si, Amnesty international confirme qu'elle ne l'a pas signé, mais qu'elle est engagée, avec d'autres ONG, dans un dialogue avec Wikileaks, notamment par mail, au sujet des noms d'Afghans divulgués, et se dit "préoccupé par leur protection". "Il s'agit pour le moment d'un échange informel"

Retrouvez notre dossier "Wikileaks, le trouble-fuite".

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