Dassault s'offre 2 pages d'interview dans Le Figaro
Brève

Dassault s'offre 2 pages d'interview dans Le Figaro

On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Ce n'est pas tous les jours que le dirigeant d'une entreprise française a droit à une interview de deux pleines pages dans la rubrique Entreprises du Figaro. Réalisée qui plus est par Etienne Mougeotte, le directeur de la rédaction lui-même.

Mais que les patrons désireux de bénéficier d'une telle chance reposent immédiatement le téléphone qu'ils avaient déjà dégainé pour caler un rendez-vous avec cette si obligeante publication. Et qu'ils pensent plutôt à sortir leur carnet de chèques : la délicate attention du Figaro s'explique bien sûr par le fait que Dassault est le propriétaire du quotidien.

C'est Charles Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, qui répond à Mougeotte, dans une période pas particulièrement favorable à son entreprise, comme le rappelle Le Figaro : "Négociation complexe avec les Émirats arabes unis; choix par la Suisse du Gripen suédois contre le Rafale; rejet par le Sénat du projet de drone franco-israélien Dassault IAI". Sans oublier la "déclaration du ministre de la Défense, Gérard Longuet, sur le Rafale", comme est pudiquement résumée la sortie de Longuet sur LCP le 7 décembre, où il indiquait que si le Rafale ne se vend pas à l'étranger, la production sera "arrêtée" (d'ici 2030, le temps de voir venir...).

L'interview n'est pas particulièrement complaisante, au moins dans la forme. Toutes les questions sont posées, sur le coût de l'avion de combat, "présenté comme pharaonique" , sur Dassault qui "vivrait au crochet de l'État" et sur les "échecs" du constructeur à l'export. Mais vu la place qui est accordée au patron, il a tout le loisir de détailler ses réponses en rejetant la faute sur l'Etat, les acheteurs ou les commentateurs, faisant de la double page une tribune en faveur du modèle économique et des efforts de Dassault Aviation en tant qu'"opérateur industriel". Le rappel, en note de bas de page, que"le Groupe Dassault est propriétaire du Figaro", est bienvenu après ces deux pages d'auto-justification.

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