Critique Hadopi : TF1 condamnée pour licenciement abusif
Brève

Critique Hadopi : TF1 condamnée pour licenciement abusif

Licenciement abusif.

Le tribunal des prud’hommes de Boulogne-Billancourt a condamné TF1 pour "licenciement sans cause réelle et sérieuse". Comme l'annonce PC INPact, la Une doit verser 27 000 euros à Jérôme Bourreau-Guggenheim, ancien responsable du pôle innovation web, licencié en avril 2009.

En mai 2009, Bourreau-Guggenheim était devenu le "premier martyr" d'Hadopi. A l'époque, ulcéré par la loi contre le piratage, il la critique dans un mail envoyé le 19 février à sa députée, François de Panafieu. Transféré par Panafieu au ministère de la Culture, le message atterrit le jour même dans la boîte de réception du secrétaire général de TF1. La sanction ne se fait pas attendre: le "dissident" est convoqué le 4 mars par le président de TF1, et reçoit sa lettre de licenciement le 16 avril. Pour "divergence forte avec la stratégie" de la chaîne, qui est bien sûr très engagée dans la lutte contre le piratage des oeuvres audiovisuelles.

L'affaire avait fait grand bruit en raison de la porosité flagrante entre ministère et première chaîne. Le transfert du mail vers TF1 était de l'initiative de Christophe Tardieu, directeur de cabinet de la ministre de la Culture Christine Albanel. Avec ce message au secrétaire général de TF1: "Vous avez manifestement des salariés qui aiment tirer contre leur propre camp."

Surtout, le mail de Bourreau-Guggenheim avait été envoyé depuis sa messagerie personnelle. "Mon opinion est libre, et surtout je l’avais exprimée à titre privé dans une correspondance privée !", avait-il alors déclaré. Et il ajoutait: "La position de la chaîne à propos de la loi Hadopi n'était pas du tout officielle le 19 février dernier. Mon objectif était d'éclairer ma députée, de lui faire part de mes arguments techniques et de lui dire que cette loi était une très mauvaise réponse à une très bonne question, qui est comment financer la création sur internet." À ce jour, la question du financement de la création sur internet reste posée.

Bourreau-Guggenheim ne semble pas entièrement satisfait de cette "condamnation en trompe l’œil pour TF1". Il réagit sur son compte twitter:

"Il manque l'essentiel, l'atteinte aux libertés fondamentales", regrette-t-il picto

La justice prud'homale l'a en effet débouté de cette partie de sa plainte.

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