Dans un papier récapitulatif publié aujourd’hui sur son site, BFMTV fait le point sur les différentes affaires d’argent et d’actionnariat qui agitent la rédaction du magazine satirique depuis un an. Et l’on découvre au passage que depuis le coup de gueule d’un collectif de salariés en avril dernier, qui demandait que le capital de l’entreprise soit mieux réparti, l’actionnariat… est en fait devenu encore plus concentré.

La question de la répartition des actions de Charlie s’est en fait posée en raison des parts détenues par Charb, assassiné le 7 janvier. Comme le rappelle BFMTV, le dessinateur détenait 40% des parts de l'hebdo. Le reste du capital se répartissait entre le dessinateur Riss (40%) et le comptable Eric Portheault (20%). Les trois avaient acheté ces parts "pour une somme symbolique" à Cabu et Philippe Val, parti pour France Inter en 2011.

"Après l'assassinat de Charb il y a un an, les 40% qu'il détenait sont revenus à sa famille, puis ont été rachetés pour un montant inconnu par la société éditrice de Charlie Hebdo", note BFMTV. Ensuite, elles ont été "annulées" lors d’une réduction du nombre d’actions, selon le PV de l’assemblée générale de juin 2015, cité par BFM. Résultat : sans qu’ils aient à débourser un centime (puisque c’est la société qui a payé la famille de Charb), la participation des deux hommes a "mécaniquement augmenté", passant de 40 à 70% pour Riss et de 20 à 30% pour Portheault. Et l’ouverture du capital "à 5 ou 6 personnes", promise pour septembre 2015 pour calmer les tensions au sein du journal ? "Elle n'a toujours pas eu lieu, et est maintenant évoquée pour 2016."