"Maïtena Biraben, tu es avec nous jusqu'en 2022 !". On a connu Vincent Bolloré plus visionnaire que ce jeudi 12 novembre 2015 où, sur la scène de l'Olympia, il tentait de rassurer les salariés du groupe Canal+. Après une saison, et plusieurs polémiques, l'animatrice quitte en effet le Grand Journal et la chaîne. L'annonce a été faite, ce jeudi 2 juin, par un communiqué très matinal de Canal+ qui lui souhaite un "plein succès dans ses projets". "Ce départ est un désaveu cinglant pour Vincent Bolloré, le patron de fait du groupe Canal+, qui avait choisi lui-même Maïtena Biraben, à l’intersaison, pour succéder à Antoine de Caunes", rappelle Le Monde.

Que retenir du Grand Journal version Biraben ? Essentiellement des audiences très basses (le Grand Journal a perdu plus de la moitié de son audience en un an) et quelques polémiques. En septembre 2015, l'animatrice avait ainsi affirmé, face à l'avocat Eric Dupont-Moretti, que "les propos de la vérité sont souvent tenus par le FN aujourd'hui, rarement par le PS, très rarement par les partis classiques." Avant d'insister, quelques secondes plus tard : "Les Français se reconnaissent dans le discours de vérité tenus par le FN." Quelques jours plus tard, l'animatrice s'était expliquée : elle parlait de "la forme, et pas du fond" et encourageait ses confrères à se "détendre".

Comment expliquer le départ de Biraben, qui semblait pourtant avoir le soutien de Bolloré ? Selon OZAP, ce sont ses relations avec Flab, société productrice du programme, qui seraient à l'origine de cette décision. "Maïtena Biraben ne part pas, elle est poussée vers la sortie car la chaîne a refusé qu'elle travaille avec d'autres producteurs", affirme le site, qui se base sur une source anonyme. Flab, rachetée en septembre 2015 par Vivendi, produit d'autres programmes pour Canal comme Le Tube ou le Canal Football Club. Il continuera à produire le Grand Journal à la rentrée. Sans Maïtena Biraben.

Pour en savoir plus sur l'ambiance actuelle au sein du groupe Canal (et sur ses dirigeants déconnectés), lisez également notre contenu : "Face aux députés, l'audience surréaliste du directeur général de Canal+"