Bettencourt : Courroye désavoué
Brève

Bettencourt : Courroye désavoué


L'éloignement du dossier Bettencourt de la région parisienne n'a pas réussi à Philippe Courroye.

Le procureur de Nanterre vient de subir un spectaculaire revers, infligé par la cour d'appel de Bordeaux, qui s'est vu confier l'ensemble de l'affaire en novembre.

Le Monde a révélé ce matin qu'une partie des enquêtes menées par Courroye avait été annulée par le tribunal bordelais, parce qu'il avait surveillé les communications téléphoniques de plusieurs journalistes du quotidien, par le biais des "fadetttes", les factures détaillées, de leurs téléphones portables, professionnels et personnels. Il avait aussi demandé à la police des polices, l'Inspection générale des services, de surveiller le contenu de leurs SMS, et d'identifier leurs correspondants.

"La chambre de l'instruction a estimé que cette initiative procédurale était totalement illégale", souligne Le Monde. Dans ses attendus, l'arrêt de la cour, rendu hier, rappelle qu'à aucun moment, "l'accord des intéressés, qui n'ont d'ailleurs pas été entendus au cours de l'enquête, n'a été recueilli", ce qui est pourtant exigé par l'article 77-1-1 du code de procédure pénale.

Comme nous l'expliquions en octobre, Le Monde avait porté plainte. Officiellement, Courroye enquêtait contre son ennemie déclarée, la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquêtait également à Nanterre sur l'affaire Bettencourt, car il la soupçonnait d'organiser des fuites vers la presse. Les deux journalistes Gérard Davet et Jacques Follorou se savaient visés, mais "les magistrats ont découvert, à cette occasion, qu'un troisième journaliste du Monde avait également fait l'objet d'investigations techniques", écrit le quotidien.

Le 13 septembre, Davet et le journal avaient annoncé une première fois qu'ils allaient porter plainte contre X, quand ils avaient révélé que les services de police avaient déjà utilisé le même procédé pour identifier les sources du journaliste dans ce dossier explosif. C'est un conseiller de Michèle-Alliot-Marie, David Sénat, qui avait été désigné comme responsable des fuites. Mais leur plainte avait été classée sans suite au début de l'année.

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