A 17h37, l'AFP publie une dépêche qui précise que le débat a eu lieu en petit comité, avec seulement une trentaine de personnes : "Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a choisi mardi une cité emblématique, les 4.000 à La Courneuve, que Nicolas Sarkozy voulait "nettoyer au kärcher" en 2005, pour son premier débat en banlieue sur l'identité nationale. Une trentaine de personnes, principalement des hommes d'origine maghrébine ou africaine, de 30 à 40 ans, avaient fait le déplacement pour ce débat, organisé dans une médiathèque au coeur des 4.000. Surprises, elles ont vu Eric Besson s'installer à la table. A l'extérieur, aucun déploiement policier particulier ne laissait deviner cette visite.

Le ministre a d'emblée expliqué qu'il avait décidé quelques heures auparavant d'accepter l'invitation de responsables du Collectif Banlieues respect, qui regroupe une centaine d'associations".

Ce chiffre d'une trentaine de participants a été repris par Liberation.fr. Mais Reuters, relayé par Lepoint.fr, avance un chiffre plus élevé : "Le responsable associatif a qualifié de "très ouverte, calme et respectueuse" la réunion, qui a selon lui duré environ une heure et demie et rassemblé une centaine de personnes dans une médiathèque de la ville".

Dans le doute, et faute de savoir la capacité d'accueil de la salle où s'est tenue la réunion, Europe 1 s'est abstenue de donner le moindre chiffre mais parle d'une "petite salle bondée" sur son site internet : "La visite n’était pas prévue, le préfet n’avait même pas été prévenu. "Sinon on aurait eu 500 CRS", a glissé Eric Besson. Le ministre de l’Immigration s’est rendu mardi en début d'après-midi à un débat sur l’identité nationale organisé aux "4.000", un des quartiers sensibles de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. La petite salle était bondée".

Sur son tout nouveau blog, Jean-François Kahn s'amuse : "Bien que la réunion ait été organisée par un collectif censé représenter cent associations, il n’y avait que 30 personnes dans la salle, soit une personne pour trois associations. Moins c’est impossible".

Et si vous avez manqué l'un des premiers débats sur l'identité nationale, relisez notre article sur le dérapage du maire UMP, André Valentin, lors du débat qui s'était tenu à Verdun.