Barroso boycotte deux journalistes français
Brève

Barroso boycotte deux journalistes français

Sur son blog, ouvert en décembre 2005, Jean Quatremer, pro-européen convaincu, évoque les coulisses de l'Europe vue de Bruxelles, où il est le correspondant permanent du quotidien Libération.

Dans un billet publié ce vendredi 10 octobre, Quatremer révèle un aspect de sa vie quotidienne de journaliste : l'attitude du Président de la Commission Européenne, José Manuel Durao Barroso à son égard.

"Barroso, a invité à dîner une vingtaine de journalistes français en poste à Bruxelles. (...) Toute la presse écrite (...) télévisions, radios, presse spécialisée et, bien sûr l’Agence France Presse (...)votre serviteur n’était pas invité, tout comme Nicolas Gros, le correspondant de Ouest France. (...) Le « crime » de ces deux journalistes ? Avoir déplu au souverain Barroso.

La date de ma « disgrâce » est très précise : le 14 avril 2005, six mois après sa nomination, j’ai publié un portrait assassin du nouveau Président de la Commission (...). Nicolas Gros s’est retrouvé sur la même liste noire (...) ayant commis dans France Soir, où il travaillait à l’époque, un article intitulé : « Erreur de casting à la Commission ». Depuis, nous sommes systématiquement écartés de toutes les rencontres informelles.





Le blog de Jean Quatremer

Mais ce boycott ne s'appliquerait pas qu'aux rencontres "informelles" selon Quatremer :

"Le 8 février dernier, Barroso a donné une conférence de presse publique (...). La porte-parole adjointe, Leonor Ribeiro da Silva (...) est chargée de donner la parole. Je suis au premier rang et lève immédiatement la main. Systématiquement, elle m’ignore – je suis devant elle — et désigne des journalistes slovène, tchèque, polonais, britannique, etc., évidemment plus impliqués qu’un journaliste français. Il a fallu que je hurle : « est-il normal que l’on me refuse la parole ? » pour que Barroso, gêné, m’autorise enfin à poser ma question.

Barroso est libre de dîner avec tel journaliste et pas avec tel autre. (...) le message envoyé à l’ensemble de mes confrères est le suivant : déplaisez, et vous risquez de ne plus avoir accès au souverain."


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