Arithmétique et psychologie de la relance
Lagarde chez Aphatie (normal), Guéant devant Demorand (habituel), Perol (conseiller économique de l'Elysée) à Europe 1 (nouvelle cartouche, n'ayant pas encore servi): ça défouraille sec aux radios du matin, pour assurer l'après-vente du plan de relance annoncé par Sarkozy à Douai, (Douai = la France qui souffre, pour ceux qui ne suivent pas). Ca sent le sprint, la sueur, l'arrachement, les grandes enjambées (voir la photo choisie), les dernières réserves jetées dans la bataille, le "tout le monde sur le pont".
C'est qu'un plan de relance qui se respecte ne vaut pas seulement par le nombre objectif de milliards dépensés. Il faut créer le choc, le déclic, le souffle, qui enclenchera la dynamique de la consommation radieuse et confiante. Il faut donc montrer que l'on a fait gros, exceptionnellement gros, le plus gros possible, plus gros que gros, plus gros qu'Obama, ce à quoi s'emploient Lagarde et toute la troupe, et que contestent les éditorialistes d'opposition. Même l'annonce (désolée, mais déterminée, faut ce qu'il faut, l'heure est grave) que les plafonds des déficits seront crevés sans états d'âme (et au diable "Bruxelles"!) participe de l'offensive.
Reste une inconnue, dans cette équation mathématico-psychologique. Si Sarkozy, Fillon, Lagarde, Guéant et Pérol, tympannisent tous les cinq une prime de 1000 euros dans les oreilles de l'automobiliste dont on attend que, radieux et confiant, il se décide enfin à changer de voiture, alors cette prime se transforme-t-elle en prime de 5000 euros ?
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous