AF447 : des pilotes accusent les sondes Pitot
"Le rapport d'enquête des pilotes Gérard Arnoux et Henri
Marnet-Cornus, qui s'appuie sur quarante-sept documents officiels,
éclaire d'un jour nouveau les facteurs qui ont pu conduire à ce drame." écrit le Journal du Dimanche
"Selon ce rapport, les autorités aériennes américaine et européenne savaient depuis quatorze ans que les critères de certification des sondes Pitot sont "inadaptés". Ces critères datent en effet de… 1947! "Une époque où les avions croisaient beaucoup plus bas, et n’étaient donc pas confrontés au givrage à haute altitude", affirment les deux pilotes. Suite à une série d’incidents sur les sondes Rosemount de ses A330, Airbus constate dès décembre 1995 que les conditions météo de la zone intertropicale "pourraient excéder" les critères de résistance prévus pour les sondes." "Dans le cas d’un blocage de sondes, la manœuvre d’urgence consiste à augmenter fortement la poussée les réacteurs. A haute altitude, cela crée un "risque de décrochage haut", c’est-à-dire de chute de l’appareil pour cause de vitesse excessive, estime le rapport. Air France semble partager cet avis. Quatre jours après le crash, elle demandait à ses pilotes de ne pas appliquer la manœuvre d’urgence, c’est-à-dire de désobéir à la consigne officielle qui figure dans le manuel d’Airbus. Trois mille d’entre eux vont bénéficier d’une séance spéciale au simulateur d’ici à la fin de l’année". Journal du Dimanche 4 octobre 2009 |
Dès le 9 juin, nous nous demandions pourquoi la piste des sondes Pitot n'avait pas émergé plus tôt.
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