Accident de trains en Chine : les médias priés de circuler
Un train peut en cacher un autre. Un accident également: après le carambolage de deux trains dans la province du Zhejiang (sud-est de la Chine), ayant coûté la vie à une quarantaine de voyageurs, plusieurs journaux du pays ont été sommés de ne publier que les informations gouvernementales, soulignent Le Monde et l'AFP.
Le samedi 23 juillet, après avoir été frappé par la foudre, un train à grande vitesse reste bloqué sur la voie. Quelques minutes plus tard, un second train entre en collision à la suite de la non-transmission des informations auprès des employés de la gare. Le choc a causé la mort d'au moins 40 personnes. Dès le lendemain de l'accident, le "Bureau de la propagande" avait exigé que les journalistes ne remettent pas en cause la version officielle des faits, explique Le Monde. Mais, selon l'AFP, quelques journaux avaient tout de même réussi à publier des articles très critiques envers les autorités, au sujet de leur responsabilité dans cet accident. Vendredi dernier, la censure est donc passée un cran au-dessus. |
Plusieurs directeurs de journaux ont été sommés de ne pas s'étendre sur le sujet, sauf à publier uniquement la version gouvernementale. Résultat: des pages entières retirées dans les journaux nationaux, huit pour le China Business Journal voire neuf pour le 21st Century Busines Herald rapporte le Sunday Morning Post, journal basé à Hong-Kong.
Avant même cette censure, les autorités chinoises s'étaient empressées de minimiser les conséquences de cet accident. Une vidéo, dans laquelle on voyait des grues déblayer des wagons du train accidenté, avait suscité une très forte émotion sur Internet, de nombreux internautes chinois soupçonnant les autorités vouloir entraver les enquêtes de responsabilité.
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