58 journalistes turcs en prison (Libé)
L'article démarre sur l'évocation de Ahmet Sik, "journaliste d’investigation de renom" et son collègue Nedim Sener, arrêtés le 3 mars. "Tous deux sont accusés d’être des «relais médiatiques du groupe terroriste Ergenekon». Ce réseau ultranationaliste regroupant barbouzes, généraux en retraite et hauts fonctionnaires est supposé avoir organisé des attentats pour déstabiliser le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP (Parti de la justice et du développement) au pouvoir depuis novembre 2002 et de préparer un coup d’Etat."
Au-delà de ce cas précis, "58 journalistes sont actuellement détenus en Turquie pour délit d’opinion, leurs écrits tombant sous le coup de la loi antiterroriste de 2006", indique Libé. "Les contours très flous de ce texte permettent de poursuivre à peu près n’importe qui pour «complicité» ou «apologie»."
"Parallèlement, la mise au pas des grands groupes de médias s’est accélérée. Menacé de 500 millions d’euros d’amende pour diverses fraudes fiscales, le tycoon Aydin Dogan, patron de ce qui était le premier groupe de presse turc, a dû composer et brader certains de ses titres phares comme les quotidiens Milliyet ou Vatan. Les télévisions commerciales sont sous contrôle et même quand le patron n’est pas un proche de l’AKP [parti au pouvoir, ndlr], il plie pour éviter les ennuis."
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