"Comment vivez-vous ce rebondissement ?", "Comment résistez-vous dans ces périodes ?", "Comment vos enfants réagissent-ils ?", "D'où tirez-vous votre force ?", "A force d'être attaqués, pourriez-vous un jour être traumatisée ?" Ou encore : "Au fond, êtes vous blindée ?" Voilà un échantillon des questions posées par Paris-Match à Dominique Tapie, "la femme de l'homme d'affaires [qui] parle pour la première fois". Forcément, vu le niveau des questions, on ne s'attend à rien. Et ça tombe bien, on n'apprend rien sur le fond de l'affaire.

Tout juste avons-nous des nouvelles de la famille Tapie et de Dominique. C'est une femme forte : "J'ai appris toute petite - j'avais 5 ans - à gérer mes émotions, à dissimuler mes souffrances et à ne rien laisser paraître". Ça, c'est dit. "Bernard est sans doute beaucoup plus sensible que moi. Peu de gens le connaissent sous cet aspect". C'est fait aussi. Des nouvelles de l'opinion peut-être ? "Sans attendre le moindre résultat, on juge, on dénonce, on affirme (...) Dieu merci, j'observe un énorme écart entre ces gens-là et ceux que je rencontre quand je fais mes courses au quotidien". A Auchan ou Simply Market ? La journaliste de Match ne la relance pas. Concernant l'affaire, madame Tapie est au courant de tout, elle assiste à toutes les réunions avec les avocats. Verdict ? "Nous avons la conscience tranquille. Le voleur, c'est la banque". D'accord.

Vient ensuite une interview de l'un des fils de Tapie, Laurent (celui que Tapie a pistonné à La Provence). Il dézingue toutes les accusations contre son père et se réjouit d'avance : "J'ai hâte que le livre de papa sorte. On y apprend jusque dans le moindre détail comment s'est déroulée cette énorme arnaque".

Une dernière question à Madame Tapie peut-être ? "Pourquoi acceptez-vous de monter en première ligne ?". Réponse : "J'ai accepté de parler pour la première fois, et j'espère la dernière, parce que trop, c'est trop". C'est trop.

Déjà en février 2013, Dominique Tapie s'était illustrée sur Europe 1. Au cours d'un entretien téléphonique entre Bernard Tapie et Bruce Toussaint, elle n'avait pas hésité à prendre son combiné pour affirmer que son mari ne reviendrait pas en politique : "C'est non, non, non. Voilà, c'est sans équivoque, y'a pas à revenir dessus. C'est ça ou le divorce, et comme il n’a pas envie de divorcer, on en reste là".

Pour vous mettre à jour sur le fond de l'affaire, consultez plutôt notre dossier : "Tapie, le fantôme de l'Elysée"