"Plagiat caractérisé" de Carolis (Canard Enchaîné)
Grimal, une "source" dans laquelle Carolis a puisé légèrement, ou qu'il a carrément pompée sans vergogne ? A en croire les extraits publiés par le Canard, on retrouve beaucoup de L'amour à Rome de Grimal dans La dame du Palatin de Carolis, autant sur la forme que sur le fond.
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Plon, l'éditeur de Carolis monte pourtant au créneau pour défendre son auteur : "Dire que c'est un plagiat est une aberration ! Ce sont des faits historiques mélangés à du roman. Evidemment que l'auteur prend ses sources chez Pierre Grimal, mais il le fait aussi chez les auteurs antiques."
Le Canard souligne en effet l'effort de Carolis pour trouver des synonymes de substitution, qui ne permettent pas pour autant de noyer le poisson. Olivier Orban, qui travaille chez Plon, concède tout de même au journal qu'il "aurait dû dire, à la fin de son livre, quelles étaient ses sources". Le Canard remarque que Carolis cite une fois Grimal, pour son travail sur Sénèque, mais ne "dit pas un mot sur la trentaine d'ouvrages que Grimal a lui-même consacré à la Rome Antique".
L'épouse du défunt Grimal a pourtant recensé pas moins de "175 emprunts" puisés dans ces ouvrages, et compte bien porter plainte contre l'auteur et l'éditeur pour "plagiat caractérisé".
Dans la série "journaliste-écrivain", @si avait dévoilé un autre plagiat, celui du directeur adjoint de Marianne, Joseph Macé-Scaron, avec son Ticket d'entrée.
(Noëmie Le Goff)
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