Cadeau : Guéant avait-il le droit de conserver son tableau africain ?
Claude Guéant et ses tableaux : épisode 2. Après les peintures flamandes, la toile de James Houra. Le quotidien ivoirien, le Nouveau Courrier évoque un tableau qui figure au mur du bureau de Claude Guéant dans les locaux de son cabinet d'avocats. "L'ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy a «privatisé» la toile de James Houra qu’Alassane Ouattara lui a offerte en novembre 2011. Ce faisant, il a manifestement violé une circulaire gouvernementale qui régit l’utilisation des «cadeaux offerts aux membres du Gouvernement». C’est un signe de l’incroyable confusion qui règne, entre la France et l’Afrique, sur ce qui relève des intérêts privés et des relations d’Etat à Etat", raconte le Nouveau Courrier. |
"Ce cadeau a été fait à Claude Guéant. (...)au cours d’une visite officielle en début novembre 2011. A cette occasion, celui qui était alors le premier flic de France, avait été fait commandeur de l’ordre du mérite ivoirien. Il avait offert 34 voitures de police à l’Etat ivoirien. C’est donc à un ministre français en fonction, au cours d’une visite officielle, que ce cadeau avait été fait", poursuit le quotidien.
Le quotidien rappelle que le tableau "doit absolument être rendu au service du mobilier national dès qu’il quitte ses fonctions. Comment se fait-il donc que le tableau remis par Ouattara à Guéant se trouve dans son cabinet d’avocats, qui relève, bien entendu, de ses affaires privées ? Il y a là les apparences d’un abus de bien social…"
Le tableau est effectivement visible dans les sujets télévisés sur Claude Guéant.
Contacté par @si, l'ex-ministre de l'intérieur s'est muré dans son silence après nous avoir dit qu'il "ne répondait plus aux questions de la presse et qu'il réservait ses explications à la justice".
Gilles Klein et David Medioni
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous