Pour MAM
Le matinaute
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chronique

Pour MAM

On avait mal compris MAM. Comme nous sommes limités, tous tant que nous sommes !

Quand elle parlait "d'excursion", la semaine dernière, aux Denisot-Aphatie, ou à Pujadas, il fallait évidemment entendre "excursion en avion". Etes-vous bêtes, tout de même ! On vous parle d'excursion, et vous imaginez les gourdes, le sac à dos, et les oeufs durs. Mais MAM a l'excursion amicale, et aéronautique. Et peu dispendieuse. Comme elle le rappelle aussi, ses escapades n'ont pas coûté un sou aux contribuables, ni tunisiens, ni français. On se demande bien pourquoi elle s'est crue obligée de promettre à Fogiel de ne plus jamais prendre d'avion privé. Tenez bon, MAM ! Droit dans les pataugas ! Surtout ne vous limitez pas, quelle tristesse, à la Dordogne ! (même si l'on peut aussi y cultiver l'amitié).

Si l'acharnement contre MAM est scandaleux, c'est aussi pour une autre raison, insuffisamment soulignée. Pour une fois qu'une ministre donne l'exemple d'un responsable de haut niveau qui n'est pas aliéné par la valeur-travail, qui parvient à décrocher vraiment, pour prendre de vraies vacances en compagnie de ceux qu'elle aime, et à concilier famille et amitié, en oubliant les soucis du boulot ! "Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre !": voilà qui est parler ! Que veut-on ? Des drogués du boulot ? Des robots ? Des tyranneaux qui appellent le bureau cinq fois par jour, sous prétexte que des troubles sont en cours dans les profondeurs obscures de Tunisie ? Ou bien des politiques qui, à l'image de tous les Français, sachent goûter avec simplicité quelques jours de repos bien mérités ?

MAM n'a d'ailleurs fait que se conformer au sens de l'amitié des deux derniers présidents de la République. Comme le rappelle opportunément Thomas Legrand, les Sarkozy-Bruni ont passé leurs dernières vacances de Noël dans un palais du roi du Maroc, ce qui les placera dans une situation parfaitement confortable quand un vent de liberté soufflera, un jour proche ou lointain, sur le royaume de leur ami Mohammed VI. Et l'ancien président Chirac est toujours l'hôte parisien, gracieux et amical, de la famille Hariri, ce qui l'aide à économiser quelques sous, pour s'acquitter, en homme d'honneur, de ses dettes à l'égard de la Mairie de Paris.

(Illustration: emprunt éhonté à l'épicerie du quartier)

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