New York / Inter : "cernée" par le terrorisme, Ferroni irrite Demorand
Brève

New York / Inter : "cernée" par le terrorisme, Ferroni irrite Demorand

Quand les attentats chamboulent tout.

La chroniqueuse Nicole Ferroni présentait ce mercredi 1er novembre son billet dans la matinale de France Inter, comme tous les mercredis. Un billet qui avait pour thème l'attaque du mardi 31 octobre à Manhattan, qualifiée d' "acte terroriste" par les autorités : un pick-up a foncé dans la foule à New York, tuant huit personnes et faisant onze blessés. L'attentat était d'ailleurs au programme de toute la matinale de Fance Inter, chamboulée dans son programme par cet évènement.

Et c'est justement ce chamboulement de programme, et la place prise par le terrorisme dans la matinale, qui était le sujet de la chronique de Ferroni. "Je suis cernée par le terrorisme, commence la chroniqueuse [...] dans le sens je suis cernée, c'est-à-dire j'ai des cernes, dans le sens qu'il me fatigue". Elle continue : "A cause de lui, cette nuit a été pour moi aussi petite que mon désarroi a été grand parce que, alors que j'avais écrit ma chronique, et que comme la femme du torero je dormais sur mes deux oreilles [...] je reçois un petit sms nocturne à 23h31 : «Nicole, désolé, vu les événements à New York, on est obligé de changer de programme»". Ferroni reçoit la nouvelle liste d'invités, et doit donc réécrire sa chronique. "Le problème, effectivement, c'est qu'aucun invité ne résiste face au terrorisme, aucun thème de matinale ne résiste face au terrorisme, et aucun chroniqueur non plus", regrette-t-elle. Qualifiant le terrorisme d' "invité envahissant", elle développe : "Une fois que le terrorisme est là, il occupe le terrain sonore, devient maître du tempo et peut importe ce qui était prévu, c'est lui qui danse au milieu de l'info".

Dans sa chronique, d'à peine trois minutes, Ferroni évoque ensuite le thème qu'elle aurait pu aborder sans les attentats : "Je voulais profiter de ce moment de libération de la parole de la femme pour poser des questions. Je voulais demander au ministère du droit des femmes «Est-ce que maintenant qu'on a balancé nos porcs, on va aussi balancer la réactivité ?»". Et Ferroni d'interpeller sur la suppression d'emplois aidés dans des associations créées justement pour recueillir la parole des femmes victimes de violences. Ferroni enfonce alors le clou : "Mais à cause du terrorisme, hélas, je n'ai pas pu".

Demorand : "vous découvrez, ma chère Nicole..."

La chronique n'a en tout cas visiblement pas plu à Nicolas Demorand, présentateur de la matinale. En réponse à la conclusion de Ferroni, le journaliste rétorque : "Mais vous découvrez ma chère Nicole que le réel nous rattrape parfois". Silence en studio : la chroniqueuse, visiblement surprise, cherche ses mots. "Il vaut mieux ne pas en parler, si je comprends bien la morale de votre chronique ?", continue Demorand. Ferroni répond alors : "Non, je me faisais la réflexion de savoir quelle était la portée du fait d'en parler aussi souvent". Réponse sèche du journaliste, juste avant de passer le micro à son confrère Augustin Trapenard : "Aussi souvent malheureusement qu'il y a des attentats, mais on le fait en essayant de réfléchir aussi".

Ce n'est pas la première fois que Ferroni tacle la radio sur sa propre antenne. En avril dernier, pendant l'entre-deux tours de la présidentielle, l'humoriste avait déclaré s'être sentie "coincée" dans le choix de son thème de chronique par les invités de la matinale (à l'époque les conseillers économiques de Marine Le Pen et Emmanuel Macron). Contactée par @si, elle racontait à l'époque s'être sentie "prise de court" par le changement soudain d'invités, la veille de sa chronique : "J’ai dû faire des choix très vite. J’ai fini ma chronique à 2 heures du matin. Et j’ai voulu exprimer mon sentiment, celui de me sentir coincée, non pas tant par France Inter, mais par la situation, le timing, ce contexte et ces débats d’entre deux tours".

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