Vallaud-Belkacem/Baraka City : "de la nausée"
Brève Vidéo

Vallaud-Belkacem/Baraka City : "de la nausée"

"Un commentaire était-il nécessaire ?"

Najat Vallaud-Belkacem n’en finit plus de se justifier de sa réaction face au président de Baraka City, Idriss Sihamedi, sur le plateau du Supplément. L’humanitaire, qui se réclame d’un "islam orthodoxe" avait déclaré sous les yeux de la ministre qu’il ne serrait pas la main aux femmes, avant de refuser de dire clairement s’il condamnait les actes de l’organisation Etat Islamique. Un refus que l’ONG avait par la suite justifié par les risques encourus par leurs humanitaires sur le terrain, notamment en Syrie.

Reste que Vallaud-Belkacem a depuis été critiquée pour sa "sidération" face à Sihamedi, par des parlementaires ou des éditorialistes. Elle s’en est expliquée hier dans un post Facebook. Pas suffisant : Le Parisien publie aujourd’hui une courte interview de la ministre sur sa réaction en plateau. "L'interview a provoqué une espèce de sidération sur le plateau, partagée par l'ensemble des participants et du public, avance Vallaud-Belkacem. Mon premier mouvement, quand on m'a demandé si je souhaitais poursuivre la discussion, a été de répondre "non" sèchement. Car je refuse de me prêter à ce petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz. J'étais indignée de la tribune qu'on venait de lui donner. Le reste de ma réponse a été un rejet en bloc des propos tenus."

La ministre s’interroge : "Aurais-je dû m'engager dans un débat avec cet individu, aller au clash dans les trente secondes de temps de parole qui m'étaient offertes à la fin de son interview (je rappelle qu'il ne s'agissait pas d'un débat entre lui et moi mais d'une séquence de l'émission qui lui était consacrée) ? Non, car cela aurait été reconnaître une valeur à sa parole, lui donner beaucoup d'importance. Quant à son refus de serrer la main de femmes, je fulminais : un commentaire était-il nécessaire ? C'était plus que de l'indignation, de la nausée."

Dans le même temps, l’ONG annonçait que le compte Twitter d’Idriss Sihamedi, où il dénonçait pêle-mêle les dangers de la musique ou de la fornication, avait été suspendu. En cause, "un montage de 40 secondes sur Canal+" selon l’association. La suspension pourrait donc être due à un problème de droit d’auteur. Baraka City a par ailleurs confirmé sur sa page Facebook (650 000 "fans") que Sihamedi publiera bientôt une vidéo pour donner "sa vérité".

L'occasion de lire notre observatoire : La ministre, et l'humanitaire musulman qui refusait de condamner Daech

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.