Syrie interdite aux journalistes (médiatrice RFI)
"Deux auditrices, notamment, ont posé, chacune de son côté, les bonnes questions. L’une se demande pourquoi RFI a donné la parole à un internaute syrien réfugié au Liban, qui évoque la situation en Syrie. Elle écrit: «Comment pouvez-vous accorder un tel crédit, avec passage au journal de 13H, à quelqu’un qui n’est pas sur place, dont vous ne pouvez garantir ni l’objectivité, ni les motivations?»". "L’autre s’insurge de la diffusion, sur le site internet de RFI, d’une photo d’hélicoptère illustrant un article sur une intervention des autorités syriennes dans la localité de Jisr el Choghour, article mis en ligne le 13 juin: «Photo floue, aucun indice ne permettant de vérifier l’info, pas de détail concernant le lieu. Est-ce un faux document, une manipulation de plus, de l’intox?»". "Ceux qui sont en Syrie sont, au fil des jours, de plus en plus difficiles à contacter. (...) Ces personnes sont-elles pour autant totalement fiables? Non, bien évidemment. Aucun témoin, dans aucune circonstance, ne peut affirmer raconter «la» vérité. Il dit «sa» vérité. Les journalistes essayent, en discutant avec les témoins, en recoupant leur propos, d’apprécier s’ils sont crédibles." |
"Les journalistes sont-ils à l’abri d’une manipulation? Non. L’histoire de la fausse blogueuse syrienne qui est en fait un blogueur américain le démontre formidablement. Si RFI n’a évoqué qu’une seule fois ce blog – en lui accordant crédit – d’autres médias l’ont cité à de nombreuses reprises", ajoute la médiatrice.
Relisez justement notre observatoire "La blogueuse lesbienne syrienne était un étudiant américain".
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