Voilà pour la grogne de la base. Mais l'ambiance ne semble pas non plus au beau fixe au sommet. Le 20 août, le Figaro indiquait qu'un mois auparavant, Ockrent avait été rétrogradée, passant du poste de directrice générale de la chaîne à celui de directrice générale déléguée. Celle qui dirigeait la chaîne de fait a dû laisser la première place à Alain de Pouzilhac, jusqu'alors simple président, qui est devenu président directeur général. Illustration : Ockrent "a écarté Vincent Giret, le directeur de la rédaction aujourd'hui mis à pied et voulait faire de même avec Albert Ripamonti, le directeur adjoint de la rédaction. Mais Alain de Pouzilhac, le PDG de la chaîne a rappelé ce dernier", écrit le Figaro. De son côté, Libération écrit aujourd'hui que "la guerre semble ouverte entre les deux têtes de la chaîne" et rappelle que les directeurs du multimédia, des technologies et des ressources humaines ont été invités à partir "ces derniers mois".

Comment interpréter ces divers signes ? Les journalistes spécialisés ne s'y sont pour l'heure pas risqués dans leur publication. Tout juste Emannuel Berretta, du Point, hasarde-t-il une "hypothèse" sur son compte Twitter, liant le sort d'Ockrent à celui de son compagnon, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui pourrait céder sa place, peut-être à Alain Juppé, lors d'un prochain remaniement : "La disgrâce de C. Ockrent annonce-t-elle le fait que Kouchner sera débarqué du gouvernement au remaniement ?"

Mais Berretta, habituellement très bien informé, doit donner sa langue au chat, et appeler humblement à la rescousse : "Qui aurait des infos sur ce qui se passe a France 24 ? D'avance merci."

Vous avez manqué l'arrivée à France 24 de Christine Ockrent ? Replongez-vous dans le dossier que nous lui avons consacré.