"Le parti s'est doté d'une "web-agency" interne de huit personnes, tandis que se met en place une "iRiposte", portée par les jeunes militants du parti présidentiel, les "Jeunes pop", détaille l'article. "C'est un dérivé de l'iForce, qui existe depuis trois ans et regroupe une cinquantaine de professionnels du Web qui travaillent bénévolement pour l'UMP", explique Matthieu Creux, qui supervise cette équipe et dirige par ailleurs une agence de communication.

Il convient aisément que la droite est moins présente sur le net, et qu'il est moins facile de défendre l'action d'un parti au pouvoir : "La culture de droite, qui fait moins de place au débat, est sans doute moins en adéquation avec le Web. Et puis nous sommes la majorité, et c'est toujours plus dur de vendre du positif, d'autant que le PS est rompu à l'opposition. Il est toujours plus compliqué d'expliquer une réforme que de la critiquer, surtout lorsqu'on a peu ou pas de médias ou de blogs pour relayer".

Pour organiser sa "riposte" en ligne, l'UMP propose de former les militants aux nouveaux usages du net, mais elle peut déjà compter sur des militants "de plus en plus actifs, notamment sur Twitter, où ils interpellent blogueurs de gauche et journalistes" : "Plus au fait des codes et de la culture Internet, ils parviennent à s'y faire une place, usant eux aussi de l'humour, là où un Frédéric Lefebvre, qui ne se sert de ces outils que pour relayer ses communiqués, sans dialoguer ni répondre, y est avant tout un objet de moqueries."

Ces militants vont-ils parfois trop loin ? L'article raconte qu'un "veilleur" rémunéré "passe la journée à observer les réseaux sociaux, et au besoin à répondre". Si l'on comprend bien, c'est le même veilleur accusé par le PS, et leMonde.fr, d'avoir créé un faux compte de militant PS, pour critiquer à loisir les socialistes.

La droite absente du net en France ? C'est l'une des nombreuses questions polémiques que nous avions abordé avec Benjamin Lancar, le président des Jeunes Pop, sur le plateau de Ligne j@une.