C'est d'ailleurs ce que retenir l'AFP : l'agence publie une dépêche dès la veille à 20h31, qui sera repris par de nombreux sites Internet d'information, par exemple Le Point.fr et Le Figaro.fr.

Quelle est la légitimité de Debré pour que son opinion soit considérée comme une information ? Il s'agit d'un "homme politique un tantinet cabot, professeur de médecine émérite, chirurgien urologue de François Mitterrand" rappelle le JDD.

C'est donc un urologue... Pas vraiment le spécialité la plus adaptée pour parler de la grippe A.

Debré est-il le seul médecin député ? Non plus : les médecins sont une des professions les plus représentées à l'Assemblée. On y trouve 36 médecins, 8 chirurgiens (dont le professeur Debré) et 2 sages-femmes (sans compter les 7 dentistes).

Pourtant, le JDD a interrogé un spécialiste : Bruno Lina, "directeur du Centre national des virus grippaux zone sud à Lyon". Il préconise la nomination d'un "monsieur pandémie" pour gérer "la cacophonie actuelle". Mais le JDD ne lui consacre qu'un petit "encadré" sur la page de gauche.

Ce matin, Roselyne Bachelot répond à Debré dans Le Figaro : "Je ne me base pas sur l'avis de politiciens et je ne cherche pas à faire des coups médiatiques". L'occasion d'une nouvelle dépêche AFP, et d'une reprise par le JDD.fr.

Entre risque d'affoler la population et danger de sous estimer le danger, notre dossier sur les emballements médiatiques autour de la grippe A.