Nougayrède sur le plateau d'@si en mars 2011

Selon nos informations, c'est mardi 12 février, que les choses se sont décantées lors d'un dernier rendez-vous entre les trois actionnaires. Niel et Pigasse ont plaidé encore pour Leparmentier (invité sur notre plateau en 2011). Avec un argument fort : la volonté de donner encore plus de place à l'économie et sa capacité, par son tempérament très actif, à mettre en place des innovations. Bergé, lui, est resté sur la carte Nouchi. Au final, le trio a dû reconsidérer le nom de Nougayrède. Leur crainte autour de cette candidature était, de fait, due au vote de la rédaction où Nougayrède devra recueillir au minimum 60 % des suffrages.

En effet, malgré un pedigree journalistique incontestable - ex-correspondante à Moscou et spécialiste de l’ancien espace soviétique, lauréate du prix Albert-Londres en 2005 pour sa couverture du conflit tchétchène - Nougayrède n'a jamais excercé de fonction hiérarchique au Monde et n'a pas véritablement de culture du numérique comme pouvait l'avoir Leparmentier. Il avait notamment tenu un blog bien informé sur les coulisses de son suivi de l'Elysée lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Toutefois, le décès d'Erik Izraelewicz a conduit une petite modification dans l'organisation du journal. Son poste a été divisé en deux. Le candidat élu sera directeur du journal et sera épaulé par un directeur de la rédaction de son choix. Nougayrède a choisi de proposer, selon nos informations, le nom de Vincent Giret, actuel directeur délégué de la rédaction de Libération, après avoir pensé à Renaud Dély, le directeur des rédactions du Nouvel Observateur. Le nom de Giret aurait été également l'une des raisons qui a fait pencher le trio d'actionnaires vers Nougayrède.

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