CNews plombée par un lourd déficit (Libération)
Brève

CNews plombée par un lourd déficit (Libération)

De la gestion des chaînes télé par Bolloré.

Alors qu'on a appris récemment que les comptes de C8 étaient plombés par les émissions de Cyril Hanouna –du fait du coût de ces émissions ou des amendes et sanctions publicitaires du CSA contre l'animateur – CNews se retrouve aussi dans le rouge. Comme nous l'apprend Libération ce mercredi 16 août, la chaîne d'info continue aurait cumulé en 2016 31,9 millions d'euros de déficit – soit trois fois plus qu'en 2015, où le déficit s'était élevé à 11,2 millions.

Sans surprise, c'est la grève historique de 31 jours de feu I-Télé (avant qu'elle ne soit rebaptisée Cnews début 2017) et qui s'est soldée par le départ de 85 salariés, qui a plombé les comptes. "En 2016, les revenus d’exploitation de la chaîne ont accusé une baisse de 12 %, tombant à 41,1 millions d’euros, contre 46,9 l’année précédente. En cause, une chute de 4 millions d’euros des recettes publicitaires : soucieux de leur image de marque et peu enclins à communiquer sur une antenne vide de programmes, les annonceurs ont déserté", révèle notamment Libé. Pour rappel, en octobre dernier, les annonceurs avaient notamment déserté le créneau horaire de l'émission de Jean-Marc Morandini, dont la présence à l'antenne alors qu'il était mis en examen pour "corruption de mineurs" était l'une des raisons de la grève. "Mais si l’entreprise a autant creusé ses pertes, c’est surtout à cause d’une provision «pour risques et charges» de 15,4 millions d’euros qu’elle a passée dans ses comptes", ajoute le journaliste. Un grosse somme qui a servi à payer les indemnités aux salariés ayant quitté la chaîne après la grève.

Il n'y a pas que les finances qui coincent : les audiences aussi se sont écroulées en un an. "Largement distancée par BFMTV, CNews est désormais devancée en audience par LCI, la chaîne d'info de TF1", note Libé, qui rappelle que la saison 2016-2017 s'est conclue à 0,6% de part d'audiences pour CNews, contre 1% l'année précédente.

Des audiences en berne, et des salariés en sous-effectif

Le site Lesjours.fr révélait par ailleurs le 21 juillet dernier que le projet d'une "News Factory", rassemblant la rédaction du gratuit papier CNews Matin (ex-Direct Matin) et celle de CNews, allait être relancé. Les sites des deux médias devraient fusionner pour devenir une "vitrine digitale unique", même si les deux rédactions devraient rester "indépendantes", assure-t-on du côté de la direction. Pas sûr, cependant, que ces projets arrangent les affaires de la chaîne : outre les inquiétudes des salariés et les problèmes posés par le rapprochement de deux rédactions appartenant à des groupes différents (Canal pour CNews et Bolloré Média Régie pour CNews Matin), "le gratuit de Bolloré a perdu 100 millions d'euros depuis sa création en 2007", rappelle Libération. Qui, en vis-à-vis de l'article dans son édition papier, publie une pleine page de publicité pour... la concurrente de CNews, BFMTV (propriété, comme Libé, de Patrick Drahi).

Libération, édition du 16 août 2017

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