Mediapart : Lefebvre cible Niel
Brève

Mediapart : Lefebvre cible Niel

Comment ternir l'image de Mediapart tout en essayant de faire capoter la vente du Monde?

C'est le nouvel angle d'attaque de la majorité dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Dans une tribune publiée dans France-Soir, Frédéric Lefebvre dénonce "un site aux méthodes inqualifiables financé par un riche homme d’affaires". Et qui est ce riche homme d'affaires ? Xavier Niel, le fondateur de Free, actionnaire de Mediapart et repreneur du journal Le Monde avec Pierre Bergé et Matthieu Pigasse.

Peu importe le fait que Niel soit un actionnaire très minoritaire. La manœuvre est claire, comme le souligne le site Numerama.com : "Avec sa toute petite phrase qui n'a l'air de rien, Frédéric Lefebvre envoie un signal que l'on peut ainsi résumer : l'homme qui finance un journal aussi peu crédible que Mediapart ne peut pas devenir le propriétaire du journal de référence que prétend rester Le Monde". L'Elysée avait tenté de barrer la route au trio de repreneurs Niel-Bergé-Pigasse, notamment en discréditant le fondateur de Free, qualifié d'homme de "peep-show" par Sarkozy, en référence au parcours professionnel de Niel.

Cette tentative de déstabilisation avait échoué, les salariés du Monde ayant voté massivement pour le trio de repreneurs Niel-Bergé-Pigasse. Pas sûr que les journalistes du Monde soient aujourd'hui plus impressionnés, au contraire. Pas davantge que Niel lui-même, d'ailleurs. Sur Twitter, hier, le journaliste du Point Emmanuel Berretta affirmait que "X. Niel veut qu'à l'avenir les scandales soient révélés par Le Monde. Car Plenel (et ses nombreux scoops) humilie le «journal de référence...»"

Les attaques des membres de la majorité ou du gouvernement contre Mediapart ne faiblissent donc pas. Après une première salve tirée hier par des ministres, certains persévèrent. En parlant pour la troisième de l'affaire en trois jours, Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, a dénoncé "une stratégie de l'abject" et a qualifié les révélations de Mediapart d'"opération" visant "à renflouer les caisses" du site d'info "parce qu'ils ne sont pas à l'équilibre financier". Le député UMP Eric Raoult, lui, a estimé que le site "pourrait être implanté à Cuba" et qu'il utilisait "des méthodes collaborationnistes". "Les méthodes de Mediapart" utilisent la "délation", a-t-il déclaré, assurant qu'on pouvait donner une information au site "contre 150 euros".

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