Chatel condamne (mais adore) intermarché
Rien ne va plus entre Intermarché et le ministre de l'Education Nationale Luc Chatel. Suite à la mise en scène de sa visite dans le magasin de Villeneuve-le-Roi, révélée par France Info, où le ministre avait pu discuter avec des "mères de familles" très satisfaites du gouvernement (dont au moins une était une élue proche de l'UMP), le ministre a eu des mots très durs vis-à-vis de l'enseigne. Dans une lettre à trois médias qui ont relayés l'affaire (France Info, France Inter et Libération), il "condamne fermement ce procédé" qui est "à l'opposé de [ses] convictions et de [ses] pratiques". |
Le ministre précise par ailleurs que Virginie Meyniel, la conseillère municipale de Vulaines-sur-Seine qu'il a opportunément croisé au cours de sa visite, n'est pas adhérente à l'UMP et est comptable au siège d'Intermarché, rapporte Libération ce matin. D'après le quotidien, elle avait pourtant nié travailler pour le groupe lors de la visite. Un homme qui se présentait comme le directeur marketing du magasin avait par ailleurs assuré que le groupe de femmes soupçonné par les journalistes d'être des figurantes étaient "des habituées" (désormais, l'enseigne affirme que le magasin de Villeneuve-le-Roi n'a pas de directeur marketing).
Pourtant, avant cette passe d'arme entre le ministre et l'enseigne, Luc Chatel aimait plutôt Intermarché pour effectuer ses sorties médiatiques. Guy Birenbaum a retrouvé les images d'une sortie du ministre en février dernier dans le magasin Intermarché de Gif-sur-Yvette (91). A l'époque il s'agissait (déjà) de constater la baisse des prix dans la grande distribution (il était alors Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation).
Comment Luc Chatel s'est-il retrouvé face à des figurants à l'insu de son plein gré ? Notre enquête.
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