Autisme / psys : doutes confirmés
Il y a quelques semaines, Libération avait créé l'émoi parmi les psychanalystes en révélant en avant-première le contenu d'un rapport de l'HAS consacré à la prise en charge de l'autisme. Sous l'intitulé "Interventions globales non recommandées ou non consensuelles", l'institution écrivait, indiquait Libé : "L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle." |
Le rapport a été publié aujourd'hui. Il est disponible ici en PDF. La phrase qui désavoue le traitement via la psychanalyse est toujours là (p. 27, comme indiqué par Libé). Seule légère correction, elle est désormais classée sous la rubrique "interventions globales non consensuelles". Il n'est donc pas indiqué que cette approche est "non recommandée". Commentaire de Libé, aujourd'hui : "Un pas de côté, plus qu’un pas en arrière. La Haute Autorité de santé (…) a mis un peu d’eau dans son vin dans la mouture définitive, qu’elle doit présenter aujourd’hui. Le cabinet du ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait peu goûté que dans la version initiale les experts de la HAS interdisent de fait aux psys un rôle dans la prise en charge des autistes. Il a été légèrement entendu."
Une petite modification qui n'a pas empêché Le Monde de juger aujourd'hui que "la psychanalyse a perdu le combat" : "Très attendu des professionnels comme des associations de familles, ce rapport, fruit d'un travail de deux ans, a mobilisé 145 experts, et a été complété par une consultation publique à laquelle ont répondu plus de 180 organisations", rappelle le quotidien.
Pour tout savoir sur la guerre des écoles de traitement pour l'autisme, et sur la façon dont les médias ont pris partie, embarquez dans notre article fleuve.
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