Presse : le bilan en demi-teinte du "tout numérique" (Les Echos)
Brève

Presse : le bilan en demi-teinte du "tout numérique" (Les Echos)

Le passage au "tout numérique" n'est pas la panacée. Au moment où

France Soir fait le grand saut, peut-être bientôt suivi par La Tribune, Les Echos posent aujourd'hui la question essentielle: le passage au 100% web peut-il être rentable pour un ancien quotidien papier ? Un rapide coup d'oeil aux exemples précurseurs de la presse américaine permet de répondre : oui... mais avec un maintien partiel du papier.

Outre-Atlantique, plusieurs des quotidiens locaux ayant opté début 2009 pour le "tout numérique" ont tout bonnement disparu depuis. "C'est le cas du Tucson Citizen ou du Rocky Mountain News", indique l'article. Le premier est devenu un recueil de blogs, le second a fermé ses portes.

Le "Seattle Post Intelligencer", qui a basculé début 2009, existe toujours mais sa rédaction est passée de 160 personnes à une vingtaine aujourd'hui. En version Web, il revendique aujourd'hui une audience de 4 millions de lecteurs mensuels. Mais sa maison mère (le groupe Hearst) refuse de communiquer ses résultats financiers. Pas sûr que ce soit bon signe...

Juan Senor, consultant dans le domaine, affirme : "En réalité, un journal ne peut pas survivre sur le Web sans faire du bon journalisme -beaucoup de journaux sont morts non pas en raison de leur mode de diffusion, mais par manque d'investissement dans le journalisme".

Autre point souligné par Les Echos : les seules expériences réussies (ou en tout cas moins ratées) de bascule sur le Web sont celles où l'éditeur a maintenu un support papier. Car, même avec une audience grimpant en flèche, les sites d'information ont du mal à se financer par la publicité, compte tenu de la faiblesse des tarifs sur le Web par rapport à ceux des éditions papier.

Deux expériences probantes semblent confirmer cette conclusion : le Christian Science Monitor, quotidien basé à Boston qui a diminué ses pertes en créant un site web et en se transformant en hebdomadaire, et, en France, L'Agefi, quotidien français destiné aux professionnels de la finance qui a basculé sur le Web en 2005, tout en conservant deux lettres hebdomadaires distinctes.

(Par Michel Martins)

L'occasion de (re)voir notre émission Ligne J@une, qui posait cette question du retour au papier des acteurs du Web.

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