Brève

Besson réécrit The Economist (Libération)

Gilles Klein

13 octobre 2011 Maj: 13 octobre 2011

Désintoxication d'Eric Besson.

Sur le plateau du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, le 9 octobre, le ministre de l'Industrie a déclaré que l'hebdomadaire The Economist présentait Nicolas Sarkozy comme celui qui "peut sauver la situation" dans un article sur la crise de l'euro. Dans sa rubrique Désintox, Libération constate que la réalité est bien différente.

Voici ce qu'a déclaré Besson : "Demandez aux économistes et aux experts, ils vous diront qu’en 2008, deux hommes ont sauvé la finance internationale : Gordon Brown et Nicolas Sarkozy. Et aujourd’hui, prenez un hebdomadaire, The Economist, qui a sur sa couverture l’œil du cyclone ; vous lisez l’article, ils disent très clairement un homme peut sauver la situation aujourd’hui, c’est Nicolas Sarkozy.»

En fait, dans son édition du 1er octobre, The Economist a écrit : "Les solutions les plus urgentes, comme la restructuration de la dette grecque […], réclament un grand courage politique, ce qu’Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et les autres n’ont pas encore montré."

Dans cet article disponible sur le site de l'hebdo,on lit certes : "Contrairement au pouvoir allemand dispersé, la conduite des politiques économiques en France est concentrée au palais de l’Elysée de Sarkozy." Mais "la suite est moins agréable, souligne Libé. The Economist note que parmi les responsables du dossier (François Baroin, les conseillers de l’Elysée…), «aucun n’est un économiste confirmé». Puis, constate que «M. Sarkozy a tendance à ne proposer que ce que Mme Merkel est prête à accepter»".

Libération évoque enfin "Bad smells" un autre article paru dans ce même numéro du magazine britannique, qui parle des affaires visant les proches du chef de l'Etat : "En pages Europe, titré «Mauvaises odeurs», il évoque la «corruption en France» et souligne que «même si M.Sarkozy n’est pas directement touché, ces affaires laissent un goût amer»."

L'occasion de retrouver Cédric Mathiot, journaliste à Libération en charge de la rubrique Désintox dans notre dernière émission. Il y était beaucoup question de la gauche, mais le blog de Désintox distribue équitablement les coups...