"Troussage de domestique" : Kahn "s'explique"
"Qu’est-ce que vous faites quand vous avez de solides relations d’amitié avec quelqu’un auquel vous êtes idéologiquement profondément opposé et que la catastrophe s’abat sur lui ? demande le co-fondateur de Marianne. Vous vous concentrez sur l’antagonisme ou sur votre amitié ? Vous vous dites, socialement et philosophiquement, « j’ai toujours été hostile à ce monde » ou, humainement et intellectuellement, « j’ai beaucoup apprécié ce personnage » ? Vous cherchez à vous convaincre que ce « tremblement de terre » précipitera peut-être la reconstruction d’un Parti Socialiste malade, dont vous recommandiez justement naguère la dissolution ? Ou vous ne pensez qu’à l’épouse, qui vit une tragédie épouvantable, à qui me lient tant de chaleureuses complicités, et dont j’ai si souvent eu l’occasion d’apprécier les inestimables qualités de cœur ?"
"Dimanche, la nouvelle inimaginable de l'accusation portées contre Strauss-Kahn furent connue, invité à neuf heures du matin sur Europe 1à propos de la publication d’un livre consacré à «la philosophie de la réalité», je dus réagir à chaud. (...) J’étais convaincu qu’il s’était en effet passé quelque chose d’inacceptable. Je l'ai dit ou je l'ai laissé entendre de façon peut-être trop directe." "Le lendemain, même situation sur France Culture: peut-être dans l'intention de rééquilibrer, je tenais à exprimer mon refus, presque viscéral, de croire à la violence absolument insupportable d'un viol et mon espérance qu'il s'agisse - et c'est alors que l'expression condamnable m'échappa - d'une tentative de «détroussage d'une femme de chambre». D'où le tollé. Normal. Juste. Il ne s'agissait nullement dans mon esprit de minimiser quoique ce soit, et tous les présents le comprirent ainsi, mais d'exorciser l'idée du pire. L'expression n'en était pas moins totalement inacceptable." |
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