175
Commentaires

Philippot : premier retour sur une hallucination collective

Fin de l'histoire. Après avoir été démis la veille de sa délégation

Derniers commentaires

Cette mini-nuit des longs couteaux m'indiffère grave.
Personne n'analyse plus sérieusement l'hypothèse qu'avec la ligne Philippot le FN a gagné des voix mais risqué de perdre des soutiens financiers et idéologiques haut placés? Et qu'après avoir eu les voix, il était urgent de rassurer les maîtres à penser et les donateurs?
Aucun intervenant ne dépasse 6 messages sur ce fil, sauf freudqo qui en totalise 16, n'est-ce pas à ça qu'on reconnait un troll ?
Le petit Florian a fait le job. Il fallait que l'épouvantail FN soit au second tour pour assurer, grâce aux votes des apeurés, l'élection de son adversaire au second tour.

Le voilà remercié.
Sic transit.
Les bons s'en vont, les mauvais restent.
Cher Daniel, je vous trouve un peu injuste.

Votre article donne le sentiment que Florian Philippot ne faisant que de la forme, et n'apportait rien au fond. Cette analyse me semble inexacte, mais je suis bien convaincu que vous le savez vous-même.

Le FN l'a beaucoup nié, mais la ligne socio-économique prônée par J-M Le Pen était toute autre de celle défendue par Marine Le Pen et Florian Philippot, en tout cas jusque-là. Jamais les journalistes n'ont eu l'audace de mettre le parti devant les propos de son précédent président, sur ces sujets-là, et pourtant, il en a tenu. Sa ligne était clairement libertarienne, donc franchement éloignée de celle prônée par Mr Philippot, clairement étatiste. Mr Le Pen avait notamment promis la suppression de l'impôt sur le revenu, et de nombreuses autres contributions. Son projet était clairement de désengager l'état d'à peu près tout, de le réduire à des missions dites "régaliennes", disons plutôt sécuritaires.

Alors bien sûr, la pensée "philippiste", dans la bouche de Marine Le Pen, a pu avoir quelque chose de totalement farfelu, de pas toujours cohérent, d'outrancier, de contradictoire (quoique, au fond, peut-être pas davantage que la pensée d'un Macron ou d'un Mélenchon), mais une chose est certaine : elle était très différente, sur des points majeurs, de celle du père Le Pen.

Au fond, en virant le seul, au sein de ses troupes, à avoir un peu d'intuition politique, le FN s'est surtout tiré une balle dans le pied (ça fait deux en un ans, ils vont commencer à boiter sérieusement). Certes, le dogme de la sortie de l'euro, sacralisé par Philippot, était inutilement anxiogène, il a eu tort de s'y accrocher. Mais hormis cet accroc, il était bien le seul à pouvoir faire quelque chose de ce parti.
...un futur "chroniqueur" ? ...très en vogue au pôle emploi des "peaux lithiques" ...
Je comprendrais jamais cet acharnement contre le FN, comme responsable de tous les maux. C'est comme si on jetait opprobre sur le PC, qui aurait conduit la France en une dictature stalinienne...
Bon OK, très bien.

Mais il n'y a qu’une seule question à se poser et à se reposer encore : "qui représente les 30% de la France dite d'en bas, cœur électoral du FN" ?

Le PS des sociaux-démocrates mondialistes peints en rose ? Non. Ils se croient bien trop supérieurs.
Le LR des sociaux-démocrates mondialistes peints en bleu ciel ? Non. Ils ont abandonné souverainisme et polpulisme.
Le FN de l'éventail sociétal qui va du skin head nazillon au cadre en pensant par des souverainistes ou les militaires ? Oui. Mais mal.
LREM des égocentriques forcenés du cœur des grandes villes, ravis de voir les gueux se faire mettre au pas par Macron ? Non, moins que tous.
Le PC. Bref passons...
Les Insoumis. Très vaguement oui, avec une intéressante distribution trans-classes sociales de son électorat mais avec un leader tellement imbu de sa personne que ça en est triste.

Les dominants (par l'éducation et/ou le fric) ont abandonné cyniquement (ça saute aux yeux chez les LREM) ou inconsciemment les sans-dents si chers à Hollande ; et on a beau se moquer du FN et de ses errements, il n’y a personne pour reprendre le flambeau.
L'hypocrisie de cette chronique laisse rêveur. Sur un site où Todd a ses entrées régulières, et où on invite Philippot ou Sapir, on feint d'avoir été imperméable à l'opération de diabolisation. On peut même trouver des chroniques où heureusement que c'est le FN qui dit les choses vraies que les méchants médias cachent : https://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-04-01/Mory-Global-pour-une-info-libre-et-non-faussee-id7610 .

Un peu d'autocritique sur le site ?
Très bonne nouvelle que ce départ !

Le FN pourra redevenir clairement (sans langue de bois disons) xénophobe, homophobe et amateur.. et perdre ses 20% de votants.
question !
J"aimerais bien que le Capitaine, toujours en proie à sa fixette sur les Front National, nous explique un jour pourquoi le FN "n'est pas un parti comme les autres" et pourquoi il faut à tout prix éviter sa "dédiabolisation".
Notre laïque démocratie aurait-elle besoin du diable, comme autrefois la religion, pour éviter que ses ouailles ne soient hantés par des pensées impures ?
Ceux qui détiennent la Vérité (les élites intellectuelles dont Daniel Schneidermann fait partie, c'est évident...) doivent-ils s'appuyer sur l'irrationnel pour imposer cette vérité aux malheureux incultes qui ne comprennent rien à la politique ?
En tous cas, la nouvelle matinale de la démission de Philippot semble avoir mis de bonne humeur notre Daniel. Et nous sommes tous contents pour lui.
D.S et son gauchisme gerbant...! Rien de bien boulversant !
Le départ de Phillipot du FN est un soulagement. Il était le seul à avoir la moindre stratégie dans ce parti. Maintenant le reste de la baudruche va se dégonfler toute seule.
Chevènement lui-même était une partie du problème. Sa ligne "socialiste et nationaliste" revendiquée telle à l'époque (!!!!!) leur a offert un boulevard et une légitimité "de gauche". On ne dira jamais à quel point ce sinistre individu a servi de rampe de lancement au fascisme 2.0 en France.
C'est très juste.
Même si le départ de Philippot donc l'éparpillement de l'ext-droite est une bonne chose, ses idées ont progressé y compris à gauche, voir cet article : http://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/BREVILLE/57387
Ya un truc bizarre que j'observe depuis un certain temps, c'est que les attaques franches, voilées ou édulcorées contre les migrants se font rares chez "nos" journalistes. Et que la médiatisation des actions de solidarité envers les migrants augmente légèrement. Au point que m'était venue une hypothèse farfelue, que le "peuple" était beaucoup moins hostile aux migrants qu'on ne le prétend.

Même la version light, qui consiste à essayer de tracer une frontière nette entre migrants "légitimes", bénéficiaires légaux du droit d'asile pourtant allègrement bafoué et vulgaires migrants économiques, voire horribles profiteurs de notre belle solidarité, n'a pas eu le succès espéré. J'ai même observé une tentative de menace voilée (si vous continuez à prétendre accueillir "tout le monde", vous mettez en danger de droit d'asile) qui n'a pourtant pas été beaucoup reprise.

En même temps, les actions de "nos" élus et de "nos" administrations contre les migrants se font plus fréquentes et plus dures. D'où une seconde hypothèse, ces gens-là se cachent derrière une prétendue hostilité populaire pour faire passer leurs décisions anti-migrants, et le laisser faire, laisser pourrir, qu'on continue à observer a surtout comme objectif d'exacerber des réactions de rejet qui ne sont jamais aussi vives qu'espérées.
Il demeure important de faire une distinction entre immigrants demandeurs du droit d'asile et immigrants économiques.

D'une part, parce que leurs droits sont très différents, adaptés à chacune de leurs situations. Et d'autre part en raison des impacts très différents que leurs migrations peuvent avoir sur l'état du monde.

Un immigrant demandeur du droit d'asile quitte sa terre de résidence (souvent sa terre nationale) en raison d'un danger imminent portant sur sa sécurité et/ou ses droits les plus fondamentaux. Sa situation a, notamment, de singulier, que le risque encouru au sein de son pays d'origine est tel, qu'il justifie toute interdiction, pour lui, d'y retourner (sauf accord des autorités françaises). Il s'agit d'ailleurs-là d'une obligation protectrice à double titre : elle garantit, aux yeux de l'état d'accueil, un non-dévoiement du système, et, pour le réfugié, de n'avoir pas à retourner dans un pays au sein duquel il est en danger (certains états savent rendre indispensable un retour au pays, leur administration étant souvent distraite, elle perd des actes d'état civil notamment...).

Pour ces raisons et sans doute bien d'autre, le droit d'asile est censé être sacré. Il n'a pas, de ce fait, à être remis en cause en raison de données conjoncturelles de telle ou telle nature.

Le regard porté sur les migrations économiques, lui, se fait forcément au vu de données socio-économiques conjoncturelles, et notamment du taux de chômage au sein de la population immigrée déjà présente au sein du pays d'accueil : En France, 19-20% des étrangers sont au chômage, soit un taux supérieur de plus de 100% au taux de chômage des résidents de nationalité française. Le taux passe à 22,7% pour les hommes extra-européens et 27,9% pour les femmes de nationalité extra-européenne. L'objectif de ces migrants-ci étant censé être lié à la recherche d'un emploi et d'un revenu, il est assez logique de s'interroger sur nos capacités à répondre à cette demande.

Concernant l'air du temps, il est difficile à cerner. Les journalistes, hormis quelques exceptions, penchent souvent en faveur de la cause des migrants (tous confondus). Mais il ne faut pas oublier que, alors que presque tous les candidats à la présidentielle de 2017 ont eu des discours au minimum prudent sur ces questions, une part importante des électeurs ont voté pour des partis ouvertement hostiles à l'accueil d'immigrés.

On peut, bien sûr, dénoncer les mensonges et propos outranciers visant, de la part de certains, à détruire totalement le droit d'asile en France, mais on ne peut opposer les mêmes arguments lorsque l'on parle d'immigration économique, quel que soit l'opinion que l'on s'en fait.
Dommage alors que la France insoumise lui ait emboîté le pas de ce point de vue.

Chevènement lui-même était une partie du problème. Sa ligne "socialiste et nationaliste" revendiquée telle à l'époque (!!!!!) leur a offert un boulevard et une légitimité "de gauche". On ne dira jamais à quel point ce sinistre individu a servi de rampe de lancement au fascisme 2.0 en France.

Hollande / Valls ont fait beaucoup pour crédibiliser les revendications de dechéance de nationalité ...
Est-ce si difficile d'envisager des débats à gauche, ou faut-il se contenter d'un seul dogme ?

Chevènement est opposé au marché libre et mondialisé, et aux "guerres justes" de l'occident au moyen-orient. Ce type de pensée est-il impossible, à gauche ? Les systèmes de pensée unique sont pour beaucoup dans l’essoufflement de notre démocratie (bon, il faut dire qu'il n'a jamais convaincu les foules, en même temps).
Après l'exploitation de la réponse à une question type: "estimez vous que le parti X est un parti comme les autres" ... est forcément sujet a caution.
Par ex. je ne pense pas que bcp de français trouve que Le Parti "En Marche" est comme les autres.
Bonjour
Tous à la manif contre la loi (non)travail !!!

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.