2010 : Fausse épouse de polygame, vraies photos pornos [AVENT2020]
A propos des journalistes qui savent d’avance ce qu’ils vont chercher dans leurs reportages, l’affaire rocambolesque et triste d’une épouse de mari polygame que les journalistes du Point disent en 2010 avoir rencontrée. Mais cette femme de polygame, est en fait … Abdel, un jeune habitant de Montfermeil, qui s’est fait passer pour une femme en travestissant sa voix. Il explique avoir voulu se "venger" des journalistes qui donnent systématiquement une mauvaise image de la banlieue. Et pour garder une preuve, le jeune homme s’est même filmé en train d’être interviewé par le journaliste du Point, Jean-Michel Decugis. En recherchant cette émission, surprise : nous y avons aussi retrouvé Christophe Girard, adjoint (aujourd’hui démissionnaire) à la Culture à la mairie de Paris. A l’époque, il est sur la sellette à propos d’une exposition de photos d’adolescents, pour certaines pornographiques, de l’artiste Larry Clark. Pour éviter tout risque juridique, la mairie a dû interdire l’entrée aux moins de 18 ans. S’il a dû prendre cette décision, Girard la désapprouve personnellement. Il est évident qu’on regarde cette scène différemment aujourd’hui.
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Derniers commentaires
Hallucinant de revoir de réécouter cette émission dix ans plus tard .Surtout quand on sait ce qui est advenu de C.Girard et de David Hamilton
Interviews et analyse autour des photos de Larry Clark censurées aux mineurs lors de l'exposition "Kiss the past hello" au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris.
Ce travail a été réalisé dans le cadre d'un séminaire intitulé la "visualisation des effets du pouvoir sur les corps".
La démarche se veut originale puisqu'elle part d'un matériau essentiellement visuel pour interroger notre rapport au corps adolescent.
Merci aux personnes qui ont accepté l'interview.
Musique séquences : Child in Time de Deep Purple
C. Druart & F. Roelandt (2010)
Franchement, je n'ai pas envie de regarder l'émission et je me retrouve assez dans le propos de Desper :
"Il ne se passe vraiment rien dans le [s]Monde[/s], [s]en Europe,[/s] e[s]n France[/s], e[s]n Ile de France,[/s] à Paris intramuros, pour traiter un tel sujet ?"
Cela m'agace assez cette croisade contre la fameuse censure qui empêcherait le pauvre artiste de s'exprimer... Cela donne des Frédéric Mitterrand comparant Orelsan à Rimbaud (sic) ;
Pour ne léser personne, j'aimerais maintenant entendre notre ministre de la culture (et @si aussi d'ailleurs!) défendre Sexion d'Assaut dont certains concerts sont annulés (http://www.rue89.com/2010/10/02/propos-homophobes-de-sexion-dassaut-des-concerts-annules-169234) pour propos homophobes (mais, allez savoir pourquoi, c'est moins vendeur).
Bon, si j'ai envie de voir défendre l[s]a veuve[/s] et [s]l'orphelin[/s] le pédo-pornographe et celui qui prône de taper sa copine en chantant Tostaki, je vais déjà lire les Inrocks... Cela me saoule un peu qu'@si s'empare du créneau aussi et y consacre autant de sujets.
J'en profite pour dire que je constate qu' @si en général est sensible à la question de la représentation des Noirs et des Arabes dans lémédias (et c'est très bien!) mais celle des femmes ??? Ce serait quand même un bon sujet quand on sait que les femmes ne représentent que 24% des personnes apparaissant dans les informations (faut-il rappeler qu'elles sont un peu plus de 50% dans la vraie vie?)
http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/34-civilisation-categorie/678-dans-les-medias-3-hommes-pour-1-femme
A quand ce sujet traité par @si ?
Ceci dit, c'était une bonne émission - les "pisse-froids" qui trouvent que le sujet est déplacé ne comprennent pas que cette histoire de liberté d'expression est sans doute au coeur de bien des problèmes actuels dans notre société - avec un Porte, je trouve, revenu au sommet de son art - à mon sens, il avait un peu baissé pour sa dernière saison sur Inter et en démarrant sur @si... Là, c'est du très très bon Porte !
Ceci étant, cette émission est parcourue d'une réalité, qui est d'ailleurs à l'origine de la polémique : l'art contemporain est inaccessible u tout venant, il s'agit d'un art d'initiés. Stéphanie Moisdon passe son temps à décrypter - de manière tout à fait passionnante, soit dit en passant - le sens des oeuvres, révélant ainsi son inaccessibilité. L'art est crypté, et prend son sens grâce à ses commentaires. C'est bien la culture qui permet de neutraliser la charge pénale et polémique qui est trop facilement posée sur ces oeuvres incomprises. Mais je ne pense pas que lors d'une visite de l'exposition il y ait autant de décryptage.
C'est donc le décalage entre l'art et la société qui est ici soulevé (et vice-versa). Il y a un manque d'intérêt vis-à-vis de l'art contemporain et l'absence de culture partagée autour de l'art contemporain. L'art est donc apprécié par un petit groupe, et pénalisé par le reste.
Cet article est donc susceptible de faire interdire à peu près n'importe quelle oeuvre aux mineurs. La pédophilie n'est qu'un prétexte pour vendre cette censure au bon peuple. En pratique, elle peut faire interdire Astérix et Obélix aux mineurs ( ben oui : il y a des bagarres dans ces oeuvres ).
Je pense que ça méritait bien un débat, mais qu'il aurait du être plus large.
Cela aurait donné une tonalité sensiblement plus critique et jeter un éclairage plus lumineux sur la position de la Mairie qui va au delà d'avoir un courage limité dans ses opinion en n'ayant pas le courage de challenger une loi pour qu'elle trouve perverse.
Dire qu'ils peuvent avoir peur d'hypothétique plainte c'est ne pas prendre de responsabilité sur l'ouverture d'esprit à l'expression, ne pas être capable de défendre le fond de leur propre travail et enfin donner du pouvoir mal placé à des moutons à l'esprit fermé.
La loi à été faite de manière globale pour la masse et malheureusement avec manque de réflexion et concertation des différents secteurs pouvant en être pénaliser. Mais si les gens responsables de notre culture se cachent derrière le "c'est pas moi qui décide" et un manquent manifeste de burnes pour souligner ces nuances ont est loin de modifier quoi que ce soit…
C'est pas moi monsieur c'est l'autre qui fait les choses … et ce qu'il a fait c'est pas bien … mais c'est mon patron alors je le suis…vous comprendrez…
pitoyable…
J'ai eu l'occasion d'être interviewé pour différents médias à quatre ou cinq reprises.
Une fois, j'étais intervenu de manière anonyme dans un hebdomadaire et mon prénom avait été modifié.
Pour qu'on ne puisse pas me retrouver mais pour créer une certaine ambiance une fausse description de moi avait été faite en deux lignes.
Personne ne m'a reconnu mais j'étais étonné de ne pas voir la traditionnelle mention "Le prénom a été changé" sans compter cette description biaisée.
Peut-on parler dans ce cas de bidonnage ? (J'ai l'article à ma disposition, si vous le souhaitez)
Cela me rappelle un peu cette petite affaire :
http://patrickpike.blogs.sudouest.fr/tag/Cahors
Voici l'amendement en question :
http://www.nosdeputes.fr/amendement/2271/185
Il a été voté à l'unanimité donc avec le support de l'opposition.
Autant dire que le film Ken Park de Larry Clark tombera sous ces nouvelles dispositions si elles sont définitivement adoptées.
A peu près autant que la chemise de Daniel...
Ca m'a fait mal aux yeux cette chemise avec ces reflets hypnotiques...
Le porno c'est mal, c'est sale , moi je fais de l'art pas du porno !!!!!
Ha censeurs ! A force de monter les uns contre le autres, vous finirez par tous nous descendre....
- mais non c'est pas de la provocation, c'est un jeu avec les règles ...
Par exemple on parle de la loi qui interdit de montrer du contenu pornographique à des mineurs (article 227-24), mais on ne semble pas parler du fait qu'une œuvre de l'esprit puisse être considérée par essence comme étant à caractère pédophile (juridiquement le terme n'est pas juste, il s'agit de l'article 227-23). Bien que l'article est cité sur le site, il n'est pas explicitement décrit dans l'émission. Il me semblait pourtant que c'était sur cette base qu'avait été attaquée l'exposition Présumé innocent, car certaines images semblaient tomber sous le coup de la loi réprimant la représentation à caractères pornographiques de mineurs.
Car en ce qui concerne l'article 227-23, il y a au moins une jurisprudence, pas dans le domaine de l'exposition d'art, mais dans l'exploitations de film d'animations érotiques. La jurisprudence concernant les œuvres de l'esprit existe bel et bien (c'est cet article qui m'empêche de publier mes livres). On peut consulter un article sur ce lien : http://cabinet-pierrat.pagesperso-orange.fr/editomars09.html .
Je pense sincèrement qu'avec toute la psychose existant autour du thème de la pédophilie, qu'il sera très difficile au législateur de revenir sur ces textes, cela va aller à l'encontre du model social que l'on construit autour du concept de la pureté de l'enfance et de l'éternel victime qu'elle incarne face à la violence symbolique que l'on transpose dans la sexualité. L'idée est à la fois bien trop ancrée dans les esprits et bien trop récente pour que la société soit capable de se remettre en question sur ce thème.
J'ai suffisamment étudié Foucault pour comprendre que ce qu'il redoutait concernant la sexualité dans notre société s'était véritablement accompli, à très grand coups de victimes symboliques que l'on érige sans recul à chaque affaire de mœurs.
J'aimerais bien que vous invitiez un jour La Rumeur, ou d'autres groupes de rap, cher Daniel. Le traitement du rap dans les médias me semble bien plus intéressant à étudier, aujourd'hui comme depuis trente ans, que le traitement d'artistes branchés qui dinent en ville avec des décideurs, comme dit plus haut au Veilleur.
Belle prétérition étudiée par Lucie ;-). Les médias aiment bien cette figure de style, et les politiques aussi.
Parce qu'ils s'attendaient à quoi exactement? Que le gars s'assagisse?
Ca fait 40 ans qu'il traite le même sujet, en photo, au ciné...
Un autre point me gêne : on parle de pédophilie, mais les trois photos "limites" de l'expo que vous nous avez montrées me semblent montrer des ados post-puberté, potentiellement âgés de plus de 15 ans... On ne serait donc absolument pas dans de la pédophilie, mais dans de la pornographie impliquant un mineur, ce qui est très différent.
Daniel lui dit "Vous n'êtes qu'un modeste élu local"
Et il répond "Non, pas modeste" !
Tout est dit
Excellente émission, ceci dit
- 1 @si
Première déception
Merci à Didier Porte, à Lucie et à Abdel pour le reste.
Tiens à propos de la chronique de Didier Porte, je ne lis pas Barbier, mais si il a vraiment écrit cela...c'est énorme.
Un sujet sur le recours intempestif à l'accusation d'antisémitisme pour tout et n'importe quoi surtout quand les arguments viennent à manquer ferait un sujet intéressant.Ca vous donnera en plus l'occasion d'inviter David Abiker.
La question n'est pas de savoir si la loi est bonne ou pas et si on eu raison ou non de l'appliquer.
Il y avait des questions beaucoup plus intéressantes à débattre :
- Que peut on se permettre de laisser regarder à nos enfants ? Est-ce que qu'ils voient participe à construire une société future ?
- Pourquoi une telle importance du sexe dans notre société ?
- Que nous renvoient les artistes de notre société ?
...
Bref plein de choses plus intéressantes que ce débat pariso-parisien
Qu'on interdise aux mineurs d'accéder à des œuvres dures et crues?
C'est bien non? Tout n'est pas bon à montrer aux enfants.
Je les trouve quand même un peu malsaines ses "oeuvres". En tant qu'adulte, je regarde j'analyse et je supporte, et je n'imagine pas qu'on puisse les interdire aux adultes. Mais pour des enfants, c'est un peu brutal.
C'est bizarre comme les anti-censure autant que les pro-censure se rejoignent sur ce point qu'ils ne voient pas la différence entre un enfant et un adulte. D'un coté, on ne doit interdire à personne et de l'autre il faudrait interdire à tous. Un enfant n'est pas un petit adulte, il n'en a pas l'affect et la maturité et je trouve très choquant de leur imposer ces visions d'artiste quand même extrêmes.
Et puis interdire une expo au mineurs, ça permet justement d'éviter qu'une famille se retrouve dans une situation inconfortable parce que mal avertie du contenu de l'expo.
Quand j'étais enfant, il y avait plus de films interdits aux moins de 18 ans et je n'ai donc pas pu les voir avant cet âge. Dans certains cas, les critères étaient assez ridicules, mais au pire, c'est pas une catastrophe d'attendre quelques années avant de découvrir une œuvre. L'Art n'est pas un bien à consommer de suite....
Pourriez-vous laisser vos invités finir leurs phrases, leurs explications, leurs arguments... et ne pas privilégier certains et pas d'autres, de ce droit...
J'aimerais vous le dire gentiment mais je ne sais pas trop comment le formuler autrement tant c'est pénible ces "alors (je vous interrompt) pour faire clair (et je réexplique ce que vous êtes entrain de dire même si vous n'êtes qu'au début)... "
On dirait que vous voudriez entendre autre chose... En tout cas, cela rend certains débats assez pénibles et difficiles à suivre...
Sur ce plateau, dans l'explication juridique autour de cette vidéo, c'est juste intenable... La principale interessée n'a pas la place pour s'expliquer...
Surtout que d'un autre côté, vous avez laissé Elisabeth Levy pourrir tout un débat où elle n'avait qu'un ressentiment à exprimer...
"Article 227-24
Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support un message ]à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur.
Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou de la communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables."
A ce prix là n'importe quel téléfilm avec une bagarre pourrait tomber sous le coup de cette loi.
Cette lecture vous aurait permis :
- d'insister sur ces textes "café du commerce" qui ne voient pas plus loin que le bout du comptoir,
- de voir combien du côté des législateurs mais aussi du côté - par exemple - de la mairie de Paris, seul l'aspect sexuel est vraiment en cause.Comme si les détracteurs de ce texte intégraient eux aussi le tabou absolu du sexe concernant les mineurs.
Merci Abdel!!! Bravo!
Lucie, ravie de vous revoir!
Didier Porte, chapeau bas!
Et merci @si!!!
'tin! du vrai ASI!
Ces 20 premières minutes devraient être direct "d'utilité publique" !
(diffusées laaargement sur le net!!! peut-etre est-ce déjà le cas?... Backchich, Rue89, Médiapart...?...)
Heu Daniel si on te dérange tu nous le dis ?
(Désolé, réaction épidermique, je regarderai quand même !)