Commentaires
A la grecque
Jusqu'à ce jeudi matin, les reportages sur les émeutes de Grèce
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Derniers commentaires
Mardi, des étudiants grecs perturbent le journal télé.
Ici, l'image et le silence sont puissants.
Où est @si ?
Ici, l'image et le silence sont puissants.
Où est @si ?
papa, où est la grèce ?
demande à ta mère, c´est elle qui range tout
demande à ta mère, c´est elle qui range tout
je trouve assez regrettable l'effet de masse qui veut que la plupart des asinautes se ruent sur els derniers sujets traités et ne reviennent plus sur les anciens. Pourtant ça bouge toujours en Grèce, les médias relayent toujours aussi mal, et même les asinautes croient que c'est fini et semblent s'en désintéresser, partis qu'ils sont zapper sur tel ou tel sujet. Mais il est grave de mettre la disgrace d erama yade à la hauteur de ce qui se déroule en ce moment en Grèce qui n'ayons pas peur des mots est historique.
Un appel mondial à la résistnce? vous avez déjà vu ça vous? moi non...mais je n'attend spas beaucoup de réactions....ça fait plusieurs jours que j'entretiens ce fil....tout seul...ou presque.
Pauvre Grèce....même les asinautes ont détourné leur ragard....Bonjour tristesse.
*APPEL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ATHÈNES
*/POUR UNE JOURNÉE MONDIALE DE RÉSISTANCE LE 20 DÉCEMBRE 2008
/
*
*
*20 décembre 2008, journée de résistance mondiale
" Aujourd’hui, l’assemblée générale de l’École Polytechnique occupée
d’Athènes a décidé de faire un appel pour des actions de résistance le
*samedi 20 décembre 2008 au niveau européen et mondial à la mémoire de
tous les assassinés, jeunes, migrants et tous ceux qui luttent contre
les sbires de l’état. Carlo Juliani, les jeunes des banlieues en France,
Alexis Grigoropoulos et tous les autres, partout dans le monde. (...)
S’il vous plait traduisez et diffusez ce message autour de vous pour une
journée d’actions de résistance coordonnées dans le plus grand nombre
d’endroits possible, à travers le monde. "
À noter que cette école avait déjà provoqué le renversement du régime
des colonels il y a 35 ans (malgré l'entrée des chars dans l'École
Polytechnique le 17 novembre 1973). Merci de faire suivre. Fraternellement,
Y.Y.
Lien avec le texte source :
http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=943356
La vérité sur la jeunesse grecque (texte, images, vidéos, infos...) :
http://www.youlountas.net/spip.php?article339
Un appel mondial à la résistnce? vous avez déjà vu ça vous? moi non...mais je n'attend spas beaucoup de réactions....ça fait plusieurs jours que j'entretiens ce fil....tout seul...ou presque.
Pauvre Grèce....même les asinautes ont détourné leur ragard....Bonjour tristesse.
*APPEL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ATHÈNES
*/POUR UNE JOURNÉE MONDIALE DE RÉSISTANCE LE 20 DÉCEMBRE 2008
/
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*20 décembre 2008, journée de résistance mondiale
" Aujourd’hui, l’assemblée générale de l’École Polytechnique occupée
d’Athènes a décidé de faire un appel pour des actions de résistance le
*samedi 20 décembre 2008 au niveau européen et mondial à la mémoire de
tous les assassinés, jeunes, migrants et tous ceux qui luttent contre
les sbires de l’état. Carlo Juliani, les jeunes des banlieues en France,
Alexis Grigoropoulos et tous les autres, partout dans le monde. (...)
S’il vous plait traduisez et diffusez ce message autour de vous pour une
journée d’actions de résistance coordonnées dans le plus grand nombre
d’endroits possible, à travers le monde. "
À noter que cette école avait déjà provoqué le renversement du régime
des colonels il y a 35 ans (malgré l'entrée des chars dans l'École
Polytechnique le 17 novembre 1973). Merci de faire suivre. Fraternellement,
Y.Y.
Lien avec le texte source :
http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=943356
La vérité sur la jeunesse grecque (texte, images, vidéos, infos...) :
http://www.youlountas.net/spip.php?article339
si l'on fouille dans les soutes de l'INA, on constate que le discours n'a pas vraiment changé: depuis au moins quarante ans, médias et classe politique n'ont eu de cesse de relayer cette fameuse "nouvelle radicalité" de la jeunesse.
http://www.rue89.com/2008/12/16/les-lyceens-sont-ils-vraiment-plus-violents-quavant
http://www.rue89.com/2008/12/16/les-lyceens-sont-ils-vraiment-plus-violents-quavant
Voilà, les copains GRIALLET "sans papier", "en grève depuis le 22 mai.... sont allés retirer aujourd'hui leur premier titre de séjour à la préfecture du 9 3.
Ce que nous ressentons ? Presque indescriptible. Mais c'est sûr, de la fièreté d'être ce que nous sommes et d'être français... pour une fois.
A ceux qui se posent tant de question... sur le net ou la toile : investissez la vraie vie ! Et j'espère à bientôt le 29 janvier 2009 (si ça ne craque pas avant)
Madeleine
Ce que nous ressentons ? Presque indescriptible. Mais c'est sûr, de la fièreté d'être ce que nous sommes et d'être français... pour une fois.
A ceux qui se posent tant de question... sur le net ou la toile : investissez la vraie vie ! Et j'espère à bientôt le 29 janvier 2009 (si ça ne craque pas avant)
Madeleine
Selon un sondage publié dimanche en Grèce par le journal Kathimerini, 68% des personnes interrogées se disent mécontentes du gouvernement, mais 60% parlent d'un soulèvement social plutôt que de troubles fomentés par une minorité violente. 2008 Thomson Reuters
http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=RTR081215_004BE0LK&numligne=3&date=081215
http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=RTR081215_004BE0LK&numligne=3&date=081215
Darcos reporte la réforme du lycée à la rentrée 2010. Il ne faut pas se tromper c'est à la mobilisation grecque que les lycéens français doivent ce répit.
Pour les optimistes, ce report pourrait bien être être en fin de compte un report aux calendes grecques!
Pour les pessimistes: ce n'est pas une victoire ça sert à calmer les lycéens et à éviter le pont entre le primaire et l'université qui sont en lutte depuis des jours.
Pour les optimistes, ce report pourrait bien être être en fin de compte un report aux calendes grecques!
Pour les pessimistes: ce n'est pas une victoire ça sert à calmer les lycéens et à éviter le pont entre le primaire et l'université qui sont en lutte depuis des jours.
LA VICTOIRE !
Madeleine
Communiqués de presse de l'UL CGT de MONTREUIL
GRIALLET : 7 mois de lutte héroïque, et au bout, la VICTOIRE !
7 mois, c’est le temps qu’aura duré l’exceptionnelle lutte des 21 ouvriers – dont 19 sans papier – de Griallet, pour leur régularisation.
7 mois passés à camper dehors, 7 mois sans salaire, 7 mois d’effort, de doute, de revirements. Un long et pénible cheminement qui les aura conduits de l’obscur dépôt de l’impasse des Batteries jusqu’aux plus hautes tribunes, à commencer par celle de l’Assemblée Nationale.
Empoisonnés, maltraités, insultés, escroqués plusieurs années durant par un patron, Jean-Luc GRIALLET, devenu à lui seul une encyclopédie de la voyoucratie patronale ; traqués, menacés à tout moment d’arrestation et d’expulsion, les salariés n’en ont pas moins décidé, un 22 mai, de relever la tête et de se battre jusqu’à satisfaction de leur légitimes revendications, avec leur syndicat CGT.
Portés par toute une ville, dont les traditions de lutte et de solidarité ne sont plus à démontrer, les ex-Griallet ont gagné sur l’ensemble de leur revendications :
? Ils ont obtenu la reconnaissance de leur exposition professionnelle au plomb et à l’amiante.
? Ils vont toucher, dès cette semaine, l’intégralité des salaires depuis le 22 mai jusqu’à aujourd’hui.
? Et surtout, ils sont convoqués mercredi prochain en Préfecture à 15h00 pour venir retirer leur premier titre de séjour délivré par la République, les autorisant à re-travailler.
La victoire est donc totale !
L’Union Locale CGT remercie toutes celles et ceux, voisins, habitants, élus, partis, associations et syndicats qui ont témoigné leur soutien et leur solidarité tout au long de ces 7 mois (plus de 12 000€ collectés !) : cette victoire est aussi la leur.
Madeleine
Communiqués de presse de l'UL CGT de MONTREUIL
GRIALLET : 7 mois de lutte héroïque, et au bout, la VICTOIRE !
7 mois, c’est le temps qu’aura duré l’exceptionnelle lutte des 21 ouvriers – dont 19 sans papier – de Griallet, pour leur régularisation.
7 mois passés à camper dehors, 7 mois sans salaire, 7 mois d’effort, de doute, de revirements. Un long et pénible cheminement qui les aura conduits de l’obscur dépôt de l’impasse des Batteries jusqu’aux plus hautes tribunes, à commencer par celle de l’Assemblée Nationale.
Empoisonnés, maltraités, insultés, escroqués plusieurs années durant par un patron, Jean-Luc GRIALLET, devenu à lui seul une encyclopédie de la voyoucratie patronale ; traqués, menacés à tout moment d’arrestation et d’expulsion, les salariés n’en ont pas moins décidé, un 22 mai, de relever la tête et de se battre jusqu’à satisfaction de leur légitimes revendications, avec leur syndicat CGT.
Portés par toute une ville, dont les traditions de lutte et de solidarité ne sont plus à démontrer, les ex-Griallet ont gagné sur l’ensemble de leur revendications :
? Ils ont obtenu la reconnaissance de leur exposition professionnelle au plomb et à l’amiante.
? Ils vont toucher, dès cette semaine, l’intégralité des salaires depuis le 22 mai jusqu’à aujourd’hui.
? Et surtout, ils sont convoqués mercredi prochain en Préfecture à 15h00 pour venir retirer leur premier titre de séjour délivré par la République, les autorisant à re-travailler.
La victoire est donc totale !
L’Union Locale CGT remercie toutes celles et ceux, voisins, habitants, élus, partis, associations et syndicats qui ont témoigné leur soutien et leur solidarité tout au long de ces 7 mois (plus de 12 000€ collectés !) : cette victoire est aussi la leur.
enfin un reportage objectif sur les évènements en Grèce:
http://fr.youtube.com/watch?v=zBtK-wF3Kgk
déjà 500 étudiants en Prison, encore quelques arrestations et ça finira bien par être calme.....
http://fr.youtube.com/watch?v=zBtK-wF3Kgk
déjà 500 étudiants en Prison, encore quelques arrestations et ça finira bien par être calme.....
Samedi 13/12 . Il n'y a pas que des violences.. d'émeutiers... Et si les médias français font tout ce qui peuvent pour enterrer les évènements, cela ne prouve pas leurs non existence. Un lien avec plusieurs bouts de reportage de la télé grecque. Pas facile de comprendre les commentaires mais les images parlent aussi seules !!!
(un p'tit coup de main pour la consultation : *vidéo 1- JT de nuit *vidéo 2- Protestation contre la violence 13/12 ... ) Vous pouvez toujours traduire les titres!
Lien Mega TV
http://www.megatv.com/summaries.asp?catid=14161&tag=11465
Lien reuters:
http://fr.reuters.com/article/newsOne/idFRPAE4BD01B20081214?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0
à bientôt, Natacha
(un p'tit coup de main pour la consultation : *vidéo 1- JT de nuit *vidéo 2- Protestation contre la violence 13/12 ... ) Vous pouvez toujours traduire les titres!
Lien Mega TV
http://www.megatv.com/summaries.asp?catid=14161&tag=11465
Lien reuters:
http://fr.reuters.com/article/newsOne/idFRPAE4BD01B20081214?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0
à bientôt, Natacha
Les violences sont encore nombreuses en Grèce. Groupes de jeunes et forces
de l'ordre se sont affrontés samedi après-midi à Athènes. Dans la soirée, des
cocktails Molotov ont été lancés contre un poste de police. Des échauffourées
entre une centaine de jeunes aux visages masqués par des cagoules et des foulards
et les forces de l'ordre ont ensuite éclaté. Un bureau du ministère de l'Environnement
et des Travaux publics a aussi été la cible d'une attaque.
deux quartiers d'Athènes ont également été le théâtre de plusieurs explosions
durant la nuit de vendredi à samedi. Huit petits engins de fabrication artisanale
ont explosé visant notamment un bureau local du parti conservateur au pouvoir
et des banques sans faire de victime.
Des agences bancaires proche du centre-ville ont été la cible de cocktails
Molotov, provoquant des débuts d'incendie.
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Internationale/Europe/Grece-face-a-face-tendu-entre-jeunes-et-policiers/(gid)/187375
Une manifestation de soutien aux étudiants grecs devant l'ambassade de Grèce à Paris, près de la place de l'Etoile, s'est dispersée dans le désordre vendredi aux alentours de 19h30. Une partie des étudiants, considérés comme des membres de la mouvance autonome, ont tenté de remonter les Champs-Elysées pour semer la pagaille aux environs du Fouquet's, lieu hautement symbolique. Ils ont réussi à contourner le dispositif policier qui s'était déployé sur l'avenue. Dans la plus grande agitation, les forces de l'ordre ont interpellé six individus, les autres réussissant à s'enfuir dans le métro.
Selon un reporter du Figaro présent sur place, les policiers paraissaient particulièrement nerveux, s'en prenant même à certains passants.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/12/01011-20081212FILWWW00521-info-figaro-echauffourees-sur-les-champs-elysees.php
de l'ordre se sont affrontés samedi après-midi à Athènes. Dans la soirée, des
cocktails Molotov ont été lancés contre un poste de police. Des échauffourées
entre une centaine de jeunes aux visages masqués par des cagoules et des foulards
et les forces de l'ordre ont ensuite éclaté. Un bureau du ministère de l'Environnement
et des Travaux publics a aussi été la cible d'une attaque.
deux quartiers d'Athènes ont également été le théâtre de plusieurs explosions
durant la nuit de vendredi à samedi. Huit petits engins de fabrication artisanale
ont explosé visant notamment un bureau local du parti conservateur au pouvoir
et des banques sans faire de victime.
Des agences bancaires proche du centre-ville ont été la cible de cocktails
Molotov, provoquant des débuts d'incendie.
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Internationale/Europe/Grece-face-a-face-tendu-entre-jeunes-et-policiers/(gid)/187375
Une manifestation de soutien aux étudiants grecs devant l'ambassade de Grèce à Paris, près de la place de l'Etoile, s'est dispersée dans le désordre vendredi aux alentours de 19h30. Une partie des étudiants, considérés comme des membres de la mouvance autonome, ont tenté de remonter les Champs-Elysées pour semer la pagaille aux environs du Fouquet's, lieu hautement symbolique. Ils ont réussi à contourner le dispositif policier qui s'était déployé sur l'avenue. Dans la plus grande agitation, les forces de l'ordre ont interpellé six individus, les autres réussissant à s'enfuir dans le métro.
Selon un reporter du Figaro présent sur place, les policiers paraissaient particulièrement nerveux, s'en prenant même à certains passants.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/12/01011-20081212FILWWW00521-info-figaro-echauffourees-sur-les-champs-elysees.php
Pour ceux que cela intéresse, un court compte-rendu de la manifestation parisienne de soutien aux étudiants grecs qui a eu lieu ce soir même. Je répondrai à toutes vos questions, n'hésitez pas à en poser :)
Les points positifs :
-pas mal de monde, pour une manif de ce genre (entre 300 et 400 personnes)
-quasiment aucune dégradation. J'ai pu constater, en tout et pour tout : un panneau publicitaire dont la vitre était cassée, un pylône en plastique de signalisation renversée (les trucs blancs de 1m de haut pour marquer les terres pleins centraux), une vitre cassée sur un accès de parking, et une voiture de police dont trois vitres avaient été cassés. Autant dire qu'on est très très loin d'une bande organisée de casseurs. Les manifestants, qui pour la plupart avaient entre 20 et 25 ans, "vétérans" de la réforme Fillon et du CPE ont mûri et savent faire une manifestation pacifique.
Les points négatifs
-une police plus qu'à cran : des passants matraqués, poussés contre les murs, des insultes.... peut-être que le fait que la manif ait fini sur les Champs n'aide pas...
-une volonté clairement affichée de criminaliser le mouvement social : deux exemples
*j'ai moi-même été pris à partie par un CRS qui en me voyant s'est écrié "lui, il y était [devant l'ambassade]", sous-entendu que rien que cela suffisait pour que je mérite la matraque et la garde à vue. Si un de ses collègues n'était pas intervenu, je pense que j'y avais droit (aux deux)
*deux camarades, avec qui j'étais resté à l'écart des (plus que légers) heurts, et qui remontaient vers le métro, pour rentrer chez eux, ont été interpellés par deux policiers et deux RG, contrôle d'identité etc.... Heureusement pour eux ils sont militants du PCF, ce qui garantit une certaine immunité, et il n'y a pas eu de suite, mais un camarade de Sud a été lui placé en garde à vue. Quelle infraction a été commise ? Manifestation, usage de la liberté d'expression ?
Bref, rien d'étonnant dans un pays où un secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme est une "erreur"...
Cela dit, nous avons tous senti que tous les militants et activistes étaient prêts à passer à la vitesse supérieure, tout en sachant que le moment n'est pas encore venu (en témoigne l'absence de dégradations lors de cette manifestation), et que certains qui n'étaient jusqu'alors pas convaincu par l'utilité de l'usage de la violence ont été convaincus par l'attitude "exemplaire" de la police ce soir... Gardons à l'esprit qu'un rien peut mettre le feu au poudre.
Les points positifs :
-pas mal de monde, pour une manif de ce genre (entre 300 et 400 personnes)
-quasiment aucune dégradation. J'ai pu constater, en tout et pour tout : un panneau publicitaire dont la vitre était cassée, un pylône en plastique de signalisation renversée (les trucs blancs de 1m de haut pour marquer les terres pleins centraux), une vitre cassée sur un accès de parking, et une voiture de police dont trois vitres avaient été cassés. Autant dire qu'on est très très loin d'une bande organisée de casseurs. Les manifestants, qui pour la plupart avaient entre 20 et 25 ans, "vétérans" de la réforme Fillon et du CPE ont mûri et savent faire une manifestation pacifique.
Les points négatifs
-une police plus qu'à cran : des passants matraqués, poussés contre les murs, des insultes.... peut-être que le fait que la manif ait fini sur les Champs n'aide pas...
-une volonté clairement affichée de criminaliser le mouvement social : deux exemples
*j'ai moi-même été pris à partie par un CRS qui en me voyant s'est écrié "lui, il y était [devant l'ambassade]", sous-entendu que rien que cela suffisait pour que je mérite la matraque et la garde à vue. Si un de ses collègues n'était pas intervenu, je pense que j'y avais droit (aux deux)
*deux camarades, avec qui j'étais resté à l'écart des (plus que légers) heurts, et qui remontaient vers le métro, pour rentrer chez eux, ont été interpellés par deux policiers et deux RG, contrôle d'identité etc.... Heureusement pour eux ils sont militants du PCF, ce qui garantit une certaine immunité, et il n'y a pas eu de suite, mais un camarade de Sud a été lui placé en garde à vue. Quelle infraction a été commise ? Manifestation, usage de la liberté d'expression ?
Bref, rien d'étonnant dans un pays où un secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme est une "erreur"...
Cela dit, nous avons tous senti que tous les militants et activistes étaient prêts à passer à la vitesse supérieure, tout en sachant que le moment n'est pas encore venu (en témoigne l'absence de dégradations lors de cette manifestation), et que certains qui n'étaient jusqu'alors pas convaincu par l'utilité de l'usage de la violence ont été convaincus par l'attitude "exemplaire" de la police ce soir... Gardons à l'esprit qu'un rien peut mettre le feu au poudre.
Oh que c'est vrai !! Et on est qu'au début... !!
Mais une p'tite question: que veut dire le "DS" que vous avez écrit?
Mais une p'tite question: que veut dire le "DS" que vous avez écrit?
Étrange! On est Vendredi soir (12/12) et plus un mot sur les "émeutes" grecques. Pourtant je viens de voir le jt d'une grande chaine grecque (MEGA) et surprise!!! Non seulement la crise et manifs (non pas des jeunes de 15 ans mais des grecs de toutes générations) continues mais un grand débordement d'une manif de grecs et d' amis français de gauche (peut-être des "terroristes" de "l'ultra gauche"... va savoir... ) a eu lieu devant l'ambassade de Grèce à Paris. C'est vrai qu'on est (on car je suis grecque!) le mauvais exemple, les moutons noirs, peut-être même des dangers publics pour une société comme celle de la France d'aujourd'hui. Peut-être même que... je risque une expulsion du territoire de la métropole... car "la maladie" de ne pas être d'accord avec le gouvernement actuel est contagieuse... et je risque de contaminer d'abord mon entourage et puis la ville entière ... et si on crois aux scénario catastrophe des films d'action américains... la France entière... !!! Aïe aïe aïe!!
Enfin, bref, ... Un nouvel exemple de la non liberté de la presse. Et même la manipulation constante d'un public toujours mal informé. Ça sera super si des papiers plus complets se développent par l'équipe d' Arrêt sur Image.
Merci et bon courage à tous ses gens qui ne perdent pas la force de la lutte pour un avenir meilleur!
Enfin, bref, ... Un nouvel exemple de la non liberté de la presse. Et même la manipulation constante d'un public toujours mal informé. Ça sera super si des papiers plus complets se développent par l'équipe d' Arrêt sur Image.
Merci et bon courage à tous ses gens qui ne perdent pas la force de la lutte pour un avenir meilleur!
Des groupes de jeunes étaient toujours présents aux abords de l'Université d'Athènes dans l'après-midi, sans que la police soit visible, a-t-on constaté.
Au moment de leur bref face à face, en début d'après-midi, des policiers avaient tenté d'arrêter les jeunes manifestants. Mais des parents et des professeurs sont intervenus en insultant les forces de l'ordre.
Pendant la manifestation, les élèves, étudiants et professeurs, massés derrière une banderole barrée du slogan "Etat assassin", ont scandé des slogans hostiles aux policiers tels que "Le sang coule et appelle vengeance" ou "Un à terre, des milliers dans la rue".
De jeunes manifestants ont endommagé les façades de deux agences de banques, Emporiki Bank et Banque du Pirée, à coup de pierres et de projectiles.
France inter annonce dans son journal de 15 heures qu'une banque a été envahies par les manifestants obligeant le personnel à se retirer.
Il ne s'agit pas de jeunes qui viennent casser et piller pour faucher. Il s'agit bel et bien d'une grande mobilisation qui met clairement en cause la cible
en lisant el communiqué de l'école polytechnique d'Athènes voilà ce qu'on lit:
Grève générale en Grèce le 10: la classe ouvrière entrant en scène va faire
taire ceux qui, à propos de la jeunesse en lutte à Athènes et dans toute la
Grèce, parle encore d'"anarchistes" et de "violences". La violence, on l'a vu,
elle vient de l'Etat, du gouvernement de Caramanlis, et elle tue: violence policière,
mais aussi violence sociale d'une crise que les capitalistes veulent faire payer
à la population laborieuse, jusqu'à remettre en cause l'avenir de la jeunesse.
quinze établissements universitaires et une centaine de lycées étaient toujours
occupés, jeudi 11 décembre au matin.
http://pythacli.chez-alice.fr/recent27/grece60.jpg
alors si certains veulent continuer à croire qu'il s'agit juste de quelques émeutiers et de quelques casseurs libre à eux, mais il faudrait un peu ouvrir les yeux. Un casseur ne vient pas occuper une banque, des parents ne s'opposent pas à la police pour défendre des pilleurs, des pilleurs n'ont jamais déclenché une grève générale, il faudrait peut être un peu plus de sérieux.
Au moment de leur bref face à face, en début d'après-midi, des policiers avaient tenté d'arrêter les jeunes manifestants. Mais des parents et des professeurs sont intervenus en insultant les forces de l'ordre.
Pendant la manifestation, les élèves, étudiants et professeurs, massés derrière une banderole barrée du slogan "Etat assassin", ont scandé des slogans hostiles aux policiers tels que "Le sang coule et appelle vengeance" ou "Un à terre, des milliers dans la rue".
De jeunes manifestants ont endommagé les façades de deux agences de banques, Emporiki Bank et Banque du Pirée, à coup de pierres et de projectiles.
France inter annonce dans son journal de 15 heures qu'une banque a été envahies par les manifestants obligeant le personnel à se retirer.
Il ne s'agit pas de jeunes qui viennent casser et piller pour faucher. Il s'agit bel et bien d'une grande mobilisation qui met clairement en cause la cible
en lisant el communiqué de l'école polytechnique d'Athènes voilà ce qu'on lit:
Grève générale en Grèce le 10: la classe ouvrière entrant en scène va faire
taire ceux qui, à propos de la jeunesse en lutte à Athènes et dans toute la
Grèce, parle encore d'"anarchistes" et de "violences". La violence, on l'a vu,
elle vient de l'Etat, du gouvernement de Caramanlis, et elle tue: violence policière,
mais aussi violence sociale d'une crise que les capitalistes veulent faire payer
à la population laborieuse, jusqu'à remettre en cause l'avenir de la jeunesse.
quinze établissements universitaires et une centaine de lycées étaient toujours
occupés, jeudi 11 décembre au matin.
http://pythacli.chez-alice.fr/recent27/grece60.jpg
alors si certains veulent continuer à croire qu'il s'agit juste de quelques émeutiers et de quelques casseurs libre à eux, mais il faudrait un peu ouvrir les yeux. Un casseur ne vient pas occuper une banque, des parents ne s'opposent pas à la police pour défendre des pilleurs, des pilleurs n'ont jamais déclenché une grève générale, il faudrait peut être un peu plus de sérieux.
Quand Bourdieu prenait fait et cause pour les grévistes en 1995
Le 12 décembre 1995, en pleine grève, le sociologue renouait avec la tradition du compagnon de route du mouvement ouvrier, dans son discours demeuré célèbre de la gare de Lyon. Marianne2.fr vous le propose ici, pour ce qu'il révèle de la configuration politique et idéologique de l'époque.
Quand Bourdieu prenait fait et cause pour les grévistes en 1995
Combattre la technocratie sur son terrain, discours aux cheminots grèvistes, Paris, Gare de Lyon, 12 décembre 1995.
Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent, depuis trois semaines, contre la destruction d'une civilisation, associée à l'existence du service public, celle de l'égalite républicaine des droits, droits à l'éducation, à la sante, à la culture, à la recherche, à l'art, et, par-dessus tout, au travail. Je suis ici pour dire que nous comprenons ce mouvement profond, c'est-à-dire à la fois le désespoir et les espoirs qui s'y expriment, et que nous ressentons aussi ; pour dire que nous ne comprenons pas (ou que nous ne comprenons que trop ) ceux qui ne le comprennent pas, tel ce philosophe qui, dans le Journal du Dimanche du 10 décembre, découvre avec stupéfaction "le gouffre entre la compréhension rationnelle du monde", incarnée selon lui par Juppé - il le dit en toutes lettres -, "et le désir profond des gens".
Cette opposition entre la vision à long terme de "l'élite" éclairée et les pulsions à courte vue du peuple ou de ses représentants est typique de la pensée réactionnaire de tous les temps et de tous les pays ; mais elle prend aujourd'hui une forme nouvelle, avec la noblesse d'Etat, qui puise la conviction de sa légitimité dans le titre scolaire et dans l'autorité de la science, économique notamment : pour ces nouveaux gouvernants de droit divin, non seulement la raison et la modernité, mais aussi le mouvement, le changement, sont du côté des gouvernants, ministres, patrons ou "experts"; la déraison et l'archaïsme, l'inertie et le conservatisme du côté du peuple, des syndicats, des intellectuels critiques.
C'est cette certitude technocratique qu'exprime Juppé lorsqu'il s'écrie: "Je veux que la France soit un pays sérieux et un pays heureux". Ce qui peut se traduire: "Je veux que les gens sérieux, c'est-à-dire les élites, les énarques, ceux qui savent où est le bonheur du peuple, soient en mesure de faire le bonheur du peuple, fut-ce malgré lui, c'est-à-dire contre sa volonté ; en effet, aveuglé par ses désirs dont parlait le philosophe, le peuple ne connaît pas son bonheur - en particulier son bonheur d'être gouverné par des gens qui, comme M. Juppé, connaissent son bonheur mieux que lui". Voilà comment pensent les technocrates et comment ils entendent la démocratie. Et l'on comprend qu'ils ne comprennent pas que le peuple, au nom duquel ils prétendent gouverner, descende dans la rue - comble d'ingratitude ! - pour s'opposer à eux.
Cette noblesse d'Etat, qui prêche le dépérissement de l'Etat et le règne sans partage du marché et du consommateur, substitut commercial du citoyen, a fait main basse sur l'Etat ; elle a fait du bien public un bien privé, de la chose publique, de la République, sa chose. Ce qui est en jeu, aujourd'hui, c'est la reconquête de la democratie contre la technocratie : il faut en finir avec la tyrannie des "experts", style Banque mondiale ou F.M.I., qui imposent sans discussion les verdicts du nouveau Leviathan ( les "marchés financiers" ), et qui n'entendent pas négocier mais "expliquer" ; il faut rompre avec la nouvelle foi en l'inévitabilité historique que professent les théoriciens du libéralisme ; il faut inventer les nouvelles formes d'un travail politique collectif capable de prendre acte des nécessités, économiques notamment ( ce peut être la tache des experts ), mais pour les combattre et, le cas écheant, les neutraliser.
La crise d'aujourd'hui est une chance historique, pour la France et sans doute aussi pour tous ceux, chaque jour plus nombreux, qui, en Europe et ailleurs dans le monde, refusent la nouvelle alternative : libéralisme ou barbarie. Cheminots, postiers, enseignants, employés des services publics, étudiants, et tant d'autres, activement ou passivement engagés dans le mouvement, ont posé, par leurs manifestations, par leurs déclarations, par les réflexions innombrables qu'ils ont déclenchées et que le couvercle médiatique s'efforce en vain d'étouffer, des problemes tout à fait fondamentaux, trop importants pour être laissés à des technocrates aussi suffisants qu'insuffisants : comment restituer aux premiers intéressés, c'est-à-dire à chacun de nous, la définition éclairée et raisonnable de l'avenir des services publics, la santé, l'éducation, les transports, etc., en liaison notamment avec ceux qui, dans les autres pays d'Europe, sont exposés aux mêmes menaces? Comment réinventer l'école de la Republique, en refusant la mise en place progressive, au niveau de l'enseignement supérieur, d'une éducation à deux vitesses, symbolisée par l'opposition entre les grandes ecoles et les facultés? Et l'on peut poser la même question à propos de la santé ou des transports. Comment lutter contre la précarisation qui frappe tous les personnels des services publics et qui entraîne des formes de dépendance et de soumission particulièrement funestes dans les entreprises de diffusion culturelle ( radio, télévision ou journalisme ), par l'effet de censure qu'elles exercent, ou même dans l'enseignement?
Dans le travail de réinvention des services publics, les intellectuels, écrivains, artistes, savants, etc., ont un rôle déterminant à jouer. Ils peuvent d'abord contribuer à briser le monopole de l'orthodoxie technocratique sur les moyens de diffusion. Mais ils peuvent aussi s'engager, de maniere organisée et permanente, et pas seulement dans les rencontres occasionnelles d'une conjoncture de crise, aux côtés de ceux qui sont en mesure d'orienter efficacement l'avenir de la societé, associations et syndicats notamment, et travailler à élaborer des analyses rigoureuses et des propositions inventives sur les grandes questions que l'orthodoxie médiatico-politique interdit de poser : je pense en particulier à la question de l'unification du champ économique mondial et des effets économiques et sociaux de la nouvelle division mondiale du travail, ou à la question des prétendues lois d'airain des marchés financiers au nom desquelles sont sacrifiées tant d'initiatives politiques, à la question des fonctions de l'éducation et de la culture dans des économies où le capital informationnel est devenu une des forces productives les plus déterminantes, etc.
Ce programme peut paraître abstrait et purement théorique. Mais on peut récuser le technocratisme autoritaire sans tomber dans un populisme auquel les mouvements sociaux du passé ont trop souvent sacrifié, et qui fait le jeu, une fois de plus, des technocrates.
Ce que j'ai voulu exprimer en tous cas, peut-être maladroitement - et j'en demande pardon à ceux que j'aurais pu choquer ou ennuyer -, c'est une solidarité réelle avec ceux qui se battent aujourd'hui pour changer la societé : je pense en effet qu'on ne peut combattre efficacement la technocratie, nationale et internationale, qu'en l'affrontant sur son terrain privilégié, celui de la science, économique notamment, et en opposant à la connaissance abstraite et mutilée dont elle se prévaut, une connaissance plus respectueuse des hommes et des réalités auxquelles ils sont confrontés.
Jeudi 18 Octobre 2007 - 00:01
Pierre Bourdieu
Lu 5588 fois
Tags : 1995, bourdieu, grèves
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Le 12 décembre 1995, en pleine grève, le sociologue renouait avec la tradition du compagnon de route du mouvement ouvrier, dans son discours demeuré célèbre de la gare de Lyon. Marianne2.fr vous le propose ici, pour ce qu'il révèle de la configuration politique et idéologique de l'époque.
Quand Bourdieu prenait fait et cause pour les grévistes en 1995
Combattre la technocratie sur son terrain, discours aux cheminots grèvistes, Paris, Gare de Lyon, 12 décembre 1995.
Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent, depuis trois semaines, contre la destruction d'une civilisation, associée à l'existence du service public, celle de l'égalite républicaine des droits, droits à l'éducation, à la sante, à la culture, à la recherche, à l'art, et, par-dessus tout, au travail. Je suis ici pour dire que nous comprenons ce mouvement profond, c'est-à-dire à la fois le désespoir et les espoirs qui s'y expriment, et que nous ressentons aussi ; pour dire que nous ne comprenons pas (ou que nous ne comprenons que trop ) ceux qui ne le comprennent pas, tel ce philosophe qui, dans le Journal du Dimanche du 10 décembre, découvre avec stupéfaction "le gouffre entre la compréhension rationnelle du monde", incarnée selon lui par Juppé - il le dit en toutes lettres -, "et le désir profond des gens".
Cette opposition entre la vision à long terme de "l'élite" éclairée et les pulsions à courte vue du peuple ou de ses représentants est typique de la pensée réactionnaire de tous les temps et de tous les pays ; mais elle prend aujourd'hui une forme nouvelle, avec la noblesse d'Etat, qui puise la conviction de sa légitimité dans le titre scolaire et dans l'autorité de la science, économique notamment : pour ces nouveaux gouvernants de droit divin, non seulement la raison et la modernité, mais aussi le mouvement, le changement, sont du côté des gouvernants, ministres, patrons ou "experts"; la déraison et l'archaïsme, l'inertie et le conservatisme du côté du peuple, des syndicats, des intellectuels critiques.
C'est cette certitude technocratique qu'exprime Juppé lorsqu'il s'écrie: "Je veux que la France soit un pays sérieux et un pays heureux". Ce qui peut se traduire: "Je veux que les gens sérieux, c'est-à-dire les élites, les énarques, ceux qui savent où est le bonheur du peuple, soient en mesure de faire le bonheur du peuple, fut-ce malgré lui, c'est-à-dire contre sa volonté ; en effet, aveuglé par ses désirs dont parlait le philosophe, le peuple ne connaît pas son bonheur - en particulier son bonheur d'être gouverné par des gens qui, comme M. Juppé, connaissent son bonheur mieux que lui". Voilà comment pensent les technocrates et comment ils entendent la démocratie. Et l'on comprend qu'ils ne comprennent pas que le peuple, au nom duquel ils prétendent gouverner, descende dans la rue - comble d'ingratitude ! - pour s'opposer à eux.
Cette noblesse d'Etat, qui prêche le dépérissement de l'Etat et le règne sans partage du marché et du consommateur, substitut commercial du citoyen, a fait main basse sur l'Etat ; elle a fait du bien public un bien privé, de la chose publique, de la République, sa chose. Ce qui est en jeu, aujourd'hui, c'est la reconquête de la democratie contre la technocratie : il faut en finir avec la tyrannie des "experts", style Banque mondiale ou F.M.I., qui imposent sans discussion les verdicts du nouveau Leviathan ( les "marchés financiers" ), et qui n'entendent pas négocier mais "expliquer" ; il faut rompre avec la nouvelle foi en l'inévitabilité historique que professent les théoriciens du libéralisme ; il faut inventer les nouvelles formes d'un travail politique collectif capable de prendre acte des nécessités, économiques notamment ( ce peut être la tache des experts ), mais pour les combattre et, le cas écheant, les neutraliser.
La crise d'aujourd'hui est une chance historique, pour la France et sans doute aussi pour tous ceux, chaque jour plus nombreux, qui, en Europe et ailleurs dans le monde, refusent la nouvelle alternative : libéralisme ou barbarie. Cheminots, postiers, enseignants, employés des services publics, étudiants, et tant d'autres, activement ou passivement engagés dans le mouvement, ont posé, par leurs manifestations, par leurs déclarations, par les réflexions innombrables qu'ils ont déclenchées et que le couvercle médiatique s'efforce en vain d'étouffer, des problemes tout à fait fondamentaux, trop importants pour être laissés à des technocrates aussi suffisants qu'insuffisants : comment restituer aux premiers intéressés, c'est-à-dire à chacun de nous, la définition éclairée et raisonnable de l'avenir des services publics, la santé, l'éducation, les transports, etc., en liaison notamment avec ceux qui, dans les autres pays d'Europe, sont exposés aux mêmes menaces? Comment réinventer l'école de la Republique, en refusant la mise en place progressive, au niveau de l'enseignement supérieur, d'une éducation à deux vitesses, symbolisée par l'opposition entre les grandes ecoles et les facultés? Et l'on peut poser la même question à propos de la santé ou des transports. Comment lutter contre la précarisation qui frappe tous les personnels des services publics et qui entraîne des formes de dépendance et de soumission particulièrement funestes dans les entreprises de diffusion culturelle ( radio, télévision ou journalisme ), par l'effet de censure qu'elles exercent, ou même dans l'enseignement?
Dans le travail de réinvention des services publics, les intellectuels, écrivains, artistes, savants, etc., ont un rôle déterminant à jouer. Ils peuvent d'abord contribuer à briser le monopole de l'orthodoxie technocratique sur les moyens de diffusion. Mais ils peuvent aussi s'engager, de maniere organisée et permanente, et pas seulement dans les rencontres occasionnelles d'une conjoncture de crise, aux côtés de ceux qui sont en mesure d'orienter efficacement l'avenir de la societé, associations et syndicats notamment, et travailler à élaborer des analyses rigoureuses et des propositions inventives sur les grandes questions que l'orthodoxie médiatico-politique interdit de poser : je pense en particulier à la question de l'unification du champ économique mondial et des effets économiques et sociaux de la nouvelle division mondiale du travail, ou à la question des prétendues lois d'airain des marchés financiers au nom desquelles sont sacrifiées tant d'initiatives politiques, à la question des fonctions de l'éducation et de la culture dans des économies où le capital informationnel est devenu une des forces productives les plus déterminantes, etc.
Ce programme peut paraître abstrait et purement théorique. Mais on peut récuser le technocratisme autoritaire sans tomber dans un populisme auquel les mouvements sociaux du passé ont trop souvent sacrifié, et qui fait le jeu, une fois de plus, des technocrates.
Ce que j'ai voulu exprimer en tous cas, peut-être maladroitement - et j'en demande pardon à ceux que j'aurais pu choquer ou ennuyer -, c'est une solidarité réelle avec ceux qui se battent aujourd'hui pour changer la societé : je pense en effet qu'on ne peut combattre efficacement la technocratie, nationale et internationale, qu'en l'affrontant sur son terrain privilégié, celui de la science, économique notamment, et en opposant à la connaissance abstraite et mutilée dont elle se prévaut, une connaissance plus respectueuse des hommes et des réalités auxquelles ils sont confrontés.
Jeudi 18 Octobre 2007 - 00:01
Pierre Bourdieu
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Note de lecture: Bourdieu, de pleins-feux
Savary Géraldine ( gs ) - 26-03-1998 - Culture - DP n° 1337 - Permalien
Les éditions Liber-Raisons d'Agir vont publier au début du mois d'avril un recueil d'articles et de conférences de Pierre Bourdieu, Propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale. Le sociologue français s'y montre engagé et pamphlétaire.
C'est bien pour faire acte de résistance que Pierre Bourdieu a lancé les éditions Liber-Raisons d'Agir. Les petits livres rouges réunissent des plumes du Monde diplomatique ou des travaux de chercheurs en sciences sociales ; ils ont rencontré un succès public étonnant ; en particulier l'ouvrage de Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde, classé dans les meilleures ventes en France à fin 1997.
Contre le radicalisme chic
Résister à la pensée unique, réinventer le service public, s'engager aux côtés des mouvements sociaux, c'est en intellectuel militant que Bourdieu affirme ces priorités. Et de la parole aux actes, les textes réunis dans son ouvrage, Contre-Feux, Propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale, témoignent que le sociologue « paie de sa personne » : discours à la gare de Lyon lors des grèves de 1995, intervention pour la Confédération générale des travailleurs grecs, conférence lors des états généraux du mouvement social, textes publiés dans Alternatives algériennes, dans Le Monde diplomatique, etc. à certains intellectuels, non nommés, mais identifiables, qui défendent une variante dite post-moderne, « radical-chic » de l'idéologie de la fin des idéologies, Bourdieu oppose la nécessité de l'analyse et milite pour créer un dispositif de recherche collectif, interdisciplinaire et international. Ainsi les chercheurs ne seraient ni des alibis qui signent une pétition puis disparaissent du champ médiatique, ni des apparatchiks au service de l'ƒtat, ni des experts et encore moins des prophètes ; leur tâche serait plutôt de lutter contre le matraquage médiatique et de communiquer aux militants les acquis les plus avancés de la recherche. Science sociale et action sociale seraient ainsi étroitement liées.
Contre les idées et les discours reçus
Fier des mouvements sociaux qui ont traversé la France Ð Bourdieu parle de miracle social Ð, le sociologue en appelle à une action conjointe des citoyens, des intellectuels mais aussi des associations étatiques sur lesquelles la population doit pouvoir s'appuyer pour récuser néo-libéralisme et technocratisme des élites dirigeantes.
Sa réflexion renverse les discours et les idées reçus. Le néo-libéralisme est défini comme une « révolution conservatrice » : les vieilles recettes patronales reviennent en force, mais sans frein, sans fard, rationalisées, poussées à la limite de leur efficacité. Les révolutionnaires conservateurs accélèrent la destruction progressive des univers autonomes, mais aussi la désintégration de toutes les instances collectives capables de contrecarrer la logique néo-libérale. Au premier rang, l'ƒtat, dépositaire des valeurs universelles. Ces mêmes révolutionnaires conservateurs favorisent la restauration de l'économie pure et traitent ensuite de révolutionnaires, de réactionnaires voire de populistes, les actes de résistance privilégiant la défense des acquis.
Et Bourdieu de rappeler dans un texte sur le directeur de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, le slogan des travailleurs sous le gaullisme, victimes du «mythe justificateur de la globalisation» : «Tu me donnes ta montre et je te donne l'heure.» gs"
Pouvons nous trouver encore à l'heure actuelle un écrivain, un sociologue, un intellectuel qui s'investirait autant pour qu'un mouvement social DE MASSE, une grève générale, une révolution arrive enfin !
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Note de lecture: Bourdieu, de pleins-feux
Savary Géraldine ( gs ) - 26-03-1998 - Culture - DP n° 1337 - Permalien
Les éditions Liber-Raisons d'Agir vont publier au début du mois d'avril un recueil d'articles et de conférences de Pierre Bourdieu, Propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale. Le sociologue français s'y montre engagé et pamphlétaire.
C'est bien pour faire acte de résistance que Pierre Bourdieu a lancé les éditions Liber-Raisons d'Agir. Les petits livres rouges réunissent des plumes du Monde diplomatique ou des travaux de chercheurs en sciences sociales ; ils ont rencontré un succès public étonnant ; en particulier l'ouvrage de Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde, classé dans les meilleures ventes en France à fin 1997.
Contre le radicalisme chic
Résister à la pensée unique, réinventer le service public, s'engager aux côtés des mouvements sociaux, c'est en intellectuel militant que Bourdieu affirme ces priorités. Et de la parole aux actes, les textes réunis dans son ouvrage, Contre-Feux, Propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale, témoignent que le sociologue « paie de sa personne » : discours à la gare de Lyon lors des grèves de 1995, intervention pour la Confédération générale des travailleurs grecs, conférence lors des états généraux du mouvement social, textes publiés dans Alternatives algériennes, dans Le Monde diplomatique, etc. à certains intellectuels, non nommés, mais identifiables, qui défendent une variante dite post-moderne, « radical-chic » de l'idéologie de la fin des idéologies, Bourdieu oppose la nécessité de l'analyse et milite pour créer un dispositif de recherche collectif, interdisciplinaire et international. Ainsi les chercheurs ne seraient ni des alibis qui signent une pétition puis disparaissent du champ médiatique, ni des apparatchiks au service de l'ƒtat, ni des experts et encore moins des prophètes ; leur tâche serait plutôt de lutter contre le matraquage médiatique et de communiquer aux militants les acquis les plus avancés de la recherche. Science sociale et action sociale seraient ainsi étroitement liées.
Contre les idées et les discours reçus
Fier des mouvements sociaux qui ont traversé la France Ð Bourdieu parle de miracle social Ð, le sociologue en appelle à une action conjointe des citoyens, des intellectuels mais aussi des associations étatiques sur lesquelles la population doit pouvoir s'appuyer pour récuser néo-libéralisme et technocratisme des élites dirigeantes.
Sa réflexion renverse les discours et les idées reçus. Le néo-libéralisme est défini comme une « révolution conservatrice » : les vieilles recettes patronales reviennent en force, mais sans frein, sans fard, rationalisées, poussées à la limite de leur efficacité. Les révolutionnaires conservateurs accélèrent la destruction progressive des univers autonomes, mais aussi la désintégration de toutes les instances collectives capables de contrecarrer la logique néo-libérale. Au premier rang, l'ƒtat, dépositaire des valeurs universelles. Ces mêmes révolutionnaires conservateurs favorisent la restauration de l'économie pure et traitent ensuite de révolutionnaires, de réactionnaires voire de populistes, les actes de résistance privilégiant la défense des acquis.
Et Bourdieu de rappeler dans un texte sur le directeur de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, le slogan des travailleurs sous le gaullisme, victimes du «mythe justificateur de la globalisation» : «Tu me donnes ta montre et je te donne l'heure.» gs"
Pouvons nous trouver encore à l'heure actuelle un écrivain, un sociologue, un intellectuel qui s'investirait autant pour qu'un mouvement social DE MASSE, une grève générale, une révolution arrive enfin !
Infos en provenance d’une collègue de l’hérault (primaire)
Aujourd'hui: blocages sur
Monet
Clémenceau
Jules Guesde
Joffre
Mermoz
Champolion
La Merci (privé)
VIOLENTES interventions de la police partout, bombes lacrymo partout.
TASER utilisé aujourd'hui pour la première fois à Monet, Clémenceau, Champolion.
2 interpellations à Champolion.
Sur Montpellier, la police municipale est en permanance (jour et nuit) sur place.
La police nationale arrive le matin à 6h45...
Aujourd'hui: blocages sur
Monet
Clémenceau
Jules Guesde
Joffre
Mermoz
Champolion
La Merci (privé)
VIOLENTES interventions de la police partout, bombes lacrymo partout.
TASER utilisé aujourd'hui pour la première fois à Monet, Clémenceau, Champolion.
2 interpellations à Champolion.
Sur Montpellier, la police municipale est en permanance (jour et nuit) sur place.
La police nationale arrive le matin à 6h45...
On aurait pu dire que ça ne pouvait pas être à Brest : on croit dstinguer les rayons du soleil...
mais l'ambulance n'est pas grecque (et il y a écrit Ouest-France, peu de chance qu'ils aient pu récupéré une photo en dehors de la France....)
je suis cynique ce soir ;-)
mais l'ambulance n'est pas grecque (et il y a écrit Ouest-France, peu de chance qu'ils aient pu récupéré une photo en dehors de la France....)
je suis cynique ce soir ;-)
Citoyens de tous les pays, unissez vous !
Aux armes citoyens, formez vos bataillons...
RÉVOLUTION !!
Aux armes citoyens, formez vos bataillons...
RÉVOLUTION !!
La photo a été faite à Brest. Il est exact qu'il y a eu des casseurs au début du mouvement, mais ce mouvement a changé de nature maintenant, il s'étend et il s'intensifie, , il se développe, il devient de plus en plus massif.
Ce matin, à Brest, dans le lycée où je travaille, une quarantaine de grenades lacrymogènes ont été tirées sur l'intérieur de l'établissement, sur la cour où environ 500 élèves étaient pacifiquement en train de regarder une poignée de casseurs qui étaient extérieurs à l'établissement. Des grenades lacrymogènes ont atterri sur le centre de documentation qui aurait pu prendre feu, et la majorité des élèves, pacifiques, a été fortement choquée par cette intervention brutale de la police.
Puis ils sont partis, très remontés, pour manifester en ville...
Résultat dramatique ...! Dans le lycée où je travaille pas plus d'une centaine d'élèves auraient pu normalement participer à ce genre de mouvement, mais à cause de la brutalité de l'intervention , tout à fait démesurée et disproportionnée de la police, dont ils ont été victimes, ils se sont retrouvés à plus de 600 dans la rue.
C'est cela qu'on recherchait ?
Jacques, Brest.
Ce matin, à Brest, dans le lycée où je travaille, une quarantaine de grenades lacrymogènes ont été tirées sur l'intérieur de l'établissement, sur la cour où environ 500 élèves étaient pacifiquement en train de regarder une poignée de casseurs qui étaient extérieurs à l'établissement. Des grenades lacrymogènes ont atterri sur le centre de documentation qui aurait pu prendre feu, et la majorité des élèves, pacifiques, a été fortement choquée par cette intervention brutale de la police.
Puis ils sont partis, très remontés, pour manifester en ville...
Résultat dramatique ...! Dans le lycée où je travaille pas plus d'une centaine d'élèves auraient pu normalement participer à ce genre de mouvement, mais à cause de la brutalité de l'intervention , tout à fait démesurée et disproportionnée de la police, dont ils ont été victimes, ils se sont retrouvés à plus de 600 dans la rue.
C'est cela qu'on recherchait ?
Jacques, Brest.
http://www.youtube.com/watch?v=jo5S2_g_XkM&hl=fr
début des affrontements avec la Police en Espagne au danemark et en italie: des commissariats ont été pris d'assaut.
entendu au journal de 13 heures sur France 2, le monde et d'autres journaux confirment. Je ne trouve pas confirmation au sujet du Danemark
entendu au journal de 13 heures sur France 2, le monde et d'autres journaux confirment. Je ne trouve pas confirmation au sujet du Danemark
Bonjour.
Une analyse intéressante à lire ici (Eric Hazan : « Regardez ce qui se passe en Grèce : c’est de ça dont ils ont peur. »)
Une analyse intéressante à lire ici (Eric Hazan : « Regardez ce qui se passe en Grèce : c’est de ça dont ils ont peur. »)
C'est terminé pour vous D.S.
En reliant crise grecque et situation française vous vous exposez aux yeux de tous comme l'ultra-anarcho-gauchiste que vous êtes.
D'ici la fin de la journée, ce repère de dissidents terroristes tapis dans l'ombre qu'est @si sera envahi de maîtres-chiens homophobes.
En reliant crise grecque et situation française vous vous exposez aux yeux de tous comme l'ultra-anarcho-gauchiste que vous êtes.
D'ici la fin de la journée, ce repère de dissidents terroristes tapis dans l'ombre qu'est @si sera envahi de maîtres-chiens homophobes.
donc pas de polémique, Anne-Sophie, vous avez raison !!! mais peut-être que ça viendra...
mise à jour de http://pythacli.chez-alice.fr/grevecrise2008.htm
il y a un vrai mouvement global qui se dessine
en France la mobilisation va désormais de la maternelle à l'université
en Italie et en Grèce: c'est la Grève générale
L'allemagne a aussi manifesté pour l'éducation
Partout un même slogan se dessine: "L’éducation, pas les banques"
et cet ouvrier de Chicago et qui occupe son usine qu'écrit il sur sa pancarte?:
Banques 25 000 000 000 de dollars
travailleurs: Zéro!
Allons nous regarder passer le train de l'histoire comme de simples spectateurs? Allons nous lutter contre la réforme du lycée ou nous inscrire dans le vaste mouvement mondial commencé par les émeutes de la faim il y a plusieurs mois?
que va-t-il se passer si les instits de battent contre la suppression des rased, le secondaire contre la réforme du lycée et l'université contre la LRU? Le train va passer et faire sa route sans nous.
Notre civilisation gréco romaine reçoit une nouvelle fois la lumière de Rome et d'Athènes. Allons nous fermer les yeux sur cette lumière? et continuer à regarder lamentablement notre propre nombril?
Ma colère est immense tant à cause de l'ampleur des attaques que par l'absence de révolte de mes concitoyens, des mes collègues, de mes amis, de ma famille....
il y a un vrai mouvement global qui se dessine
en France la mobilisation va désormais de la maternelle à l'université
en Italie et en Grèce: c'est la Grève générale
L'allemagne a aussi manifesté pour l'éducation
Partout un même slogan se dessine: "L’éducation, pas les banques"
et cet ouvrier de Chicago et qui occupe son usine qu'écrit il sur sa pancarte?:
Banques 25 000 000 000 de dollars
travailleurs: Zéro!
Allons nous regarder passer le train de l'histoire comme de simples spectateurs? Allons nous lutter contre la réforme du lycée ou nous inscrire dans le vaste mouvement mondial commencé par les émeutes de la faim il y a plusieurs mois?
que va-t-il se passer si les instits de battent contre la suppression des rased, le secondaire contre la réforme du lycée et l'université contre la LRU? Le train va passer et faire sa route sans nous.
Notre civilisation gréco romaine reçoit une nouvelle fois la lumière de Rome et d'Athènes. Allons nous fermer les yeux sur cette lumière? et continuer à regarder lamentablement notre propre nombril?
Ma colère est immense tant à cause de l'ampleur des attaques que par l'absence de révolte de mes concitoyens, des mes collègues, de mes amis, de ma famille....
Elle est belle la photo, je veux dire, sa composition, une réelle réussite.
Quant à votre post, Daniel, si je comprends la peur d'un réveil social, avec la politique qu'ils mènent, je trouve étonnant ces craintes fortes de nos dirigeants quant à des menaces terroristes, de l'ultra-gauche, et je ne sais quoi, comme s'ils cherchaient à faire émerger cette réalité-là. Self prophecy. Prophétie auto-réalisatrice.
Les services très spéciaux de Levallois feraient-ils du bourrage de mou pour justifier leurs coûts ?
http://anthropia.blogg.org
Quant à votre post, Daniel, si je comprends la peur d'un réveil social, avec la politique qu'ils mènent, je trouve étonnant ces craintes fortes de nos dirigeants quant à des menaces terroristes, de l'ultra-gauche, et je ne sais quoi, comme s'ils cherchaient à faire émerger cette réalité-là. Self prophecy. Prophétie auto-réalisatrice.
Les services très spéciaux de Levallois feraient-ils du bourrage de mou pour justifier leurs coûts ?
http://anthropia.blogg.org
Vous ne dites pas tout, le Pyrée à venir !
Je suis étudiant à Brest, et connais bien les conflits dans la ville. D'abord avec la réforme Fillon, puis le CPE, enfin avec la LRU.
Bref, pour tout vous dire, les affrontements en ville ne sont le fait que de "casseurs". Il n'y a en effet aucune revendication. C'est du pur opportunisme.
Que ce soient des jeunes des quartiers dits "chauds" de la ville (on voit ici les amalgames de la presse locale qui posent des question aux manifestants les moins informé/plus crédules ou aux policiers) ou des fils de cadres qui veulent "s'amuser", je pense qu'il n'y a aucun lien avec les mouvements en Grèce. Là-bas, ils réagissent face aux excès de la police et du gouvernement. Ici, on passe à tabac un (mon ancien) proviseur car il avait défendu un élève de son lycée.
Le mouvement n'est absolument pas soutenu par la majorité des lycéens. Encore moins des brestois. Le problème, c'est qu'on est en face de manifestations désorganisées donc à la proie des casseurs, puisque les jeunes se méfient des organisation syndicales. Celles qui restent au niveau local (brestois voire breton) ont un écho certain, mais pour les "classiques", les jeunes s'en détournent puisqu'ils considèrent qu'ils "prennent la grosse tête" dès que les délégués accèdent à un poste important. Manque de confiance dans la représentation en somme.
Et parallèlement, on a des mouvements violents depuis le CPE (mais c'est mon interprétation personnelle) car c'est un produit de notre société. Libérale, individualiste, on préfère profiter d'une manif pour casser que pour marcher ensemble et faire des actions mobilisatrices, avec nos parents et les habitants de notre ville: la solidarité a presque disparu. Il n'y a qu'à voir comment les IUT sont seuls aujourd'hui pour se défendre face à la LRU, ou l'année dernière lorsque le Bac pro a été décapité...
Et ce ne sont pas des Apathie ou JP Pernaut qui vont nous dicter ce qu'il faut penser, prédire que ça va faire "tache d'huile", etc.
Bref ça me révolte encore plus que les casseurs...
Bref, pour tout vous dire, les affrontements en ville ne sont le fait que de "casseurs". Il n'y a en effet aucune revendication. C'est du pur opportunisme.
Que ce soient des jeunes des quartiers dits "chauds" de la ville (on voit ici les amalgames de la presse locale qui posent des question aux manifestants les moins informé/plus crédules ou aux policiers) ou des fils de cadres qui veulent "s'amuser", je pense qu'il n'y a aucun lien avec les mouvements en Grèce. Là-bas, ils réagissent face aux excès de la police et du gouvernement. Ici, on passe à tabac un (mon ancien) proviseur car il avait défendu un élève de son lycée.
Le mouvement n'est absolument pas soutenu par la majorité des lycéens. Encore moins des brestois. Le problème, c'est qu'on est en face de manifestations désorganisées donc à la proie des casseurs, puisque les jeunes se méfient des organisation syndicales. Celles qui restent au niveau local (brestois voire breton) ont un écho certain, mais pour les "classiques", les jeunes s'en détournent puisqu'ils considèrent qu'ils "prennent la grosse tête" dès que les délégués accèdent à un poste important. Manque de confiance dans la représentation en somme.
Et parallèlement, on a des mouvements violents depuis le CPE (mais c'est mon interprétation personnelle) car c'est un produit de notre société. Libérale, individualiste, on préfère profiter d'une manif pour casser que pour marcher ensemble et faire des actions mobilisatrices, avec nos parents et les habitants de notre ville: la solidarité a presque disparu. Il n'y a qu'à voir comment les IUT sont seuls aujourd'hui pour se défendre face à la LRU, ou l'année dernière lorsque le Bac pro a été décapité...
Et ce ne sont pas des Apathie ou JP Pernaut qui vont nous dicter ce qu'il faut penser, prédire que ça va faire "tache d'huile", etc.
Bref ça me révolte encore plus que les casseurs...
Le traitement médiatique de la crise grecque est exemplaire : les reportages ne permettent pas de comprendre, tout comme ce fut le cas en Thaïlande. On a des images de manifestations avec des affrontements (C'est bon, çà, il y a du spectacle). Les magasins vandalisés, c'est bon aussi, pour faire peur. Mais la "réforme" des retraites, la ruine organisée du système public de santé (entre autres), çà doit être trop éloigné des préoccupations des français.
Moi moi, M'sieur, je sais ! La photo est en France, car en tous cas, l'ambulance n'est pas grecque (je ne sais pas à quoi ressemble une ambulance Française).
Pour la première fois de sa vie, une de mes proches, âgée de 45 ans , enseignante dans le supérieur a fait grêve .Deux grêves en fait .Une pour réagir à ce qui est en train de se tramer pour le secondaire ( elle a deux enfants scolarisés , dont l'un en CES et l'autre dans le secondaire ) et la seconde pour ce qui va se passer dans son IUT.Et cette personne n'est ni une écervelée, ni une va-t-en guerre .