À l'Ouest du nouveau : l'essence
Le matinaute
Le matinaute
chronique

À l'Ouest du nouveau : l'essence

Pulvérisant le seuil des deux euros par litre dans de nombreuses stations service, l'essence n'a jamais été aussi chère en France. Les raisons en sont évidentes : le prix du baril est dopé par la reprise mondiale d'après-Covid, et évidemment par les sanctions contre la Russie liées à la guerre en Ukraine. Et cette hausse n'est qu'un début. N'en cherchez pourtant aucune trace dans la presse nationale. À quelques exceptions près, cette hausse n'intéresse, ce matin, que la presse régionale, qui multiplie les reportages et les plans débrouille. Jamais autant que sur ce sujet la presse dite  nationale ne révèle sa nature profondément parisienne, fabriquée par des journalistes qui viennent au bureau en métro ou à vélo. Rien n'a changé depuis qu'elle n'avait pas vu monter le mouvement des Gilets jaunes, fin 2018.

Cela ne durera sans doute pas. Aux premiers barrages sur les ronds-points, c'est à dire dès que la colère deviendra visible, manière Gilets jaunes, ou de tout autre manière imprévisible, on verra les caméras se précipiter, et les plateaux de nos chaînes préférées s'ouvrir à un douloureux débat : ces rudes sanctions contre la Russie, finalement, tout bien pesé, est-ce bien raisonnable ? On peut compter sur Hanouna pour être au premier plan. Dans la dernière ligne droite d'une campagne présidentielle, la collision risque de produire des résultats eux aussi imprévisibles (aussi imprévisibles que la mission au Venezuela de hauts responsables du Département d'État américain et de la Maison Blanche, révélée par le New York Times. Le pétrole d'un petit démon comme Maduro étant somme toute préférable à pas de pétrole du tout).

Dans notre émission de vendredi dernier, nous nous sommes attachés à lire les signaux anti-guerre, de moins en moins faibles, émanant de la société russe. Héroïques manifestations au risque d'emprisonnements massifs, pétition d'étudiants de grandes écoles, prises de position d'oligarques contre la guerre. Mais à l'Ouest aussi, la "société civile" pourrait bien bouger.


Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Lire aussi

Kendji Girac : La vraie "affaire", ce sont les violences conjugales

Le "chantage au suicide" fait par le chanteur à sa compagne est une violence psychologique ignorée des médias

À "L'Est Républicain", rapport (très) mitigé sur l'usage de ChatGPT

Le journal a testé l'édition d'articles avec l'IA. Résultat, selon un rapport confidentiel : réécritures erronées et faible gain de temps

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.