"Je ne suis pas son obligé" : la (nouvelle) fausse citation de Macron
Brève

"Je ne suis pas son obligé" : la (nouvelle) fausse citation de Macron

"Je ne suis pas son obligé". Selon Le Figaro Emmanuel Macron aurait prononcé cette phrase dans un entretien accordé à L'Est Républicain. Une expression reprise par de nombreux médias... alors que le ministre ne s'est jamais exprimé en ces termes.

Deux citations apocryphes en moins d'une semaine. Après des propos qui ont été prêtés à tort à Emmanuel Macron sur la "bêtise de sa femme", c'est son interview dans la presse régionale, jeudi 21 avril, qui a été déformée par de nombreux journalistes. Interrogé sur l'état actuel de la vie politique française, le ministre a rejeté l'opposition traditionnelle gauche/droite déclarant que "le vrai clivage aujourd'hui, il est entre les progressistes et les conservateurs, plus qu'entre la gauche et la droite". Voulant dépasser la conception partisane de la vie politique française il a affirmé vouloir "chercher de manière démocratique et transparente la vérité et l’énergie dans le peuple" sans devoir "nouer des pactes entre les appareils politiques existants".

C'est pourtant un autre passage de l'entretien qui a retenu l'attention des médias. Le ministre aurait déclaré ne pas se sentir "l'obligé" du président, en réaction aux propos tenus par le chef de l’État lors de l'émission Dialogues Citoyens du jeudi 14 avril. Une déclaration reprises par plusieurs journalistes, qui y voient une "liberté de plus vis à vis du gouvernement et du chef de l’État" de la part de Macron, notamment après le lancement de son mouvement "ni à droite ni à gauche" «En Marche».

BFMTV

L'édition papier du Figaro va plus loin en mettant en Une la phrase "Je ne suis pas son obligé". Une phrase qui, dans les faits, n'a jamais été prononcée, comme l'a noté le journaliste Cyril Petit du JDD. Alors d'où sort la citation apocryphe ? En référence aux propos de Hollande, qui avait déclaré "Emmanuel Macron sait ce qu’il me doit", un journaliste a en fait demandé à Macron "Vous lui devez quoi ?". Le ministre répond alors qu'il voue une "loyauté personnelle" au président et précise que "lorsqu'un président nomme quelqu'un ministre, il le fait parce qu'il pense que c'est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé". Il réaffirme ensuite sa "loyauté", affirmant "n'appartenir à aucun clan sur le plan politique" et vouloir "tout faire pour que les Français retrouvent le goût de l'avenir".

 

Macron a déclaré à l'AFP ce vendredi 22 avril que cette phrase avait été "sortie de son contexte" regrettant que certains "souhaitent affaiblir le président de la République".

(par Pierre Meloni)

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