Comptes Balladur 1995 : Dumas ne se "souvient pas" (Le Monde)
Brève

Comptes Balladur 1995 : Dumas ne se "souvient pas" (Le Monde)

Un problème ? Quel problème ? Interrogé dans Le Monde, Roland Dumas, président du Conseil constitutionnel en 1995, ne se souvient pas d'avoir contredit les rapporteurs du Conseil quant à la validation des comptes de campagne d'Edouard Balladur.
En début de semaine, Mediapart avait raconté la journée fatidique où le Conseil constitutionnel avait donné quitus à l'ancien premier-ministre, alors que plus de 10 millions de francs avaient été déposés en grosses coupures, sans justificatif, sur le compte de campagne du candidat à l'élection présidentielle.

"Je n'ai pas le souvenir d'avoir infirmé l'avis des rapporteurs, assure pourtant Dumas au Monde. Je ne me souviens pas qu'il y ait eu le moindre problème sur les comptes de campagne de M. Balladur, comme je ne me rappelle pas que leur rejet ait été préconisé."



Le dossier est très sensible : le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke a estimé, le 6 octobre, qu'il était compétent pour enquêter sur le lien éventuel entre l'alimentation suspecte du compte de campagne de Balladur et des rétrocommissions reversées en France dans le cadre de contrats d'armement avec le Pakistan. Rétrocommissions qui pourraient être liées à l'attentat de Karachi, où ont péri en 2002 14 personnes, dont 11 Français. En juin, Nicolas Sarkozy a qualifié cette hypothèse de "fable".

A l'Assemblée nationale, le député PS Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi, s'est inquiété hier de possibles "entraves" à la justice, se demandant "si cette fable ne comporterait pas une part de vérité". "Il n'y a dans cette affaire aucune entrave à la justice, et il n'y en aura aucune", lui a répondu la ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie. Pourtant, Mediapart a publié (accès payant) les échanges de courriers acides entre Marc Trévidic, le second juge d'instruction chargé du dossier et Yves Fromion, le député UMP et président de la mission parlementaire. Le juge réclame en vain depuis cet été que la commission lui transmette le contenu des auditions qu'elle a menées, ce que lui refuse le député, au nom de la "séparation des pouvoirs" et du "secret des travaux des commissions parlementaires".

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