De Villiers retouche des éoliennes (Terra Eco)
Brève

De Villiers retouche des éoliennes (Terra Eco)

Manifestement, Philippe de Villiers n'aime pas se prendre de vent. Le président du Conseil général de Vendée s'oppose à un projet de parc écolien marin entre l'Ile de Noirmoutier et l'Ile d'Yeu pour des raisons avant tout esthétiques : l'océan serait carrément "défiguré". Si l'argument de la préservation des paysages est souvent avancé par les adversaires de l'éolien, de Villiers en aurait légèrement rajouté en publiant dans le journal du Conseil général une photographie un peu trop retouchée sous Photoshop comme le raconte Terra éco.

Dans le journal du Conseil général, daté du 26 avril dernier, un article présente le projet d'éolien offshore en Vendée, avec une photographie d'illustration montrant "un paysage obstrué par cent éoliennes".

 

 

Face à cette profusion d'éoliennes, on se demande même comment les bateaux vont pouvoir slalomer entre elles picto

Sauf que d'après Terra eco, les services de Philippe de Villiers ont un peu abusé de Photoshop : "l’emplacement du futur parc éolien y est inexact, les éoliennes sont positionnées en pagaille et en dépit du bon sens pour exagérer leur impact visuel et la photo est comme prise au téléobjectif…"

picto Un document élaboré par la société WPD, porteuse du projet, montre que l'impact visuel serait beaucoup moins important

Selon WPD, leader de l’éolien offshore, "ce parc sera le plus au large possible : à 21 km du continent et à 13 km de l’Ile d’Yeu, c’est une configuration exceptionnelle en France (le parc offshore de Normandie n’est situé, lui, qu’à 6 km des côtes par exemple, ndlr). A cette distance, il y a une faible emprise sur l’horizon, d’autant que sur le littoral, vous avez une vision à 180° et que le parc ne sera visible que sur 20° à 30°, donc il n’y pas d’effet de barrière. Notre parc ne va pas boucher l’horizon, et encore, si on tient compte des conditions météo locales, le parc sera invisible un jour sur 3".

Si Philippe de Villiers tient tellement à marquer les esprits, c'est parce qu'il espère mobiliser la population contre ce projet qui ne dépend pas d'une décision du Conseil général mais de l'Etat. Le gouvernement souhaite multiplier les parcs offshore (après que les députés aient refusé de faciliter l'installation de l'éolien terrestre dans le cadre de la loi Grenelle II). Les préfectures sont chargées d'identifier les espaces les plus propices pour ce type d'installation, la décision finale revenant au ministère de l'écologie. Pour le parc éolien offshore de Vendée, de Villiers devrait être fixé mi-septembre.

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