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Villa de Pablo Iglesias : les oublis de la presse française

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On retrouve les mêmes méthodes de diffamation dans tous les pays où la gauche (la vraie) commence à devenir une menace dangereuse pour les puissants. Aller voir ce qui se passe pour Sanders, Corbin, ce qu'à vécu Rafael Correa, ce que subit Lula...
Et (...)

Il me semble que la question principale n'est pas abordée: où passe la frontière entre les "très-très-très riches" et les gens ordinaires? 


Aucune commune mesure entre des décideurs (patrons d'entreprises, propriétaires d'empires médiatiques, gra(...)

Il y a beaucoup de choses qui me dérangent dans cette défense de Pablo Iglesias.


Déjà, pourquoi pensez-vous qu'il y a besoin de défendre Pablo Iglesias ? Et surtout maintenant, alors que la tempête dans un verre d'eau) s'était éteinte d'elle-même. Au (...)

Derniers commentaires

Bonjour,

Ce qui serait intéressant c'est maintenant de comparer ceci avec le nombre de lignes consacrées à l'affaire de corruption Gürtel, dans la presse française et espagnole.

Est ce que Manuel fait partie de l'équipe d'@si à présent ? 


Si c'est le cas ça commence mal... Il avait trop mal à son Pablo Manuel pour venir mendier un article (ou tribune plutôt) à DS ?


Sur le fond Tristan Le Gall a parfaitement résumé la situation.


"Il faut une grande naïveté ou une grande hypocrisie pour ne pas s’interroger sur le lien entre ces deux « affaires ». L’« affaire de la villa » visait-elle à détourner l’attention ?" 


Peut-être... mais peut-être pas non plus. Avez-vous de quoi étayer cette "interrogation" qui relève davantage de l'insinuation ? Sinon je ne vois pas bien ce que cela vient faire dans un article journalistique.

Un séminaire de 1970 résumé en une phrase d'un intervenant (tendance Georges Politzer):

"Le but du socialisme n'a jamais été que tout le monde vive nu dans un tonneau; que tout le monde puisse profiter du meilleurs confort possible, oui évidement."

Il me semble que la question principale n'est pas abordée: où passe la frontière entre les "très-très-très riches" et les gens ordinaires? 


Aucune commune mesure entre des décideurs (patrons d'entreprises, propriétaires d'empires médiatiques, grands de ce monde divers) et des gens qui, possédant des moyens d'existence très supérieurs au seuil de pauvreté, ne sont pourtant pas des ultra riches. 


Certains disent "99% contre 1%". Dans ce cas, clairement, Iglesias est du côté 99%. Sa maison, à 600.000 euros, luxe extravagant auprès de ceux qui n'arrivent même plus à se loger en location, n'est que de la broutille auprès de ceux qui jonglent avec les milliards et décident de la vie ou de la mort de milliers de salariés. 


Plus que la valeur d'un patrimoine, ce sont les droits qu'il peut donner sur la vie des autres, et les abus qu'il permet,  qui sont déterminants. Personnellement, les très riches pourraient bien se baigner tous les jours dans du lait d'ânesse agrémenté de pépites d'or pur que ça me laisserait indifférente. Le droit de "créer" des emplois, et en conséquence le droit de les détruire, le droit de s'accaparer une terre et de la soustraire à ceux qui y vivent voire de carrément la dévaster  me semblent autrement importants et significatifs. 


Quand j'étais petite, le couronnement d'Élisabeth II faisait rêver même les petites filles. Le soir, on avait droit à une brique enveloppée dans du papier journal pour tempérer un peu le lit glacé et humide. Avec ma soeur, nous imaginions naïvement le luxe inouï que nous supposions à la reine d'Angleterre: non pas une seule brique aux pieds, mais tout un entourage de briques, papier journal compris bien sûr. L'imagination des pauvres a du mal à grimper à la cheville du luxe.

Un credit de 540 000 euros sur 30ans a 0.4%, les credits sont bas en ce moment je suis d'accord mais si vous avez le nom de la cooperative....


Cette histoire est comme le petit appart de melenchon a 800 000 euros en plein Paris.

On comprend mieux la défense de son copain maintenant.




Miguel URBÁN CRESPO est député Podemos au Parlement Européen. Il est aussi gérant de la Librairie coopérative la Marabunta  du quartier Lavapies de Madrid, un endroit extraordinaire.

Lors d'une rencontre publique, il a donné les chiffres : ceux de son salaire et de la part importante qu'il redonne au parti Podemos, il a indiqué les difficultés rencontrées pour changer les billets d'avion et faire en sorte que le Parlement Européen achète des billets sur des lignes low-cost ou des billets à prix réduits. Pas le genre de la Maison, ni d'ailleurs des autres Maisons parlementaires de Londres à Berlin en passant par Paris.


Aussi en apprenant la nouvelle du "chalé" de Pablo Iglesias sur le journal El Pais, j'ai pensé à Miguel et à son engagement et à sa fierté de nous raconter ces faits honorables qui faisaient de lui et de ses collègues des représentants du peuple au sens large, c'est à dire des gens avec des moyens ordinaires ou un peu mieux que l'ordinaire ou même, et souvent, un peu moins que l'ordinaire mais qui s'en satisfont par une notion qui est chez eux un principe de vie :  l'accaparement des moyens est une offense. Tout comme ce rabbin qui disait que l'argent était ce qui différenciait une vitre d'un miroir : cette mince pellicule d'argent du miroir ne reflétait que soi-même et empêchait de voir les autres comme le permet une vitre.


Aussi en apprenant la nouvelle du "chalé" de Pablo Iglesias, sur un journal comme El Pais qui n'est pas de droite, j'ai connu une déception bien que je sache que les meilleurs défenseurs des moins bien lotis furent des gens tels William Cobbett, Jaurès et Zola qui possédaient suffisamment pour se consacrer librement à la tâche de défendre les moins bien lotis. Mais enfin.


Bien sûr, c'est par le biais de l'exigence d'exemplarité que les journaux du Royaume Des Riches ont attaqué Pablo Iglesias, rejoignant en effet ma déception.


Mais, cette rigueur qui les amène à monter en épingle cette affaire privée (ne parlons pas de cette crapulerie des échographies, le facisme est toujours sous-jacent dans cette Espagne pourtant si en avance, avec ce jour un gouvernement où les femmes sont majoritaires), cette rigueur, cette exigence d'exemplarité, les journaux du Royaume Des Riches ne l'appliquent pas aux leurs : ceux-là peuvent par exemple tricher impunément avec les lois alors qu'ils exigent des autres qu'ils y obéissent, ils peuvent magouiller, toucher des parachutes dorés malgré la loi en les déguisant sous d'autres termes. De cela la presse du Royaume Des Riches n'en parle pas.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

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Cet extrait d'un article de Josep Maria Antenas, membre de Anticapitalistas, un courant de Podemos, pointe bien le problème : 

"On attend de dirigeants politiques comme Iglesias qu’ils soient non seulement cohérents, mais dans une large mesure exemplaires. Parfaits non, mais dépourvus de tout attribut de malfrats synonyme de déchéance symbolique. Qu’elles soient justes ou injustes, telles sont les règles du jeu auxquelles ne peuvent pas se soustraire ceux qui veulent subvertir les codes de la politique conventionnelle en mettant en accusation la « caste » et les élites privilégiées. Et ce d’autant moins en ces temps où la politique représentative est convertie en spectacle, où la transparence prend la forme d’un simulacre artificiel de la réalité et où l’essence est vampirisée par l’apparence. Peu importe que soit ou non correcte la décision d’acheter cette villa (même s’il est important d’en débattre, de façon judicieuse, ce qui pourrait nourrir des réflexions intéressantes sur vie personnelle, engagement militant, contradictions et cohérences). Le fait est que cela heurte frontalement la perception publique de ce que représentent Iglesias et Montero, décrédibilise leur discours politique, et offre à leurs adversaires un angle d’attaque extraordinaire. Qu’ils ne l’aient pas vu est, de leur part, une erreur d’évaluation aussi grave que surprenante et d’autant plus si on considère que depuis l’origine Podemos a forgé sa stratégie essentiellement sur le terrain de la communication politique et du discours, l’obsession de l’image. Cela met immédiatement en évidence certains des problèmes importants du modèle Vistalegre et, en particulier, de sa version 2.0. Il s’agit, en premier lieu, de la tendance à l’auto-involution de ses dirigeants, refermés sur eux-mêmes, rarement à l’écoute de voix discordantes et peu aptes à préserver une subjectivité qui ne soit pas totalement conditionnée par la pratique politique parlementaire professionnalisée. En second lieu, cela souligne non pas seulement les faiblesses des dirigeants, mais des équipes de direction et de leurs gardes rapprochées. Qu’aucun des collaborateurs d’Iglesias et de Montero n’ait eu la sagacité d’anticiper la possibilité d’un scandale médiatique est tout aussi grave que le fait que, si l’un d’eux l’avait envisagé, il n’ait pas fait valoir son point de vue énergiquement. Le modèle verticaliste de Vistalegre, l’arrivisme, la culture autoritaire et antipluraliste conduisent à s’entourer de carriéristes, de flatteurs et d’incompétents."

https://www.contretemps.eu/crise-podemos-iglesias-montero/

merci pour l'article. Il pose bien le problème.

Je réponds à la volée aux arguments de Josep Maria Antenas qui retiennent mon attention :


"On attend de dirigeants politiques qu'ils soient (...) exemplaires."

-> non je pense que toutes les participants à un mouvement politique progressistes se doivent d'être exemplaires, du militant de base au dirigeant. Surtout que le militant de base peut se retrouver dirigeant (enfin j'espère que le modèle d'organisation le permet...).


"dépourvus de tout attribut de malfrats synonyme de déchéance symbolique."

Je trouve l'allusion "malfrats" pour l'achat légal d'une maison, tout à fait excessive, est-ce un problème de traduction ?


"Qu’elles soient justes ou injustes, telles sont les règles du jeu."

Non si les règles -médiatiques par exemple- sont injustes, on ne s'y pli pas. C'est un peu le principe de la politique, non ? Du coup ça répond à tout l'argument de son paragraphe.


"décrédibilise leur discours politique, et offre à leurs adversaires un angle d’attaque extraordinaire. "

Oui c'est un point intéressant : ça offre une accroche à ses adversaires. 

Garder une chose en tête, il y a toujours la possibilité de trouver un angle d'attaque, avec un peu de mauvaise foi. (Richelieu disait à ce sujet :"Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre.")


Ce qui est fondamental c'est comment on répond à ce genre d'attaque : est-ce qu'on explique rationnellement la situation ? est-ce que les points d'ombre ou les contre-vérités sont éclaircies ? Est-ce que ses "alliés" politiques en profitent pour tirer dans le dos ? Ou ils font retomber le soufflet ?


"refermés sur eux-mêmes, rarement à l’écoute de voix discordantes et peu aptes à préserver une subjectivité qui ne soit pas totalement conditionnée par la pratique politique parlementaire professionnalisée."

J'ai l'impression que c'est un peu tiré par les cheveux, que c'est plus une occasion de régler ses comptes, ou tout du mieux de ramener ce fait à un débat qui n'a pas grand chose à y voir. (mais ce débat est nécessaire).


"cela souligne non pas seulement les faiblesses des dirigeants, mais des équipes de direction et de leurs gardes rapprochées."

On est au niveau des conjectures là non ? Qu'est-ce que l'auteur sait des conditions de discussion des choix de vie d'Iglesias ?

Il faut savoir que l'auteur, Antentas, est membre d'Anticapitalistas qui est si l'on peut dire la troisième branche de Podemos sur la gauche des deux autres que seraient la ligne Errejon et de la ligne Iglesias. J'ignore si la distinction a du sens pour tous les militants mais les différences théoriques, stratégiques et même, ai-je envie de dire, éthique entre ces trois lignes sont bien réelles.


Chose déroutante dans un contexte français où tout désaccord affiché est immédiatement décodé comme le symptôme d'un défaut de leadership ou comme une "brouille", il y a un réel débat au sein de Podemos. Errejon, Iglesias et les Anticapitalistas n'hésitent pas à s'envoyer des Scuds. J'ai donc du mal à voir dans ce texte un règlement de comptes : il s'agit bien davantage de la présentation d'un désaccord politique, ce qui est bon pour la vie démocratique d'une coalition pourtant politiquement très verrouillée comme Podemos.


Lorsqu'Antentas pose le constat de la faiblesse des équipes de direction et des gardes rapprochées des dirigeants, il critique en fait l'hyper-personnalisation qui engendre nécessairement un phénomène de cour autour des dirigeants. Lorsqu'on est dirigeant d'un parti politique, le choix du lieu d'habitation est une question politique qui doit être débattue au sein du parti ou, à défaut, de son état major. Le fait que personne, dans la "cour" qui évolue autour d'Iglesias, n'ait anticipé le problème montre que le premier cercle est soit incompétent, soit obséquieux vis-à-vis du chef.

Si je comprends bien avoir des revenus corrects de son travail pour pouvoir s'endetter sur 30 ans pour acquérir un bien à léguer à deux enfants (sinon plus) à naitre est incompatible avec un discours social demandant que la grande majorité des plus pauvres que lui ai aussi leur part de gâteau.

Je ne comprends pas, pour pouvoir demander que les pauvres aient une vie décente il faut vivre soi même dans un taudis?

Au-delà d'un "devoir d'exemplarité" qui peut se discuter,


1/ Il y a des étapes intermédiaires entre le taudis et la villa à 600 000 € dans une banlieue pour riches de Madrid. Le lieu d'habitation joue évidemment sur la subjectivité. Être entouré de voisins bourges et vivre dans espace paradisiaque clôturé, ça peut conduire qu'on le veuille ou non à penser comme un bourge, à se vivre comme un bourge. Le petit bonheur privé protégé par des palissades barbelées et qu'on prévoit de léguer à ses enfants (avec des droits de succession limités si possible) c'est l'idéal néolibéral par excellence.


2/ Idem concernant l'endettement. Être endetté sur 30 ans est loin d'être neutre sur la façon dont le couple Montero-Iglesias se vit et vit dans la société espagnole. Si demain Podemos accède au pouvoir et se trouve en position de mener des politiques qui contribueront à faire augmenter les taux d'intérêt, ne croyez-vous pas que le jugement de Montero-Iglesias sera légèrement affecté par leur situation personnelle ? Plus largement, toute personne endettée a intérêt à la stabilité politique et économique. L'endettement rend conservateur.

Je crois que vous faites erreur. Si les taux d'intérêt sont fixes, tout endetté a avantage à l'inflation et non à la stabilité monétaire qui avantage les propriétaires.

Vous avez raison, c'est une erreur de ma part, les taux d'intérêt l'emprunt de Montero-Iglesias sont certainement fixes.

En revanche, quand je parlais de stabilité politique et économique, ne pensais pas à l'inflation (une phase de déflation, par exemple, étant souvent synonyme d'instabilité) mais à une situation généralement instable dans laquelle le calcul sur l'avenir est difficile (quel salaire vais-je percevoir ? aurai-je les moyens de bouffer une fois mes mensualités réglées ?). Or, des décisions politiques radicales ou simplement courageuses peuvent générer de telles situations, qu'on a tendance à craindre d'autant plus lorsqu'on a 1200€ à rembourser à sa banque chaque mois.


L'endettement privé est de longue date un moyen de fabriquer du consentement, de générer de la préférence pour la stabilité et le conservatisme. Consciemment ou non, le fait que Montero-Iglesias soient lourdement endettés sur 30 ans peut jouer sur les politiques qu'ils contribuent à mettre en place.

Pour ma part, je ne crois pas que "l'endettement privé est de longue date un moyen de fabriquer du consentement, de générer de la préférence pour la stabilité et le conservatisme". Ce serait plutôt un corollaire : l'accession à la propriété (même fictive pendant 30 ans). Mais je vous accorde que le résultat est le même.

Petite info pour la géolocalisation : En Espagne les gens sont davantage propriétaires de leurs logements qu'en France, cela n'a pas empêcher Podemos de mettre en avant des politiques pour le moins "révolutionnaires" par rapport aux politiques "conservatrices" du PSOE

J'ai l'impression, de loin, que c'est justement quand ils se sont rendu compte que ce n'étaient pas eux les propriétaires, mais les banques, qu'est apparu Podemos, non ?

Les deux le sont. C'est le sens de mes points 1/ et 2/. Je ne suis pas le seul à soutenir l'idée que l'endettement pousse tendanciellement au conservatisme. La même analyse a été faite dans le contexte turc, entre autres, la Turquie ayant connu des phases de déstabilisation économique bien plus profondes que la France ou l'Espagne au cours des dernières décennies. La figure du citoyen endetté craintif vis-à-vis des aventures politiques ambitieuses et votant conservateur y est particulièrement prégnante.


Ceci dit, la donne change lorsque l'endettement devient largement insoutenable. Prenons le cas américain. S'endetter pour financer ses études pousse les entrants sur le marché du travail à s'intégrer le plus vite possible sur le marché du travail et plus largement dans une vie conforme au modèle (capitaliste) dominant. Tant qu'il y a du boulot et que les ex-étudiants parviennent à assurer leurs traites, le verrou fonctionne. En revanche, si la situation économique se dégrade et si nombre d'entre eux commence à faire défaut, ils pourront éventuellement recoder politiquement leur condition comme injuste et se mobiliser pour une refonte du système.

Les instruments de fabrication du consentement, de manière générale, peuvent se retourner contre eux-mêmes si un dysfonctionnement systémique se profile. D'une certaine manière, tant mieux.

On retrouve les mêmes méthodes de diffamation dans tous les pays où la gauche (la vraie) commence à devenir une menace dangereuse pour les puissants. Aller voir ce qui se passe pour Sanders, Corbin, ce qu'à vécu Rafael Correa, ce que subit Lula...
Et Jean-Luc Mélenchon n'a encore aucune idée de ce qui va lui tomber dessus d'ici les prochaines élections présidentielles...

J'ai rarement lu une défense aussi contreproductive et dévastatrice. Le pompon : je donne aux pauvres,  donc je peux bien me rattraper sur une villa. Ouch! Vous ne devez pas le porter dans votre coeur pour l'assassiner ainsi!

Il y a beaucoup de choses qui me dérangent dans cette défense de Pablo Iglesias.


Déjà, pourquoi pensez-vous qu'il y a besoin de défendre Pablo Iglesias ? Et surtout maintenant, alors que la tempête dans un verre d'eau) s'était éteinte d'elle-même. Au risque de rallumer les braises. Mieux aurait fallu faire comme avec les trolls: ne pas les nourrir.


Ensuite, puisque des articles des journaux français ne prétend qu'il y a fraude ou malversation dans cet achat, je trouve malvenu de parler de la légalité de cet achat. Dire "c'est légal" quand la faute est au plus morale, surtout comme premier argument, cela fait penser à ceux qui défendent la fraude fiscale, ou aux soumis qui défendaient que lemedia vire les journalistes qui lui plaisent pas ("ce n'est pas  un licenciment!"). Bref, c'est de la mauvaise foi ou de l'aveuglement idéologique. 


Parlons maintenant du fond: ce qui est reproché à Pablo Iglesias, c'est de vivre dans une villa de 600 000 euros, alors qu'il avait auparavant fustigé les policiens qui vivent dans les villa. Bref, on lui reproche son hypocrisie et la contradiction avec son discours politique. Le tweet de 2012 ne fait que rapeller cruellement cette contradiction. Logiquement, si vous vouliez le défendre, il faudrait soit:

- montrer que les info sont fausses (ce que vous ne faites pas, vous contenant de critiquer d'où vient l'info)

- ou montrer qu'Iglesias ou ses partisans n'ont pas fustigé les politiciens les politiciens dans de telles villa.

Vous réussissez l'exploit de pondre un long article sur une minuscule affaire sans répondre réellement aux accusations. Accusations qui sont très faibles et qui ne méritent, au fond, qu'un silencieux mépris.


Enfin, toute la dernière partie insinuant que tout ça c'est qu'un complot pour couvrir le scandale de corruption du PP, c'est là encore tomber dans la rhétorique "c'est pas grave puisque les autres font pire". Et surtout, ce n'est pas Pablo Iglesias qui a réussi à faire tomber Rajoy, mais bien Pedro Sanchez. Du coup l'histoire de taper sur Iglesias pour protéger Rajoy n'est pas très crédible. Ou alors, le tabloid en question s'est trompé de cible.


Bref, sous couvert de défendre Pablo Iglesias, en fait vous l'enfoncez à coup de mauvais arguments. Pas très sympa.  

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