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Variole du singe : attention au stigmate

Pour illustrer des articles sur la percée de la "variole du singe" en Europe et aux États-Unis, de nombreux articles de médias internationaux ont été illustrés avec des photos de personnes noires ou africaines… pour rapporter des informations qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'Afrique. L'association des correspondants étrangers en Afrique s'en est émue.

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La peste néolibérale est plus nocive que la variole du singe. Et vous  trouverez  facilement des victimes de toutes les couleurs.

Avant de lire cet article je pensais que vous alliez parler du risque de stimatisation de la communauté gay , où la maladie est particulièrement présente, je n'avais pas pensé aux illustrations de presse.

Je comprends tout à fait la vigilance face à la stigmatisation en général et en particulier face à la stigmatisation raciste. Mais là, je m'interroge. D'abord, il y a le présupposé que des personnes noires sont forcément africaines, ou du moins viven(...)

Derniers commentaires

Merci.


Un bon exercice serait d’aller vérifier comment sont illustrés les articles de la presse généraliste sur une maladie de peau qui existe couramment en France ou Europe. Je ne suis pas certaine qu’on y montre les manifestations dermatologiques comme avec cette « variole du singe ».


D’ailleurs, et surtout, quel est l’intérêt de montrer un symptôme ?


Quand on lit un article, on n’est pas dans un vaste colloque de médecine, même si depuis début 2020, on a tendance à croire que nous sommes devenus des spécialistes. « Alors, là, oui, je vois bien la différence avec la variole courante, je dirais que les pustules sont caractéristiques. » « Azithromissine 100 ou pas ? Quelle dose ? Oh, non ! C’est pas assez ! » « C’est la première fois que je vois un hémorroïde externe avec cette configuration en choux rave. »

(J’ai vérifié les articles généralistes sur les hémorroïdes, ils ne montrent pas les lésions. 😂)

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Bonjour, merci pour votre commentaire, je peux y répondre, ayant édité l'article : nous avons tout simplement l'habitude à ASI de montrer dans l'image de Une l'objet de notre critique médiatique, en particulier quand il permet de comprendre un titre pas forcément explicite. Ce qui est effectivement une pratique destinée à ce que les lecteurs, comprenant l'objet de l'article, le lisent. Quand aux statistiques, nous en avons, mais c'est clairement la dernière considération de la rédaction quand on attribue des sujets : sinon on ne traiterait jamais d'international ou de la presse locale par exemple, pour évoquer deux grands thèmes qui rencontrent presque toujours un succès d'audience relativement limité. En espérant avoir répondu à vos interrogations, bonne journée !

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Ayant écrit la plupart des articles sur l'Ukraine en février, mars et avril, je peux vous en parler : ces articles, furent les moins lus de tous les articles d'ASI sur les 24 derniers mois (et de très loin). Ça ne nous a pas empêché de les écrire car ils nous semblaient importants. On écrit moins souvent sur le sujet depuis mi-avril tout simplement car on a vu moins de sujets médias nous semblant mériter des enquêtes ou des analyses (mais ce n'est pas absent pour autant, je pense à un récent article de Paul Aveline sur la censure d'une voix pro-russe par Reuters), on a raté quelques sujets traités par Checknews (on l'a relayé sur Twitter dans notre revue de presse médias), et on compense aussi collectivement la séquence reportages de Daniel Schneidermann (qui ne présente pas d'émission à cause de ça en ce moment). Ñ'hésitez pas à nous écrire quand vous voyez des choses qui devraient attirer notre attention en lien avec l'Ukraine. En espérant avoir répondu à vos interrogations, à défaut de satisfaire vos envies d'asinaute, bonne journée ! PS : n'hésitez jamais à parrainer des proches, à offrir des articles ou à faire notre pub autour de vous, plus d'asinautes signifie plus de moyens, potentiellement de nouvelles embauches et donc la capacité de traiter plus de sujets :-)

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Tout en bas de notre site, un lien mène vers une page de contact avec un formulaire (on ne répond pas forcément mais je peux vous assurer que tout est lu). 

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Rebonjour, concernant les photos, vous avez parfaitement le droit de penser que personne ne les avait vues... notre perception est différente (sinon nous n'aurions pas fait d'article à vrai dire, et probablement que l'association de journalistes n'aurait pas diffusé de communiqué non plus), et nous sommes donc en désaccord. Concernant l'expression "race africaine", je me permets tout d'abord de signaler que l'association des correspondants étrangers en Afrique est d'abord constituée de journalistes eux-mêmes originaires de certains pays d'Afrique (ils sont correspondants étrangers dans d'autres pays d'Afrique que le leur), mais aussi et surtout que leur communiqué n'est pas un contenu médiatique, contrairement aux articles de presse que nous évoquons (et nous n'estimons pas avoir à forcément qualifier chacun des termes d'un tel communiqué, quoi qu'on en pense par ailleurs). Le fait que vous commentiez les termes des articles permet d'exprimer votre point de vue (c'est sain, les forums sont là pour ça), et à nous de lire (et parfois de discuter ensuite) ces remarques. Ce qui ne signifie pas forcément qu'elles ont une influence sur leur usage ensuite dans nos contenus (c'est parfois le cas, pas toujours). Bonne journée !

Bonjour Loris. Contrairement à ce que vous semblez vouloir induire en estimant ne pas avoir à le "qualifier", vous faites tout, sauf prendre de la distance vis-à-vis de ce communiqué mystificateur. Vous le publiez. Vous lui accordez un pseudo-article. Et surtout, vous le "qualifiez" aveuglément de juste et de pertinent par la litote : "Difficile de leur donner tort".


Et pourtant, le communiqué mystifie la réalité. Il indique : "As any other disease, it can occur in any region in the world and afflict anyone". C'est à dire, littéralement : "Comme chaque autre maladie, [la variole du singe] peut apparaître dans n'importe quelle partie du monde et affecter n'importe qui".


Mais ce n'est pas parce-que la variole du singe peut affecter n'importe qui, que c'est ce qu'elle fait. Ce n'est pas parce-qu'une chose est possible, qu'elle est réelle. J'espère que vous voyez encore à peu près la différence entre émettre l'hypothèse d'une possibilité, et décrire des faits. Et les faits sont que jusqu'alors, la variole du singe est endémique à l'Afrique Centrale, et que certes, elle est susceptible d'affecter n'importe qui, mais non, elle n'existe pas de manière permanente ou latente dans n'importe quelle région du monde.


NB: Endémique : qui a le caractère de l'endémie, c'est à dire qu'en médecine, on dit d'une maladie qu'elle est endémique lorsqu'elle se manifeste dans une région déterminée.


Depuis 50 ans et hors Afrique, on ne compte que quelque dizaines de cas. D'une part éparpillés à travers le monde. D'autre part de manière très sporadique. Par exemple, au moment de la publication de l'article, il n'y avait qu'un seul cas confirmé en France. Tandis qu'en Afrique, c'est des milliers et des milliers de cas, sur seulement une dizaine de pays contigus. C'est évidemment à cause du caractère endémique de la maladie, que la science a installé des centres de recherche en Afrique. Et c'est donc là, que sa documentation a été produite, y compris donc, les photos de lésions cutanées sur des peaux noires.


J'ai, du coup, 2 questions à vous poser. Est-ce que vous auriez préféré qu'un paparazzi d'Hanouna débusque à l'Hôpital le jeune homme bi ou homo revenant d'une gay-pride aux Canaries et que ce soit par cette unique et seule personne que tous les médias nationaux illustrent leurs articles ; quand bien même ses lésions n'auraient peut être pas été significatives de la maladie ? Est-ce que vos médecins, Loris, vous ont déjà pris en photo lors d'une hospitalisation ou d'une consultation, et est-ce que vous avez la moindre idée de comment est documentée une maladie ?


Il ne s'agit pas de portraits à la Fête de la Musique. Il s'agit de données médicales. Et la légèreté de traitement du sujet est symptomatique d'un journalisme moribond.

Bonjour, merci pour votre commentaire, que j'ai néanmoins du mal à comprendre, au regard du contenu de cet article. Ces extraits me semblent en effet y répondre :

"Cette nouvelle percée épidémique en Amérique du Nord et en Europe se fait cependant avec des patients "sans lien direct avec des voyages en zone endémique", ce qui est "atypique", a relevé l'Organisation mondiale de la santé (OMS)."
"La FPA condamne la "perpétuation de stéréotypes négatifs qui fait de cette calamité le lot seul de la race africaine, et l'immunité et les privilèges celui des autres". Et se demande pourquoi montrer des patients à la peau noire, plutôt que des hôpitaux ou des photos et représentations du virus."
"Dans la base de données photographique de l'AFP, aucune photo de lésion sur peau blanche n'était en effet disponible, mais des clichés du virus au microscope l'étaient, eux. La base photo de Reuters n'est pas accessible et l'agence de presse britannique n'a pu ni confirmer ni infirmer auprès d'ASI la teneur des photos disponibles au début de cette résurgence de la maladie. Par contre, dans la base de données de l'agence photo Getty images (que ne semble pas utiliser Ouest-France), deux clichés remontant à l'épidémie états-unienne de 2003 montrent des lésions sur des mains blanches."

Bonne journée !

Merci pour votre réponse, mais j'ai déjà lu l'article. Et en l'occurrence, c'est moi qui vous apporte de nouveaux éléments auxquels ne répondent ni vos extraits, ni l'article. La "percée épidémique" en Amérique du Nord et en Europe ne concerne qu'un nombre infime de cas. Le communiqué et votre article mystifient cette réalité en omettant de qualifier quantitativement les différentes épidémies, et en suggérant que la variole du singe se manifeste partout et tout le temps. Ce qui est factuellement faux.


Environ la moitié des quelques cas hors d'Afrique n'ont d'ailleurs pas été confirmés, et pour ceux qui l'ont été, on ne sait même pas quels symptômes se sont manifestés. Ce qui n'est pas suffisant pour documenter une maladie. Les clichés "des lésions sur des mains blanches" ne sont absolument pas significatifs non plus de la maladie et de ses lésions cutanées en bulle caractéristiques : on n'y voit que deux plaies, grattées jusqu'au sang. La personne serait tombée de vélo et se serait écorché les mains, que les plaies auraient pu être similaires.


La maladie se manifeste différemment sur chaque patient. Certains présentent des lésions plus ou moins caractéristiques, et plus ou moins nombreuses.  Aussi, il y a des clichés qui sont plus ou moins pertinents pour documenter la maladie et décrire les symptômes. Et évidemment, les clichés le plus pertinents se réalisent au coeur de l'épidémie. 


Vous ne répondez pas. Ni sur la mystification de la réalité. Ni sur les processus de documentation d'une maladie à des fins de recherches scientifiques. Au lieu de cela, vous maniez la langue de bois et le copier-coller à 2€50 pour adopter la posture du vertueux idéologique. Mais je ne vous demande pas de quelle gauche anti-raciste vous êtes. Je vous demande de justifier la réalité alternative toute trumpesque de ce pseudo-article, et de justifier votre méconnaissance de la documentation scientifique.

Salutations.

"nous avons tout simplement l'habitude à ASI de montrer dans l'image de Une l'objet de notre critique médiatique, en particulier quand il permet de comprendre un titre pas forcément explicite"


Bonjour Loris Guémart. Merci de votre participation aux forums. Concernant le choix iconographique pour l'illustration principale de l'article, je me permets de rebondir sur votre réponse ci-dessus pour relancer une question sur l'article d'Élodie Safaris (23/5) sur le "burkini", et son illustration principale : une photo de Charlotte d'Ornellas. Le papier traitait de la panique morale des éditorialistes anti-"burkini".  Or ce papier créditait justement cette éditorialiste d'être la moins hypocrite d'entre eux. Était-il donc pertinent voire déontologique de la choisir pour illustrer le papier, et donc, soyons honnêtes, pour l'épingler ? J'ai trouvé cela contestable, même regrettable a titre personnel. Qu'en pensez-vous ? 

J'avais bien vu passer votre commentaire, mais comme Elodie Safaris a tendance à participer aux forums, je lui ai laissé l'opportunité d'y répondre plutôt de m'immiscer : à vrai dire, il m'a semblé que la photo de d'Ornellas était au contraire plutôt à propos, étant certes la moins hypocrite du lot… mais aussi celle qui symbolisait explicitement le sens sous-jacent des autres commentateurs aux propos plus implicites. Je ne sais pas si je m'exprime clairement, mais c'est en tout cas cette logique qui nous a guidés (mais je n'ai pas un avis personnel très prononcé sur la question, la mettre elle en Une ne m'a pas semblé en tout cas particulièrement plus choquant que de mettre un autre commentateur. Bonne journée !

Merci de votre réponse, bien que pour une fois elle ne m'ait pas convaincu :) Et oui, Élodie Safaris avait longuement répondu et je la remercie à nouveau! Ce point précis était resté en suspens (pas de pb, chacun est libre de ses réponses évidemment) et j'ai juste saisi l'occasion de votre intervention ici sur un sujet proche pour relancer. Je m'étais aussi dit qu'après tout, le choix icono n'était peut-être pas de son ressort. 

Je suis assez surpris par cet article. Il me semble plus intéressant  pour un lecteur de prendre connaissance dès lésions que peuvent entraîner le virus que le même virus au microscope ou des images WordPress de tubes de prélèvement. L’image d’illustration d’un article ne participe-t-il pas à l’information (d‘ou la nécessité de la légende qui accompagne cette image) ? Il est effectivement regrettable que les seules images disponibles soient celles de patients africains mais comme l’article l’indique, il y a une forme de logique. L’ «autocensure» des illustrations entraînent, a mon avis, une dégradation de l’information qui n’eet pas souhaitable. La démarche salutaire de lutte contre les stéréotypes doit plutôt passer par le contenu écrit des articles.

j'ai du mal avec la phrase "personnes noires ou africaines". qu'est ce que ça veut dire, que les noirs sont tous africains, ou l'inverse? je me demande pourquoi on amalgame les deux, alors que l'un désigne une couleur de peau, et l'autre une provenance géographique.


et si parmi les français malades, certains étaient noirs, on aurait pas eu le droit de mettre leur photo?

Je m'étais étonné en effet de ne voir aucune photo qui ne soit d'actualité, car c'est de l'actualité dont je pensais que les journalistes traitaient. Je me demande si les journalistes documenteraient une famine en Europe avec des photos de somaliens, tiens.

Je comprends tout à fait la vigilance face à la stigmatisation en général et en particulier face à la stigmatisation raciste. Mais là, je m'interroge. D'abord, il y a le présupposé que des personnes noires sont forcément africaines, ou du moins vivent forcément hors d'Europe. Si la logique suivie est que toute illustration évoquant un sujet européen doit se faire avec des blancs, on n'est pas loin non plus d'une forme de racisme. L'Humanité est une face à cette maladie, et si des photos de malades noirs sont présentés, cela peut-être aussi lu comme le rappel qu'ils représentent l'Humanité autant que des malades blancs.


Je trouve que des photos d'illustrations sur les effets visibles de cette maladie sont une information. Il n'est donc pas illégitime de puiser dans des stocks d'archives, et on peut comprendre que si l'origine de la maladie est africaine, des photos de personnes noires soient surreprésentées dans ces archives. Quelles seraient les alternatives, sinon ? Attendre que les premières photos de malades récents sortent, choisir des personnes blanches parmi eux, et ne rien montrer entre temps  ? Je ne suis pas sûr que ce soit fantastique. Sélectionner les photos de malade blancs dans les archives et encourir le risque de se voir reprocher d'invisibiliser une fois de plus les malades noirs ? Pas génial non plus. 


Cela dit, je vois bien les risques de racisme qui sont pointés ici, et je les prends au sérieux. Je pense que l'on pourrait contribuer à les conjurer avec des légendes bien faites, mentionnant le contexte des archives (même si je concède ici bien volontiers que le poids d'une légende face à une image est souvent très relatif). D'autant que cette maladie a un nom épouvantable, qui contribue à lui seul à exciter l'imaginaire raciste. Je comprends la préoccupation des signataires du communiqué mais je ne suis pas sûr que leur réponse soit satisfaisante. 

> "Illustrer ces articles sur la variole du singe avec des photos de personnes noires n'est pas sans conséquence."


Et à partir de là, l'auteur de l'article assimile la documentation des scientifiques étudiant et luttant contre la variole du singe, aux saloperies de JM Lepen sur les "sidéïques". Comment ? Par quelle magie ? On ne le saura pas : l'auteur ayant définitivement renoncé à articuler ne serait-ce que l'ombre d'un raisonnement logique.

> "Est-ce vrai ? Dans la base de données photographique de l'AFP, aucune photo de lésion sur peau blanche n'était en effet disponible."


Donc on en est là : en 2022, un journaliste professionnel enquêtant sur une maladie jusque là endémique à l'Afrique Centrale se demande s'il est raciste que les malades soient noirs.

> "Or le cliché,  qui provient de l'agence Reuters, est celle de mains d'une personne atteinte de la variole du singe… en République démocratique du Congo !"


Oh mon Dieu, mais quelle horreur ! Qu'est-ce qui peut bien passer dans la tête de certaines personnes de parler d'une maladie jusque là endémique de l'Afrique Centrale et de l'illustrer par des lésions cutanées documentées d'un patient congolais !? Seigneur, quel manque de tact et d'à propos ! Quelle horreur ! Mais dans quel monde vivons-nous ?! Jésus, il n'y a donc plus aucune limite ?

Sinon, pour celles et ceux qui pensent qu'il est bénéfique de lire Camille Besombes médecin infectiologue, engagée depuis 3 ans dans le projet Afripox de l'Institut Pasteur à Bangui en République centrafricaine (plutôt que les polémistes et les revendeurs d'informations d'occasion), c'est par là : variole du singe : "cette circulation du virus est complètement nouvelle".

> "Difficile de leur donner tort."


Pourtant, une première approche de bon sens tendrait à trouver le communiqué de la FPA Afrique tout, sauf intelligent.

Certes, la photo avec les mains est la réalisation d'un photographe. Mais celle du torse est, de toute évidence, mais je peux certes me tromper, la réalisation d'un soignant documentant la maladie en général ou celle de son patient.


En fait, la quasi totalité des clichés illustrant les lésions cutanées (à l'exception de celle des mains sur fondu noir) qu'il m'a été données de voir dans les articles sur la variole du singe étaient des photos scientifiques dont le but initial est de documenter une maladie. Or, c'est bien au coeur des foyers des différentes épidémies, entre le Congo et le Nigéria, que l'Institut Pasteur, par exemple et à tout hasard, s'est installé en République Centraficaine pour étudier et soigner la variole du singe : et c'est le projet Afripox.


Alors est-il vraiment nécessaire de rappeler que la variole du singe était jusqu'à présent endémique à l'Afrique du Centre, et que par conséquent, oui, évidemment, la littérature scientifique documente les lésions cutanés sur des peaux noires ? Comment l'auteur de cet article et les auteurs du communiqué de la FPA pensent-ils que ces photos sont réalisées, au delà de la "magie" des banques d'images de Reuters ? Quelqu'un s'était-il figuré qu'il s'agissait de selfies Instagram et de vidéos Tiktok ?


Nice-Matin déclare ne pas connaître l'auteur de la photo du torse : sous l'illustration se trouve la fameuse mention DR. Peut-être que la seule question intéressante de ce tintinmare polémique et inepte est la question des droits d'auteurs dans la recherche.

Merci !


Les images m'ont laissée rapidement perplexe. 

Les articles se sont enchaînés, avec uniquement personnes à la peau noire pour illustrer la maladie.

De quoi donner de l'eau au moulin des racistes, en plus d'être décorrélé de la réalité actuelle.

Voyez les hordes de migrants (je préfère le terme exilé, plus exact selon moi) qui nous ramènent des pustules. 

Parce qu'en plus "le noir" est forcément migrant, c'est bien connu.

Bref, c'est moisi, ça pue, et c'est super que vous le mettiez en lumière.

Ça y est ! C'est reparti!

Après les chauves souris , le pangolin , voilà le singe !Quand on vous dit que la nature vous veut du mal , c'est Pfizer qui le dit et bill gates , et après vous achèterez une bagnole électrique les couillons hein , aller on se bouge ....Mes brebis sont moins connes !

Aller , au vaccin les trouillards !

La peste néolibérale est plus nocive que la variole du singe. Et vous  trouverez  facilement des victimes de toutes les couleurs.

Stigmate : "Toute marque, toute trace qui révèle une dégradation" (Larousse & co).


Dès l'instant où il semble utile de se dédouaner, il devient indispensable  de stigmatiser. Parce que c'est plus commode.

 

Variole du singe.


Variole, ça va être compliqué de stigmatiser. Parce que ici, pas là bas, c'est éradiqué, comme on dit.


Mais du singe, là il y a plein d'images qui vont faire un tabac.

Avant de lire cet article je pensais que vous alliez parler du risque de stimatisation de la communauté gay , où la maladie est particulièrement présente, je n'avais pas pensé aux illustrations de presse.

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