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Une Denise Bombardier peut en cacher une autre

Elle est aujourd'hui saluée, à juste titre, pour son intervention dans Apostrophes, en 1990, face à l'écrivain pédophile Gabriel Matzneff, dont les pratiques font l'objet d'un récit d'une de ses victimes. Mais au Québec, Bombardier est une éditorialiste prompte à dénoncer la manière dont les femmes se "victimisent". Elle a aussi fait l'objet de blâmes du Conseil de presse, notamment pour des propos sur le mariage gay.

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De la même manière que la Manif pour Tous est une des rares associations à s'être scandalisée en 2013 du prix Renaudot de Matzneff. Le monde est plus complexe que le camps du bien qui a toujours raison et le camps du mal qui a toujours tort.

belle démonstration d'amalgame : 


selon vous, on n'est pas légitime à prendre position contre la pédophilie et contre la complaisance des milieux de pouvoir envers cette pratique, si l'on n'a pas aussi prouvé qu'on est d'accord avec la totalité d(...)

Beau creusement de sujet (à la limite de l'enterrement même). Reste à faire un article sur chacune de ces personnes en désaccord avec Bombardier (il y en a surement une qui a dit des trucs contraires à la ligne du parti féministe sur tel ou tel sujet(...)

Derniers commentaires

"Même une horloge en panne donne l'heure deux fois par jour..." Denise Bombardier était bien connue au Québec pour dire un paquet de conneries. Un petite revue de la presse québécoise des derniers jours vous en donnera quelques exemples...


Personnellement, je voudrais juste qu'on définisse précisément la notion de pédophilie. J'ai l'impression que dans les années 1990, on avait une idée plus restreinte et plus précise de la pédophilie. C'est d'ailleurs entre autre pour cette raison que Denise Bombardier s'est vu reprocher son intervention avec ce mot. 


Personnellement, ça m'agace toujours lorsqu'on prend une vieille séquence télévisée qui date d'avant les réseaux sociaux, en reprochant les rires de l'assistance lorsqu'un intervenant a des propos qui peuvent paraître justes aujourd'hui mais qui étaient dissonants du contexte de l'émission (d'où les rires dans l'assistance). Tronquer les images est devenu une habitude des médias sociaux et c'est regrettable.


Il a sûrement fallu du courage pour accuser de pédophilie un écrivain renommé dans une émission de grand écoute, mais même aujourd'hui on qualifierait plutôt de viol, de corruption de mineur le comportement de G Matzneff (dites-moi si je me trompe).

Tout simplement Bravo Denise Bombardier !

Il ne faut pas faire de son cas particulier, une généralité.

Dans le 'blâme du conseil de presse du Québec' Il lui est fait reproche d'être  contre le mariage gay dans une émission  sans contradicteur et d'alléguer du fait que certaines personnes homosexuelles sont contre aussi sans en préciser le pourcentage. Y-a-t-il un recensement par orientation sexuelle au Québec ?

Cela suffit-il pour etre homophobe ?

Au moment du mariage pour tous en France un certain nombre de personnes homosexuelles se sont déclarées non favorables à celui-ci.

Hétérosexuel et favorable au mariage pour tous j'ai regardé la retransmission du premier mariage pour voir si cela était aussi  conventionnel que les autres. Il l'était.

Il semble qu'ils sont toujours ensemble. Cela peut rassurer les détracteurs du mariage pour tous.

Le rapport entre un enfant et un adulte pervers est de nature bien différente du rapport entre adultes, et il ne faudrait pas succomber à la facilité d'en faire le modèle pour penser la relation homme (=pervers) -femme (= pauvre victime)

Cette tendance à la simplification ne rend pas justice à Bombardier, qui se positionne différemment sur des questions en effet bien distinctes.


 La question de la libération de la parole traverse quant à elle les deux situations, et cette polémique qui resurgit après des années met en lumière le pouvoir ahurissant du discours d'autorité, traditionnellement masculin; et aussi la criante complicité des grands media envers cette autorité. Comment s'en étonner ?

belle démonstration d'amalgame : 


selon vous, on n'est pas légitime à prendre position contre la pédophilie et contre la complaisance des milieux de pouvoir envers cette pratique, si l'on n'a pas aussi prouvé qu'on est d'accord avec la totalité de vos idées "sociétales" , que vous pensez être progressistes et universelles ... 


Et quels sous-entendus! Mme Bombardier aurait attaqué la bien-pensance sur le plateau de Pivot non par conviction que le pédophile est un criminel, même s'il est écrivain, mais par conservatisme culturel "québécois"! 


Il n'y a pas de plus efficace défenseur de G.M. qui doit se délecter de ce type de controverse, en vrai pervers ...merci pour lui. Il ne vous reste qu'à passer aux insultes, voir à ce sujet les réactions de l'époque.



Vis à vis de la "victimisation" des femmes ont peut souligner qu'elles sont sous-représentées numériquement dans les manuels scolaires, leur rôle est « minimisé » ou « stéréotypé » les femmes représentent 40 % des personnages et 70 % de ceux qui font la cuisine et le ménage, mais seulement 3 % des personnages occupant un métier scientifique selon le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Venez découvrir et réagir à notre couveuse d'idées qui est en ligne sur notre nouveau site internet:
https://www.emancipation-collective.fr/couveuse-didees/
N'hésitez pas à la diffuser un maximum

Je vous mets ici le contenu de notre boîte à idées à propos de la suppression des rapports de domination:
https://www.emancipation-collective.fr/la-suppression-de-tous-les-rapports-de-domination/


a. Permettre l’inclusion et l’autonomie aux personnes en situation de handicap dans la société
• Ce n’est pas aux personnes handicapées de s’adapter à nos modes de vie mais aux valides de leur faciliter la vie
• 100% des nouveaux bâtiments et des établissements publics accessibles aux personnes handicapées avec un renforcement des sanctions et aucune exception
b. Former l’ensemble des personnels des administrations aux différentes formes de discriminations
c. Mettre en place une égalité réelle entre les hommes et les femmes : égalité salariale obligatoire sous peine de mise en demeure, lutte réelle contre les violences faites aux femmes en augmentant considérablement le nombre de places d’hébergements d’urgence et les postes d’écoute dans les centres d’appel
d. Politique active à l’école de lutte contre les stéréotypes et les discriminations envers toutes les populations opprimées
e. Un logement pour tous en réquisitionnant les logements vacants
f. Éradiquer la pauvreté, la souffrance animale, lutter contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie, l’handiphobie, veiller aux situations des personnes se situant à l’intersectionnalité des rapports sociaux (exemple : femmes noires des classes populaires), en travaillant de concert avec les premières et les premiers concernés et pas seulement les institutions représentatives pour construire une loi améliorant leurs conditions de vie

Beau creusement de sujet (à la limite de l'enterrement même). Reste à faire un article sur chacune de ces personnes en désaccord avec Bombardier (il y en a surement une qui a dit des trucs contraires à la ligne du parti féministe sur tel ou tel sujet), puis un article sur chaque personne critique des critiques, qui peut être n'ont pas non plus des opinions consensuelles sur tout. De quoi tenir jusqu'à l'été.

De la même manière que la Manif pour Tous est une des rares associations à s'être scandalisée en 2013 du prix Renaudot de Matzneff. Le monde est plus complexe que le camps du bien qui a toujours raison et le camps du mal qui a toujours tort.

Ce que semble croire l'auteur de cet article, qui confond  visiblement le journaliste d'information avec le journalisme d'opinion,  c'est qu'il y a une "bonne" manière de s'indigner et une "mauvaise". Mais ce qui lui est surtout reproché, c'est surtout d'être une femme libre qui ne prend pas la peine de consulter les militantes féministes avant de faire connaître ses opinions et jugements : quelle grave erreur aux yeux d'Emmanuelle Walter ! Et pourtant il y a tellement de bonnes raisons de critiquer cette victimisation des femmes qui permet de faire passer les hommes pour des bourreaux immondes (harceleurs,  violeurs, violents...) et les femmes pour de petites choses sans défense  (ce qu'elles ne sont pourtant pas). Mais qu'est-ce que peuvent entendre à cela les militants qui sévissent sur Arrêt sur Images ?  Donc, décidément, une seule conclusion s'impose : si de Carolis a éjecté ASI de France Télévision en 2007, ce n'est pas pour se venger mais simplement parce que cette émission n'accomplissait pas sa fonction initiale qui est d'analyser le contenu des émissions de manière critique mais objective, et se contentait (comme elle le fait sur internet) de mener sa propagande gauchiste de base en nous assomant de ses lieux communs féministes et écologistes ! Et conclusion immédiate pour moi : je me désabonne pour la 2e fois à Arrêt sur Images ! Ciao bande de nazes ! Végétez bien entre vous à vous nourrir de votre propre substance ! 

Je ne vois pas ce qui vous permet de dire ça. L'article explique simplement que Denise Bombardier n'est pas une féministe de gauche, comme on pourrait peut-être l'imaginer quand on la découvre ces jours-ci sur l'affaire Matzneff. Il est juste fait références aux critiques faites dans divers médias envers Denise Bombardier, ce qui permet de la situer dans un contexte médiatique et sur une ligne de pensée politique. Et de savoir si elle a changé de position ou non au cours de sa vie, ce qui aurait pu être le cas.

J'ai peut-être raté quelque chose mais je n'y vois aucun jugement de valeur sur ses positions à elle.

Si vous n'y voyez pas de jugement de valeur, vérifiez vos lunettes. 


Quand un article sur les féminismes m'incite à donner raison à des Zemmour et des Bock-Côté, c'est qu'il y a un truc qui cloche.


L'article suinte de jugement de valeurs. Ca donne raison à tous ces réactionnaires qui parlent de moraline, camp du bien, censure de la bien pensance. Quand je lis cet article, je leur donne mille fois raisons, tellement c'est caricatural. 

Il me semble que ce site est un site de critique des médias et qu'il relate ici les critiques qui ont été faites à Denise Bombardier dans des médias. Il y a dans ces critiques des jugements de valeurs, certes. Mais en quoi viennent-ils d'Emmanuel Walter ?

Plutôt que de m'inciter à aller chez l'opticien, vous pourriez montrer au moins un exemple. Je pense qu'il s'agit surtout d'une question de point de vue et j'aimerais comprendre le vôtre.

Il n'y a que ça tout au long de l'article. Dès le chapô qui annonce un basculement entre héroïne du jour et suppôt de satan dans le "MAIS" qu'on sent bien venir. 


Dans la structure même de l'article qui met en opposition ces deux postures. Comme si on était un salaud fini ou quelque de foncièrement bien. La journaliste se sert des critiques émises dans la sphère médiatique ou universitaire pour illustrer son propos. 

On dirait qu'elle a pris une grille de sujets sur lesquels évaluer le niveau de bien pensance : mariage gay, MeToo, pédophilie, réchauffement climatique, Greta Thunberg, la question du genre,... 


Les frontières morales sont sous-jacentes à l'ensemble du propos. 

De manière sous-jacente, peut-être préférez-vous les frontières morales du grand écrivain Matzneff ? 

Mesquin ça ;-) 

C'est un faux dilemme mais je pressens que vous le savez bien. 

Courteline aurait pu répondre ; "  passer pour mesquin aux yeux d'un insignifiant procure  une volupté de fin  gourmet ".


Mais je ne l'écrirai pas, ce serait mesquin ...

Seriez-vous la reine de la prétérition ?


Dans cette même veine, il ne viendrait à l'idée de personne de qualifier Monsieur Matzneff " d'écrivassier perturbé et nocif "...

Pour moi le châpo et le titre révèlent une surprise, qu'on pu avoir certains lecteurs qui découvrent Denise Bombardier (moi y compris), et qui ne colle pas à l'image qu'on aurait pu se faire d'elle.

En effet a priori, avec ce qu'on a entendu d'elle sur le sujet Matzneff, on pouvait penser, à tort, qu'elle suivait la ligne idéologique de ce que vous appelez "bien pensance". Alors on peut être surpris de la voir critiquée par des gens que l'on classerait intuitivement dans ce même type de mouvance.

Donc il y a bien une opposition entre deux idéologies. Celle dont on pouvait penser à tort que Denise Bombardier faisait parti, et celle de ces détracteurs qui en font réellement parti. Donc Emmanuelle Walter expose les critiques des détracteurs, que beaucoup de lecteurs ne devaient pas connaître, puis les réponses à ses détracteurs de Denise Bombardier elle-même. Puis se pose la question, puisque l'émission apostrophe date de 1990 : est-ce que Denise Bombardier a changé de camp ? La réponse étant non, cela exprime bien qu'il n'y a pas un camp du bien et un camp du mal, puisque si c'était le cas, il serait mal de dénoncer Matzneff, ce qui est absurde.

Il me semble que votre lecture révèle une chose. Le fait que vous mettiez les idées de "mariage gay, MeToo, [être contre la] pédophilie, réchauffement climatique, Greta Thunberg, la question du genre" d'office dans un camp qui s’appellerait "Bien pensance" vous fait immédiatement penser qu'il y a un camp qui se revendique du "Bien" par opposition à un camp du "Mal". Et cela a dû orienter votre lecture. 

Cependant le terme "bien pensance" est utilisé par ses détracteurs pour discréditer ce type de pensée que je ne sais pas comment appeler, mais que dans l'article, Emmanuelle Walter désigne par un général "féministe et de gauche".

C'est précisément le fait de penser en termes de camps, lignes, frontières qui est problématique ici. 


La conclusion de ce que je dis n'est pas la négation des valeurs qui conduisent à défendre les faibles - car je défends les mêmes, sauf sur le féminisme victimaire -, elle est dans le refus de la stratégie qui consiste à tracer une frontière et tenter d'évincer tous ceux qui oseraient la franchir. Car c'est cela le risque du bien pensant victorieux. Il ne défend plus seulement les opprimés d'hier, il en crée de nouveaux, avec la même violence mais plus sournoise que les oppresseurs d'hier.


J'en arrêterai là. Si ces questions vous intéressent vraiment. Vous devriez lire le premier traité de la Généalogie de la morale de Nietzsche. Et After virtue de McIntyre. 

Tout simplement, on peut blâmer Matzneff et ses soutiens soit pour des motifs de morale sexuelle traditionnelle soit pour des motifs de respect des personnes et des enfants en particulier. 


De même, ces gens-là ont joué de façon très perverse sur la question de la liberté des enfants (par rapport à leurs familles "propriétaires"). 


Avec l'exemple de Gabrielle Russier, on voit bien au contraire comment une relation assumée et voulue par un adolescent dont la "minorité" n'est que légale peut être travestie en abus d'une adulte sur un mineur. 


Cela rejoint la période de la "libération sexuelle" où on pouvait harceler une fille pour la sommer de se "libérer". Brétécher avait fait une chouette illustration du paradoxe.


«  se désabonner », la menace vieille comme le site. 

En réalité vous ne reconduisez pas votre abonnement. 

Au revoir. 

Et puis à t on le droit d'être de gauche en France ?

Seuls les réac de droite sont ils "objectifs"? 

Sans blague si vous en êtes encore la , tchao et bon voyage....


Se désabonner  une seconde fois  prouve la justesse de la formule  " errare humanum est perseverare diabolicum " ...


Au revoir, vous deveniez assommant  ...

Je plussoie! Exactement ce que j'ai dit à l'auteur de l'article sur Twitter. 


Je vais arrêter de me désabonner et réabonner par contre. Le travail d'ASI reste d'utilité publique et de qualité, malgré ces errements réguliers de média d'opinion. 


Et si on se contente des faits rapportés par la journaliste et qu'on fait abstraction du filtre sirupeux de l'inquisition gauchiste, l'article reste intéressant.


Comme je suis parano et stratège, je me demande si les équipes d'ASI ne font pas exprès. J'ai le sentiment que pour survivre ce type de média est obligé de s'accrocher à une communauté, en l'occurrence la communauté d'extrême-gauche et ses valeurs. C'est leur droit après tout. 

Si ça n'est pas la bonne hypothèse, c'est navrant un tel niveau de naïveté. 

Se souvenir également du traitement infligé à l'invité Didier Maïsto, esprit libre réfractaire aux doctrines, par les deux inquisiteurs.

Pas vu, je regarderai :-) 


Souvent DS est le seul à garder à distance ses réflexes de gauche, même si on voit que ça le démange. 

d'accord avec la première partie de votre lettre, la question des rapports hommes-femmes adultes ne se réduit pas en général à un match entre pauvre chose fragile et macho brutal. Pas trop d'accord sur votre conclusion... On peut trouver sur ASI des opinions variées, et des liens intéressants vers d'autres media.




hé oui, quand j'ai revu D Bombardier dans l'extrait d'Apostrophes, même en la remerciant avoir eu ce discours contre matzneff at consorts,  je me suis dit que c'étaitt bien dommage que ce fut elle, puisque, pour les féministes (radfem) elle se situe plutôt du côté des masculinistes...il y  a eu d'autres cris mais plus ou moins dans le désert... comme l'a rappelé C.Lehmann https://blogs.mediapart.fr/lehmann-christian/blog/301219/ivre-du-temps-perdu?fbclid=IwAR2u4_eK9wGLCrI7hBULPjAtdnwYOZXth04IwIJ9BXWS1ZCTKnxVehNgvD8

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