62
Commentaires

Siné Madame, ou la quintessence du féminisme bourgeois

En cet après-midi d'été, notre stagiaire Oumy Diallo n'avait rien d’autre à faire que de débourser 4 euros 40 pour s’offrir Siné Madame, "le journal qui ne simule pas", lancé le 17 avril dernier par Catherine Weil Sinet, directrice de Siné Mensuel et veuve du fondateur Maurice Sinet. Voici son adresse à la directrice.

Commentaires préférés des abonnés

Merci pour cet article, qui résume à lui seul les liens confus entre féminisme et presse écrite. 


En même temps peut-on s'attendre d'un journal qui se positionne clairement dans la case "presse féminine" qu'il sorte véritablement des stéréotypes?(...)

Une chose positive dans tout ça, c'est la plume d'Oumy Diallo. Je me suis bien amusé, au plaisir de vous relire !

ce journal ne m’apparaît pas d'une grande qualité  (de mon point de vue) mais cette lettre qui part en croisade contre on ne sait pas trop quoi me laisse songeur. N'achetez pas ce journal la prochaine fois ?  


Derniers commentaires

Je trouve que cet article manque de fond et se content de proférer des jugements gratuits qui ne sont pas soutenus par des déconstructions concrètes. J’y vois un article polémique qui prend un parti et qui nous propose soit de tout avaler sans réfléchir ou de ne pas être d’accord... Mais D’accord ou pas, n’est pas la question, j’attends du fond et des arguments plus solides de la part de votre rédaction. C’est pourtant ce que vous proposez d’habitude...

Pour moi, Siné a son angle de rédaction.. D'abord un esprit un peu anar.
Et il n'empêche que le chapitre critiqué (la contraception) dénonce des problèmes dus aux labos et apporte son lot d'informations: les solutions disponibles, la bonne génération de contraceptif...ce qui est toujours utile.,

J'ai lu ce numéro avant de vous lire, il navigue sur le farniente de l'été et des rencontres associées,
j'ai aimé le ton, la simplicité des approches et la franchise de l'expression des rédactrices racontant leurs expériences.

Siné Madame c'est pas le papier glacé et les bobards des starlettes d'"Aujourd'hui Madame". Le jour où Siné Mensuel ou Madasera dans les salles d'attente n'est pas né.! c'est très très loin de l'esprit conformiste


Pour ce qui est de l'humour, on se laisse prendre ou pas, on aime ou pas, et le second degré de l'horreurscope, je trouve plutôt réussi. Et je ne demande à personne de partager mon avis.

J'étais venu écrire "un CDI pour Oumy!", Je vois que ça a déjà été fait. Pas grave, j'en remets une couche. Un article — une lettre — très plaisant à lire, juste, fluide, et drôle. Ça m'a consolé des vacances du matinaute.

Un CDI pour Oumy.

Fort heureusement, le féminisme n'est pas circonscrit au féminisme bourgeois.

Merci pour ce bel article.  En ce qui concerne les commentaires, que le chemin est long... entre celui qui nous parle des toilettes du boulot de sa compagne et le terrorisé de service qui en profite pour se lâcher sur le féminisme... il y parfois de quoi être découragée ! Ceci étant, le dessin attribué à une gamine de 12 ans évoquant la pénible chanson de ce pauvre Gainsbourg,  Les sucettes à l anis d Annie, m a vraiment écoeurée.  Le nombre de viols de mineures,  essentiellement, est supérieur à celui des majeures . Les vies gâchées,  les souffrances qui s ensuivent sont immenses. Faire de l humour avec ça,  bof ! G toujours pensé que les droits d auteur ou d autrices de ce genre de choses devraient revenir aux associations qui luttent pour la protection des enfants. 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Avec "Héroïques, Amazones pécheresses, révolutionnaires" (Les  Echappés), l


J'ai adoré:

""Grâce à #balancetonporc, les hommes me respectent tellement qu'ils passent leur chemin ; avec mon bac +5 je peux enfin prétendre à un smic ;  belle, intelligente avec des gros seins, je vis l'enfer du harcèlement féminin au bureau... ""


Comme m'a dit ma femme: "Doudou (oui, elle m'appelle Doudou depuis un voyage au pays) tu ne peux pas savoir comment les femmes peuvent être salopes au bureau."

Et puis,  un autre sujet, mais quand même... :-)

"Je vais dans les toilette des hommes parce que celle des femmes sont DE GUEU LASSE"

Moi: "Heu.. c'est parce qu'il y a moins de mecs dans votre service". 

Vous voyez 10 personnes qui vont dans un endroit et 2 personnes qui vont dans un autre, c'est pas pareil.

Elle: "Non Doudou, elles sont sales!"

Bon, ma femme a des idée bien arrêtées. :-)

M'enfin pour dire que toute cette guéguerre Mâle - Femelle c'est bien une merde de Bobo30%

ce journal ne m’apparaît pas d'une grande qualité  (de mon point de vue) mais cette lettre qui part en croisade contre on ne sait pas trop quoi me laisse songeur. N'achetez pas ce journal la prochaine fois ?  


Je n’ai pas lu Siné Madame, mais je me suis renseignée après la lecture de cet article.

Et il y a un problème avec votre angle : Catherine Sinet a déclaré que le mensuel n’était ni féministe, ni féminin.

Donc, problème.

Une déclaration d'intention suffit-elle à faire une réalité??? 


En choisissant un titre tel que "siné madame", bien que l'on saisisse la référence, cela rend difficile de ne pas vouloir d'étiquette...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Siné Madame, le premier mensuel satirique et sociétal entièrement écrit et illustré par des femmes.

Ça me semble satirique de s’appeler Madame (comme Figaro Madame).

Pourquoi vouloir obligatoirement classer un mensuel fait par des femmes dans la catégorie féministe ou féminin ? Elles n’ont pas le droit de choisir ce qu’elles produisent ?

Quand la rédaction est entièrement masculine, s’agit-il d’un mensuel masculiniste ou masculin ?

N’y aurait-il pas une injonction, là ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

En ayant lu la présentation que le journal fait ici: https://www.sinemadame.com/ 

j'ai bien peur malheureusement que l'on assiste à la naissance du énième magazine féminin... Le texte rassemble tous les poncifs de la presse dite "féminine"...


Le dernier paragraphe parle de lui même: Il y a du cul (incontournable), des témoignages (pas pipeautés), des chiffres (instructifs), des infos (exclusives), des chroniques (drôles), des cours d’anatomie (toujours utiles), des découvertes historiques, scientifiques, artistiques (pas chiantes), tout ce qui fait société réellement. Nous nous autorisons tout, même se moquer de nous-mêmes. Et, comme on n’est pas des égoïstes, nous partageons tout ça, avec plaisir, avec les mecs.


Je ne me fatigue pas à relever l'ordre dans lequel les sujets sont présentés... Du grand classique de la presse stéréotypée! Ca donne l'impression d' truc assez creux et superficiel, fait pour vendre. 


Ce n'est peut-être pas le cas, mais alors leur marketing est raté.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

L'idée était bonne en effet, et ça aurait été chouette une publication qui traite enfin des rapports homme-femme, de la domination, des stéréotypes, le tout sous des angles variés mais complémentaires: social, économique, culturel...

mais il va falloir attendre encore! 


De même que l'idée était bonne de mettre à l'honneur des talents féminins dans un monde dominé par la présence masculine. Et pourquoi pas d'interroger ce rapport là aussi, tiens... mais non, pas pour cette fois.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

je dirai un journal satyrique égalitaire (c'est à dire qui ne répond ni aux stéréotypes féminins, ni aux stéréotypes masculins), humaniste et intelligent... ouais, ça aurait été vachement bien...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

euh...je ne comprends pas ce que ça vient faire là... ou alors j'ai mal lu. Vous faites référence à quoi?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Brétécher?

Pas "un équivalent de Cabu", bien sûr. Mais une grande.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je ne mettais pas de degré dans le mot "équivalence". Je voulais juste souligner la spécificité de Brétécher.

L'idée était bonne en effet, et ça aurait été chouette une publication qui traite enfin des rapports homme-femme, de la domination, des stéréotypes, le tout sous des angles variés mais complémentaires: social, économique, culturel... 

mais il va falloir attendre encore!


C’est bien ce que jécrivais à lorigine, ce mensuel nest pas féministe. En lisant la lettre dOumy Diallo, je ne voyais pas grand chose de féministe dans le contenu.

Cest ainsi que je suis allée voir comment le mensuel était défini par la créatrice, Sinet :

« Nest pas féministe ».


Ça m’agace pas mal que, régulièrement, le féminisme dénoncé (ici : bourgeois) n’en soit pas. C’est une manière désagréable de procéder. Et ça participe de nouveau à discréditer leféminisme.


Il existe une publication web qui correspondrait à vos attentes (je n’en connais pas beaucoup) : Les Nouvelles News.

Eh bien ce site a failli disparaître l’année dernière, faute de dons (il a été interrompu pendant plusieurs mois). Actuellement, il fonctionne avec 85 dons. J’ai l’impression qu’il a 2 ou 3 rédacteurs depuis sa création.

Le presse féministe a l’air d'avoir du mal à vivre et survivre.

Existe-t-il un magazine ou une revue féministe actuellement ?


C’est peut-être là que se trouve le problème : est-ce que ça intéresse les lecteurs ? Est-ce que c’est soutenu financièrement ?

"Existe-t-il un magazine ou une revue féministe actuellement ?"


Il y a des blogs féministes de diverses tendances. Genre "Crêpe Georgette", ou autres, qui apportent pas mal d'infos et surtout de réflexions. 


Une revue? Je vois pas. Mais c'est peut être plus intéressant de mettre notre "grain de sel" féministe un peu partout où on en ressent la nécessité quand on en a l'occasion. 


Perso, je suis pour un "pluriféminisme", les soucis des femmes de la bourgeoisie peuvent différer de ceux des femmes "du peuple". Ceci dit, il y a plein de points qui nous sont communs à toutes. 


Biodiversité, ici comme ailleurs.


Je place ici des nouvelles des Nouvelles News, une des rares publication sur l’égalité femmes / hommes. L’équipe va s’étoffer. :)

Je ne savais pas que Sophie Gourion (Tumblr Les mots tuent), récemment invitée sur ASI, participait au site.

Je rappelle que ce site ne fonctionne dorénavant que sur des dons. Là, le compteur n’est qu’à 86 dons.

J'ai pas souvenir que Siné, et, avant son départ, l'équipe de Charlie en général se soient montrés d'un féminisme torride. Contrairement à Hara-Kiri, qui pouvait puiser à la fois dans un machisme décomplexé et dans un féminisme offensif. 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J'étais en effet une (très) fidèle de Hara-Kiri, le machisme souriant de Wolinski, le côté crade de Reiser qui n'épargnait ni les bonnes femmes ni les gros dégueulasses me plaisait bien et j'était fan de Cabu et de Cavanna. 


Quand HK a dû disparaître et renaître sous le nom de Charlie, j'ai suivi, bien sûr. Pas très longtemps, je ne saurais pas trop dire pourquoi, je me suis distanciée sans motif particulier, simplement ça me faisait rire de moins en moins souvent. 

Un exemple du féminisme offensif à Hara-Kiri !?

Celui du professeur Choron ?

Je ne lisais pas Choron. Il m'emmerdait.


Une parodie de pub me revient en mémoire, la bonne femme qui jetait un verre de bière à la gueule de son mec, avec le slogan de Kro: "pour aider votre mari à se sentir revivre. 


Ou bien "À vue de nez, il est cinq heures" pour se foutre de Rexona.

Je n'aimais pas Choron non plus. Son humour macho, trash à l'excès, ne me faisait pas rire.

Je ne me souviens pas des pubs que vous citez, mais elles ne me paraissent pas témoigner d'un réel engagement féministe.

Wolinski, Cabu, Vuillemin, Siné..., passés de Hara-Kiri à Charlie Hebdo, ne l'étaient pas. Je pense d'ailleurs qu'à l'époque, ils ne se posaient même pas cette question. 

Pas de réseaux sociaux sur lesquels certaines de leurs caricatures misogynes, lorsqu'elles l'étaient ou étaient censées l'être, pouvaient être critiquées.



Bon, j'avais peut être simplement vieilli quand j'ai cessé de rire aux dessins de Charlie. Ou alors j'avais viré féministe intégriste?

A l'époque de Hara-Kiri, le féminisme n'était pas un sujet sur lequel j'avais beaucoup réfléchi. Je trouvais inconcevable qu'on puisse être misogyne, mais je n'avais pas pris totalement conscience des effets pervers de la domination masculine. 

J’ai pu sourire à des plaisanteries douteuses sur les femmes qui, aujourd’hui ne m’amuseraient plus du tout. Pas à celles de Bigard, tout de même, il y a des limites que je n’ai jamais franchies.

Je sais que vous n’êtes pas une féministe intégriste. Je ne crois pas non plus que l’humour de Charlie soit pire, plus macho que ne l’était celui de Hara-Kiri, mais qu’on finit par saturer. Par se lasser d’une satire qui ne se renouvelle pas vraiment.

Cela dit, certains articles et caricatures de Charlie sont toujours à mon goût. Je n’ai pas entièrement décroché.

 "Catherine Sinet a déclaré que le mensuel n’était ni féministe, ni féminin.

Donc, problème"


Problème, en effet: nommer son journal "Siné Madame" et refuser qu'il soit perçu comme féminin ou féministe...

J'ajouterai même: comment peut-on revendiquer un journal exclusivement rédigé et illustré par des femmes, abordant des préoccupations présentées comme "nos" préoccupations, poser des phrases telles que Et, comme on n’est pas des égoïstes, nous partageons tout ça, avec plaisir, avec les mecs.... et en même temps se déclarer "ni féminin ni féministe" ? 


En tout cas féministe c'est sûr que non, vu les clichés alignés dans les quelques lignes de présentation. En revanche "féminin", désolée pour elles (les autrices), elles sont en plein dedans... En fait ça fait très girly... dommage.

Oh! quel article intéressant vraiment. Le mot féminisme m'a toujours fait peur et fuir, je comprends mieux pourquoi... Bien à vous. Continuez, votre plume est vivifiante.

Très bon style !

Merci pour cet article, qui résume à lui seul les liens confus entre féminisme et presse écrite. 


En même temps peut-on s'attendre d'un journal qui se positionne clairement dans la case "presse féminine" qu'il sorte véritablement des stéréotypes? S'appuyant lui même sur une conception stéréotypée ça parait difficile... 


Rassurez-vous sur un point, vous n'êtes pas la seule à vous demandez si vous être bien une femme à la lecture de certains articles de cette presse dite "féminine" (dit en passant l'appellation mérite bien une petite réflexion: sommes nous si différentes que nous, les femmes, ne soyons pas à même de lire les mêmes journaux que les hommes??? ).


Je ne lis pas cette presse là, ne l'achète pas. Je la feuillette seulement dans les salles d'attente ou elle côtoie la presse à scandale et les magazines de déco (une question encore: pourquoi donc ne trouve-t-on pas de lectures plus saines dans les salles d'attente?) Et à chaque fois, je bondis  à la lecture des "articles" consacrés à la sexualité. J'ai le sentiment que tout le monde vit une sexualité débridée, multiple et pour le moins exotique. Alors suis-je une espèce de coincée réac? Ou bien ces journaux là ont-ils trouvé la poule aux œufs d'or, une espèce de porno soft qui étale sans trop d'embarras les pratiques sexuelles les plus diverses, et parfois les plus inattendues? Avec en creux l'idée que le cul, c'est ça. 


Le schéma est à peu près le même pour les articles portant sur la bouffe, la maison, les fringues, "les mecs" (argh ce terme générique de m.....!!!!!). Là aussi, tout comme lafemme est un gros paquet informe dont le cahier des charges est établi précisément, lesmecs ont droit au même traitement dans la presse féminine: gros paquet d'individus égo-centrés obsédés par leur bite, partenaires sexuels plus que partenaires tout court et dont il nous faut satisfaire les besoins (en ayant recours à tous les artifices présentés dans les autres pages du-dit magazine).


De même si on est une femme qui ne fait pas les soldes, ne se maquille pas, ne met pas les pieds chez une arracheuse de poils, laisse vivre ses cheveux... Alors est-on bien une femme??? Parfois, quand je vois affichées les couvertures de ces magazines, quand je feuillette leurs pages, je me sens plus proche d'une sorte d'animal à poils courts, mi-sauvage mi-social, que de l'image de cette femme qu'on nous présente. 


Bref, il n'y a pas de presse féminine, il y a de la presse sexiste. 

Une chose positive dans tout ça, c'est la plume d'Oumy Diallo. Je me suis bien amusé, au plaisir de vous relire !

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.