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Précarité : la presse régionale n’a pas attendu Uber

Le journaliste local rencontré par la plupart des interlocuteurs de la presse régionale ne l’est qu’à leurs yeux. Le correspondant local de presse, acronyme CLP, représente en réalité une sous-catégorie de journaliste, sans carte de presse, bureau ou matériel, payé à la tâche pour quelques centaines d’euros par mois. Face à cette réalité, objet d’un silence médiatique absolu, 60 de ces soutiers de l'information se révoltent en Loire-Atlantique.

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C'est marrant ce schéma répétitif  : il y a du monde qui veut travailler, du travail mais pas de sous pour les payer. On voit ça dans le soin, le social... Il faudrait une société de bénévoles en fait (pauvres mais qui consomment, pour bien fair(...)

Merci merci merci ! Les rédactions tournent donc pudiquement le regard.

Circulez, y'a rien à voir.

Tant qu'ils peuvent se baser sur ce superbe système pyramidal pour vendre, quel intérêt à faire évoluer les choses ?!

On rit jaune alors que les éditos dé(...)

Merci. Je pense qu’il faut mettre cet article en gratuit, si je puis me permettre.

Derniers commentaires

Une enquête complémentaire sur l'essor et les galères des petites feuilles de chou locales militantes, genre Fakir, Le Postillon, etc...?

Merci beaucoup pour cet article édifiant.


Ayant pu côtoyer des CLP pendant la campagne municipale, je ne me doutais pas de cette précarité organisée par les groupes de Presse.


L'argument "La-presse-papier-va-mal" utilisé par les directions pour ne pas rémunérer à hauteur ces correspondants n'est pas recevable, ni audible.


Je suis aussi effaré du manque de solidarité du milieu journalistique local (qui me rappelle un peu le discrédit jeté sur les Street-journalistes).

J'ai decouvert cela en ayant une entreprise ... certains CLP peuvent utiliser ce statut de quasi journaliste pour gagner en influence dans les villages, petits pouvoirs, etc ... ca ne donne pas vraiment une tres bonne image des journalistes parfois ... j'imagine que c'est un autre downside du systeme ...

Bonjour, merci pour votre commentaire. C'est une question tout à fait pertinente, que je n'ai pas évoqué dans cet article mais qui méritait d'être soulevée : si les journalistes ne sont pas toujours des parangons de déontologie, comme les journaux tiennent à leurs CLP, dont le recrutement n'est pas toujours aisé, ils ferment souvent les yeux (ou ne sont même pas au courant par éloignement du terrain) de situations extrêmement problématiques pour leurs lecteurs en termes de conflits d'intérêts ou de pratiques professionnelles. Un peu de la même manière que l'absence volontaire de contrôle chez les géants de la nouvelle économie, qui peuvent employer des chauffeurs déjà condamnés pour des agressions sexuelles, par exemple.

Cela arrive, bien entendu !

Dans mon entourage richement fourni en CLP nous constatons malgré tout qu'il s'agit de comportements minoritaires.

Tout simplement parce que l'époque où le CLP devenait un notable est révolue. Dans la majeure parties des communes, tout du moins. Ce qui s'explique facilement par la révolution numérique et l'arrivée de nouvelles générations.

La situation déontologiquement problématique qui peut surgir, est le conflit d'intérêt.

Un ou une CLP fournit par ex les papiers d'un journal, et la soupe aux élus qui font appel à leur boîte de com. L'objectivité dans tout ça.... Non pas que l'objectivité absolue puisse exister. Nous avons tous des biais.

Ces CLP envisagent alors la fonction comme un tremplin dont ils ne se gênent pas pour se servir, puisqu'ils considèrent (et c'est vrai) que le journal se sert d'eux avec un peu trop de légèreté. 

Lorsqu'il est informé de la situation, le canard ferme les yeux le temps qu'il faut car il est loin, le temps où on trouvait un CLP sous le sabot d'un cheval !

Certainement parce qu'on est passés à la bagnole.



PS: l'image des journalistes pâtit principalement du comportement de certains journalistes  et éditorialistes mainstream... Un correspondant particulièrement manipulateur donnera une mauvaise image de la presse à quelques personnes qui ne regarderont pas plus loin mais à contrario, dans le cas le plus courant, le CLP aura beau travailler correctement et comme un fou dans son patelin, jamais ça n'augmentera la côte de Barbier ou de Demorand !

pas bien reluisant..... mais ça cela ne fait que confirmer l'hypocrisie ambiante quand il s'agit d'uberisation. 

Il faut bien sur signaler l'omerta  qui sévit dans les rédactions qui ne font quasi jamais le moindre travail d'introspection,  dénoncer les inégalités c'est trahir. Encore une profession ou une petite minorité gagne bien sa vie quand la majorité vivote.... 


 





La honte, et vive Acrimed un site en or depuis 1995!

je vois plusieurs points communs avec mon métier de sous-titreuse "externe" pour sourds et malentendants : corvéable à merci, travail dans l'urgence soir et week-end, visibilité car aucune reconnaissance (pas de signature sur les programmes qu'on sous-titre), tarifs forfaitaires très bas imposés par les boîtes qui nous emploient (et qui sont sous pression des chaînes télé), mais conscience professionnelle malgré tout...

Il faut voter pour cet article qui est unique en son genre et soulève un sujet dont aucun média ne parle.

Merci. Je pense qu’il faut mettre cet article en gratuit, si je puis me permettre.

Excellent article sur un sujet méconnu

C'est marrant ce schéma répétitif  : il y a du monde qui veut travailler, du travail mais pas de sous pour les payer. On voit ça dans le soin, le social... Il faudrait une société de bénévoles en fait (pauvres mais qui consomment, pour bien faire). Quelque chose mebdit que ça ne va pas marcher comme ça.

Est-ce qu'il est recommandé aux étudiants ayant suivi une formation de journaliste et ne trouvant pas d'embauche à la sortie  d'essayer d' obtenir une correspondance locale dans la presse présentée comme une première expérience valorisant un CV  ? 


Quand  plusieurs candidats répondent à une annonce de CLP comment s'opère le choix ? 


Les journaux favorisent-ils les jeunes  issus d'une école  de journalisme ou ayant une formation en communication  (sans perspective d'embauche pour autant )  pour bénéficier à peu de frais de leur formation ou préfèrent-ils des profils différents ? 


Des diplômés en architecture par exemple qui enchaînent des stages - parfois gratuits - pour enrichir leur CV  en espérant une embauche à la clef , il y en a .  Y a-t-il le même phénomène dans l'information ? 



Merci merci merci ! Les rédactions tournent donc pudiquement le regard.

Circulez, y'a rien à voir.

Tant qu'ils peuvent se baser sur ce superbe système pyramidal pour vendre, quel intérêt à faire évoluer les choses ?!

On rit jaune alors que les éditos dégoulinants de moraline et exclusivement masculins vantent l'entre-aide, et un monde équitable basé sur le travail récompensé à sa juste valeur....

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