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Portraits de presse : "Les hommes ternes, c'est le plus gros stéréotype"

Qui sont les auteurs des portraits photographiques dans la presse ? Y a-t-il une manière particulière de représenter les personnes photographiées pour ces portraits, notamment les femmes et les minorités ? Comment les médias choisissent un cliché parmi des dizaines d’autres ? Deux invités cette semaine pour répondre à toutes ces questions : Sébastien Calvet, responsable de la photo à Mediapart, photographe pendant 15 ans à Libération et ancien directeur photo du site Les Jours, et Marie Docher, photographe et membre du collectif féministe "La Part des femmes", qui milite pour une meilleure reconnaissance des femmes photographes.

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En tant qu'artiste, qui aimait beaucoup peindre des portraits en école d'art, j'ai adoré l'émission, et le sujet de la représentation des personnes, des modes et des stéréotypes véhiculés. J'ai hâte de voir les résultats complets et détaillés de l'ét(...)

Passionnante émission!  La comparaison des photos est presque effrayante, elle dit tellement de choses sur ce qu'on attend des hommes et des femmes...constat alarmant sur le piétinement de l'évolution de nos représentations !!

Émission vraiment passionnante en plus d'être un vrai arrêt sur images ! Grand merci à Marie Docher (et au collectif) pour son travail.


Voir la peau des hommes en lien avec le fait de les montrer désirables, très bon éclairage ! Je m'éloigne peut-être(...)

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https://la-part-des-femmes.com/2022/03/la-photographie-les-choses-et-nous/?unapproved=44140&moderation-hash=149c6fd4ab87dfa880d92f14f06fc033#comment-44140


Bravo ASI !


"… en janvier 2021, 84, puis 88 % [des portraits de Libé étaient réalisés par des hommes]. Septembre approche avec ses 80 % et là, BAM : Arrêt sur Images est en ligne et dès octobre ça bascule : 68, 64, 68 % . En janvier 2022, du jamais vu : 59 % des commandes sont passées à des femmes et en février on peut parler d’égalité. Ah ben dites !!"



Emission intéressante mais comme souvent frustrante tant il faudrait aller plus loin. L'idée qu'une photographie est une co-construction - avec un déséquilibre évident entre le photographe et son sujet - me semble bien analysée. En revanche, j'aurais aimé qu'entrent davantage de facteurs dans l'analyse: homme/femme, majorité/minorités, êtres de pouvoir/autres, origine et statut socio-culturel des photographes (hommes comme femmes). Plus on entre dans la complexité et la nuance, plus la représentation de la situation sera proche de la réalité. On verra quand sortira l'étude...

Sinon, concernant la question du sourire dans l'art, je m'interroge sur la manière dont certains se représentent l'art. D'autres ici ont déjà évoqué le fait que tenir un sourire constant pendant une séance de pose n'est guère aisée si celle-ci dure plusieurs heures/jours/semaines. Mais aussi, au-delà des contre-exemples, bien avant la seconde guerre mondiale (voir, pour n'en citer qu'un, "La jeune femme à la balustrade" de Van Dongen en 1906), n'est-ce pas résumer l'histoire de l'art à la seule peinture. En sculpture, le sourire est beaucoup plus abondant qu'en peinture ce me semble : la statuaire d'Amenhotep III en témoigne (nous sommes au XIVe siècle avant notre ère), nombre de statues grecques de l'époque classique, l'ange au sourire de Reims... 

Enfin, concernant l'idée que bousculer les gens permettraient de révéler vraiment ce qu'ils sont, ce photographe me parait bien ambitieux, voire dangereux. A ce compte, pourquoi ne pas frapper, voire torturer, ses sujets pour atteindre leur vérité enfouie la plus intime. C'est le degré 0 de la pensée. Etre mal à l'aise, sur la défensive, n'est pas être vrai. Et dire qu'il y a une vérité de l'être humain fait injure à la complexité de ce que nous sommes. L'être humain est divers, riche, contradictoire, rempli d'émotions, de pulsions et de pensées. Penser qu'une image en fournit la vérité (laquelle?), c'est juste ridicule. Au mieux, elle en révélera (et encore) un aspect... Un peu d'humilité ne ferait pas de mal à certains.

j'aimais bien ASI il y a 4 ans. A present ils sont dans le delire Wokiste.

Émission passionnante, merci. Il faudra poursuivre et partager le résultat de l’étude.

A propos du travail de Patrick Swirc, Marie Dorcher a 56:37: "Avant de l'appeler, j'ai été regarder son site. [...] Tous les hommes dont on voir la peau sont gay."


C'est faux: http://www.swirc.com/portfolio/category/portraits/

On espère que le reste de son travail de vérification est plus rigoureux.

Très intéressant ! Avant de juger et condamner, c'est bien d'essayer de voir et de comprendre processus de co-construction des stéréotypes par toute la chaîne, du commanditaire au modèle (et pourquoi pas le public, par ses attentes), et à leur manière, c'est ce que font les deux invités, merci à eux !
Un point quand même : dire que le sourire est inexistant dans l'Histoire de l'art n'est pas un abus, ou en tout cas, c'est une exception. Pour avoir été photographe et peintre/dessinateur de formation, j'ai une bonne raison purement technique à proposer : le sourire vient avec l'instantané !

Excellente émission ! Bravo à cette femme pour son travail.

Alors la macho féministe qui nous explique qu'elle veut agresser sexuellement Stéphane Bern qui n'aime pas les portraits d'hommes blancs de style "chic" (en gros des gens qui sont cadres) et qui nous explique que les photographes femmes ne savent pas faire leur métiers c'est à dire vendre leurs photos mais que les hommes savent mieux le faire mais c'est pas de la faute des femmes....  Emission vraiment inutile et inintéressante.

tiens donc, je n'ai pas vu la même émission :-)

Super émission, j’ai appris plein de choses sur le portrait de presse 

Je viens de jeter un œil sur le site de Roller. Au final, les images en disent plus sur le portraitiste que sur les portraiturés, non ? Il n'est pas un peu misanthrope, c't homme-là ?

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Superbe émission, bravo aussi bien pour la présentation que pour les intervenant•es

Un portrait photo à réaliser en quelques minutes ?


Déjà au 1/250ème ou 1/60ème de seconde, ce n'est qu'un instantané, un moment.


Moment de vérité ?


Si je fais un portrait photo, cela prend au moins quelques heures.


D'abord, je déclenche "à vide" donnant le temps à la personne de se détendre et me donnant le temps de faire connaissance avec ses traits de caractères et ses traits physiques.


Ensuite commence le travail en lui-même.


Un portrait photo en trois minutes ou en quelques heures ...


Déjà essayons modestement de capter un regard.  

Olivier Roller est en effet un gros c... qui n' aucun talent, mais du verbiage

Émission vraiment passionnante en plus d'être un vrai arrêt sur images ! Grand merci à Marie Docher (et au collectif) pour son travail.


Voir la peau des hommes en lien avec le fait de les montrer désirables, très bon éclairage ! Je m'éloigne peut-être, mais cela m'a fait penser à la séquence de Véran qui se faisait vacciner, où il y avait le même regard sur lui, non plus comme un homme de pouvoir, mais comme quelqu'un vu comme désirable.

C'est de la vidéo (et parodique), mais voir la séquence de Quotidien sur le sujet.

Et photos à comparer sur Libé et celle-ci sur France inter. Le contexte et la manière dont les photos sont prises sont bien sûr différents, mais le regard n'est plus le même.


Quant à la scène de la photo de Hollande par O. Roller : très dérangeante comme manière de travailler, je ne sais pas si j'irais jusqu'à la prédation, mais de la violence, il y en a. 

intéressant de voir comment dans ces portraits, la personne photographiée devient presque "objet".

LA PRESSE FRANCAISE : Hommes de pouvoir TERNES photographiés par des photographes ternes !!!


IL FAUT TELLEMENT SE BATTRE AUJOURD'HUI POUR AVOIR DES PARUTIONS EN FRANCE, QU'A LA FIN NE RESTENT QUE DES PHOTOGRAPHES TRES COMBATIFS POUR JOUER DES COUDES... MAIS ASSEZ DÉNUÉS DE TALENT !

j'ai oublié de préciser que je m'adresse dans la foulée à Télérama sur leur absence en ma qualité d'abonnée

très très intéressant sur les stéréotypes et leur représentation, y compris pour celles et ceux qui voudraient lutter contre. A cet égard l'autocritique de votre invitée est éclairante

Merci pour cette émission passionnante, posée et nuancée - et qui montre bien que les femmes peuvent faire preuve de sexisme ordinaire si elles ne travaillent pas sur elles... les hommes ne sont vraiment pas les seuls en cause :-(

Bern, en photo, c'est magnifique,; ......parce qu'il se tait !

Très chouette sujet, merci !
(Sur la visibilité de la peau des hommes de pouvoir, un commentaire sur les échancrures des chemises de BHL ?^^)


Pour éclairer divers désaccords entre les intervenants, il manque selon moi (au moins) deux éléments importants de contextualisation : 

- la difficulté aujourd'hui, pour une nouvelle image,  à se faufiler au milieu des milliers et milliers de clichés publiés

- les raisons pour lesquelles les personnes  ne souriaient pas sur les premières photographies (la solennité des postures, 

   la pression face à la matérialisation de son image, si rare) et le rapport à l'histoire de l'art (et toutes les strates de cette 

   évolution au fur et à mesure de l'accès à la technologie, l'apparition du sourire qui fait un cm de trop de chaque côté        et de ses dentitions haute couture).

 

Du coup, je suis contente d'avoir vu le portrait de S. Bern (par Patrick Swirc), très bon sujet d'analyse au coeur de tous ces carrefours me semble-t-il.

En tant qu'artiste, qui aimait beaucoup peindre des portraits en école d'art, j'ai adoré l'émission, et le sujet de la représentation des personnes, des modes et des stéréotypes véhiculés. J'ai hâte de voir les résultats complets et détaillés de l'étude menée par Marie Docher, j'espère qu@si en parlera quand elle sortira.

Par ailleurs j'ai été surpris par la séquence sur Olivier Roller, qui m'a paru assez lunaire. En fait je suis assez d'accord avec Marie Docher et complètement halluciné du discours de Roller et que Sébastien Calvet le soutienne.
Dans un premier temps, sur Rachida Dati, regardez par vous-même sur le site de Roller, il y a de nombreux clichés où elle ne sourit pas, ou de manière moins crispée, qui auraient pu être choisis, plutôt que celui là, où on dirait qu'elle est prise dans les phares d'une voiture.
D'autre part le discours comme quoi il faudrait bousculer les personnes pour faire tomber leur masque, comme si une personne était plus vraie quand malmenée est absurde. Au contraire, il vaut mieux se faire oublier pour que la personne retrouve son naturel. Il ne fait pas tomber le masque, il en appose un autre. En revanche on peut dire que ça fait des portraits originaux, ça ok.
Enfin le discours sur le sourire dans l'histoire de l'art est à moitié faux. Certes il y en a peu en peinture (même s'il y en a comme le rappelle Marie Docher). Mais pourquoi est-ce le cas ? Pour avoir fait des portraits en peinture je peux apporter un élément de réponse. Il est déjà difficile d'obtenir un sourire naturel quand on poe pour une photo. Mais alors quand il faut poser des heures pour un peintre, c'est infiniment plus difficile. On peut s'en sortir, mais c'est beaucoup moins évident. Poser pour un peintre est un vrai travail difficile, et c'est pas à des hommes de pouvoir qu'on allait demander de reprendre sans cesse le même sourire. L'exercice le plus simple et le moins risqué était alors de les laisser adopter une expression "neutre" qui est celle qu'ils vont prendre naturellement quand il vont rester longtemps dans la même pose. Or en photo le problème est moindre et est donc l'occasion d'aller à l'encontre de ces expressions qu'on retrouve le plus souvent (mais pas toujours pour autant) en peinture.
Et l'argument de "on va faire comme dans l'histoire de l'art, donc ne pas sourire" d'autant plus absurde que l'intérêt des portraits de Roller est qu'il révèle tous les défauts du visage de son modèle, avec une lumière violente posée presque frontale, avec des expression étranges et peu compréhensibles, comme sur une photo qu'on jugerait habituellement ratée, ce qui est à l'opposé complet de ce qu'on cherchait classiquement à faire dans les portraits des puissants (encore une fois pas toujours non plus), c'est à dire les magnifier.

J'ai eu dû mal à accrocher à l'émission.


Je trouve qu'il manque des éléments sur le processus de l'élection d'une photo. Par exemple, le fait que les hommes photographiés sont tous en costard. Est-ce le choix du photographe ou de la personne photographiée ? Combien de photos différentes le photographe envoie en général ? Comment se passe une séance photo ? Le photographié peut il avoir un droit de regard ? Etc. 


Sur la non paritée des choix des photographes, y'a-t-il simplement plus d'hommes que de femmes photographes ? 

Passionnante émission!  La comparaison des photos est presque effrayante, elle dit tellement de choses sur ce qu'on attend des hommes et des femmes...constat alarmant sur le piétinement de l'évolution de nos représentations !!

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