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Peuple, populaire, populistes : "En 1936, BFMTV aurait pu repérer des ouvriers antisémites"

Première émission de notre série d'été, consacrée cette année à la notion de peuple. Le peuple, qui a envahi les ronds-points des centres commerciaux, les avenues des grandes villes et les plateaux des chaînes d’info en continu... Il est évidemment question du mouvement sans précédent des Gilets jaunes. Quel regard est porté sur le peuple par les voix autorisées des responsables politiques, des intellectuels et des journalistes ? Qu’est-ce que le peuple ? Y a t-il un peuple de droite, un peuple de gauche ? Le peuple est-il uni contre l’élite ? Questions posées à nos deux invités du jour : Gérard Noiriel, historien du monde ouvrier et de l’immigration, auteur de “Une histoire populaire de la France” et de “Les Gilets jaunes à la lumière de l’histoire” ; Déborah Cohen, maîtresse de conférence spécialiste des formes de perception et de la description du monde populaire en France du XVIIIe siècle à la Révolution. Et notre chroniqueuse Mathilde Larrère, historienne des révolutions et de la citoyenneté, reviendra sur le mépris du peuple.

Commentaires préférés des abonnés

Enfin une emission avec un bon goup de griffe dans la gueule de Meurice & Aram et dans l'ensemble, de ces faux gauchistes, et vrais haineux de classe, qui ont révélé leur visage et leur reflexe de classe dans un repli bourgeois aussi pataud que c(...)

Minute 53 , Mathilde met le doigt pile où il faut , je l'ai vécu en 1995 ,


... des débats à n'en plus finir sur les piquets , des intérogations , des questionnements , des remises en question , tout ceci de manière permanente et continue . De nombreux(...)

Je trouve assez hallucinant que, lorsqu'on parle des "gens" de Mélenchon et de la disparition des "ouvriers" et "camarades", personne ne parle de l'éléphant au milieu de la pièce : La chute du mur.


Je veux pas simplifier l'histoire et faire de la chut(...)

Derniers commentaires

La question de ne pas désigner un porte parole est très étudié en sociologie et c'est également une question qui nait assez vite dans la pensée anarchiste. S'il y avait des intellectuel.les qui publié, faisaient des discours etc. la question pure du porte parole est souvent refusé (si l'on considère comme porte parole le fait de représenter par ses talents oratoires un mouvement).
Nous pouvons aussi mettre en relation la haine anti-médias qui est diffuse dans la société  et les mouvements contestataire avec la volonté de ne pas avoir de porte parole. Systematiquement, les portes paroles font le tour des plateaux télé et finissent par décrédibilisé le mouvement en devenant des starlettes. Cet impact commence à être bien compris, cet obssession mono-maniac des médias à ne vouloir interroger qu'une personne sur des sujets toujours similaires et construire un sorty telling me semble être un des facteurs qui amène à tuer le porte parole.

Je remet ici un lien vers les textes de Samuel Hayat parce qu'encore une fois c'est l'analyse la plus pertinente que j'ai lue du mouvement des gilets jaunes (avec une mise en perspective historique aussi)

https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/05/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir/

https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/24/les-gilets-jaunes-et-la-question-democratique/

Après les textes datent de décembre, le mouvement a évolué depuis.

On note aussi l'investissement à priori sans compromis sur des valeurs de gauche et antifascistes depuis le début du comité Adama, accompagné du mouvements des cheminots issus des syndicats en espérant aussi que ce mouvement aura réussi dans une certaine mesure à participer à la politisation de ceux qui l'étaient le moins ou des plus confus:

https://blogs.mediapart.fr/chloevalls/blog/220719/cette-marche-n-est-pas-celle-de-la-famille-d-adama-traore-c-est-la-votre

y compris de ceux qui se sont retrouvés sous les projecteurs comme Nicolle, qui déclare à la marche pour Adama du 22 Juillet:


“Je m’excuse parce que depuis des années vous vivez des choses qu’on vit depuis neuf mois (...) Pardon de ne pas avoir su, pardon de ne pas avoir entendu, pardon d’avoir cru ce que les médias disaient”

J'avais adhéré pleinement à la définition que donnait Judith Bernard, dans un article paru ici même le 18 avril 2013, au mot « populisme ». J'aurais bien aimé que Daniel Schneiderman le mentionnât. J'ai essayé de le retrouver pour celles et ceux que ça intéresserait, mais en vain...

Merci de ne pas dire que "le mouvement des gilets jaunes " vient de s'achever... il a à peine commencé, croyez-moi !

Je ne vous félicite pas Daniel Schneidermann , pour ces acharnements sur CHOUARD et les Vrais Motifs des GJ's je vous enfin vous êtes pas " Blanc Blanc " vous avez toutes les raisons pour Critiqué le Gouvernement et ses gestes politiques commis contre des gens  " simples " en revanche je vous trouve très simpliste depuis quelques semaines moi qui aies toujours droit dans vos bottes (...)  Désolé ! 

Intellectuels et peuple :

une belle chose, qui aiderait à plus de modestie et de désir de comprendre, serait "tout simplement" un mouvement gilets jaunes des universitaires qui proposerait : 

- une réorganisation des administrations (certaines universités, comme à Lyon par exemple, sont un chaos)

- une réorganisation non hiérarchique des rapports prof/étudiant (par exemple en encourageant la production d'articles et leur publication dès le Bachelor basée sur leur qualité, et non le titre)

- l'organisation très régulière de cours ou séminaires en dehors de l'université et ouverts à tous (par exemple dans les bilbiothèques municipales et MJC)

- une lutte contre la "googlelisation" des revues scientifiques, où le nombre de clics et de vues compte plus que le contenu

- une réorganisation pour les profs vacataires (accès aux postes en fonction des compétences réelles et non seulement des titres, rémunération normale et non pas inférieure au smic, contrats de travail décents)


Bref, une université qui serait peuple. On pourrait faire ça dans le cinéma, l'édition etc.

Oser comparer le mouvement populiste ( voir néo-fasciste pour certains) des gilets jaunes avec les mouvements populaires de la Commune ou du Front Populaire, fallait le faire. 

Merci quand même à Sophia Aram de nous rappeler que Drouet n'est pas Mandela. Et petite leçon d'histoire ( voir le commentaire de "trucmuche" ) à propos des "vrais" ou "faux" gauchistes. Certains devraient peut-être relire "La maladie infantile du communisme" où Lénine s'en prend violemment au gauchisme. 

Je crains que l'équipe d'@si, à force de confondre le Peuple et la foule ( relire Victor Hugo), soit tombée dans le piège du "bon" gauchisme. S'il est sain de critiquer les médias traditionnels et il est tout aussi indispensable de garder le même esprit critique à l'égard de ceux qui, ultra minoritaires, veulent imposer par la force leur point de vue.

Adhérent d'@si de longue date, je m'interroge aujourd'hui sur le renouvellement de mon abonnement.

Comme nous avons la mémoire courte : le dossier "bonnets rouges" (2013-2014) de @si avec cette émission depuis la Bretagne,  "Non, les bonnets rouges ne sont pas pilotés par les patrons".


La comparaison avec les Gilets jaunes est intéressante. Le traitement médiatique est semblable, il y avait déjà eu la question des "violences", des extrêmes et puis au moins une main arrachée par une grenade mais en seulement 6 ans, on a l'impression d'être passé dans un nouvel état d'esprit : dans l'émission de 2013, il y a encore tout le vocabulaire de classe, patronat vs prolétariat, avec pourtant déjà la tentative régionale de parler d'un peuple indifférent à ces catégories, peuple breton en l'occurrence.

La réaction de Mélenchon de l'époque est aussi complètement dans le discours de classe avec une critique d'une alliance "contre-nature" entre patrons et salariés. Serait-il anti-Bonnets rouges aujourd'hui ? Pas sûr.


P.S. : le dossier parlait déjà en 2014 du décomplexé Emmanuel Macron ministre de l'Economie et des Gaffes suite à son évocation des illettrés de chez Gad.


P.P.S. : et comme on y entend une syndicaliste du groupe Doux un point d'actualité, 5 ans après : depuis 2012, restructuration et relance avec notamment du capital saoudien mais en 2018 c'est encore la crise, projet de reprise par un groupe ukrainien, puis liquidation judiciaire, puis nouveau plan de reprise par un tas de gens (LDC, le saoudien Al Munajen, Terrena, Société des volailles de Plouray, Saria et Yer Breizh). Et c'est toujours du poulet industriel avec un élevage pointé du doigt en 2017 par L214. A noter que écologie ou bien-être animal ne semblait pas la préoccupation des Bonnets rouges dont la syndicaliste qui parlait avant tout d'emploi, d'avenir de familles etc.

C'est un "aréopage" et non pas un "aéropage" :-)


Je suis quasiment sûr que les contributeurs qui glosent sur la chanson la "quenelle" ne savent pas de quoi ils parlent.

Juste pour positionner quelques données pour ceux qui se contente des titre des MSM pour se faire une opinion:

Les premières quenelles sont celles que nous mettraient dans un retour de baton, (à nous les humains) avec le geste et les mots, les dauphins dans un sketch écologiste sur le changement climatique. Tout le monde avait compris le bras d'honneur et le jeu de mot quenelle /enculé

Ensuite, c'est passé à celles que nous mettent les politiciens avec leurs beaux discours et leur actes contradictoires.

Puis lynchage commençant, la direction c'est inversé avec l'appel à mettre de quenelles à toute l'Oligarchie et leurs laquais des média.

Ensuite devant l'acharnement hystérique de Valls, un chant de la Résistance dédié à Manuel Valls. Le Manu en question étant le Premier Ministre de l'époque...



Les causes de la révolte populaire et politique des "gilets jaunes" n'ont pas reçu de solution. 


La discrimination sociale, les inégalités et le mépris de classe persistent. 


La répression judiciaire et policière n'ont fait que poser un couvercle temporaire sur la marmite.


Il est irresponsable de penser que la France soit un pays pacifié.


S'il y a une radicalisation, elle est à chercher du côté d'un pouvoir borné et psychorigide, caporaliste (cf. la ratification probable du CETA) et hermétique au bien-être général qui le but et la raison d'exister d'une société.


Bonsoir

L'émission est passionnante !

Juste une remarque sur "les gens" et Jean-Luc Mélenchon.

On sait que JLM est un bon hispanisant. Or en espagnol le terme "La gente" est très utilisé. J'émets l'hypothèse que quand il dit "les gens" il pense "La gente".

Par ailleurs je me souviens bien de Georges Marchais qui, en son temps, avait senti que "travailleuses, travailleurs" faisait trop LCR ou LO, il s'est mis à dire "les gens" pour un temps !

Il y a 35 ans certains pressentaient et souhaitaient que les évolutions des technologies de la communication permettent de nouvelles formes de mouvements sociaux non-hiérarchisés, de "démocratie sociale au ras des pâquerette", c'est-à-dire réelle et non représentative :

Guattari, Les années d'hiver

Chris Marker, 2084

Inspiré par l'émission, je viens de produire un billet de blog sur une de mes lectures récentes, totalement en lien avec le sujet de l'émission, si ce n'est que ça "parle" de Moyen Age. Voici le lien

Pour info à Déborah Cohen la chanson des quenelles sur l'air des partisans est une idée de Dieudonné et non pas des manifestants. Rigolo de vouloir faire croire que les Gilets Jaunes  est un mouvement proche de la gauche.


L’émission est très intéressante. Merci les invités.

Il y avait certes les physiocrates, mais aussi la pensée politique de Rousseau, singulière, elle se construit contre l'air du temps, et met en avant la souveraineté du peuple. A Genève, la statue de Rousseau, sur l'île Rousseau face à la rade, a été vêtue d'un gilet jaune.

Un grand merci pour cette émission,  les 2 invités + Mathilde bien choisis.

J'ai noté le fait qu'au 19ème siècle on opposait les lettrés et les non lettrés mais personne n'a fait le parallèle avec les GJ qui ont été largement dénigrés dans les médias comme illettrés 

J'ai bien-aimé aussi la mention de Mathilde d'une révolte de consommateurs en souffrance, je trouve cette réflexion intéressante même si elle n"a pas été suffisamment approfondie à mon goût. 

Par rapport au mot 'gens' , je le trouve à la réflexion très pertinent parce qu'il est très paradoxal : il manifeste une certaine invisibilité et dans le même temps c'est un des mots les plus employés en Français (parmi les 600 1ers) il montre de la neutralité (peut etre masculin comme féminin désigne les riches comme les pauvres, tous les statuts sociaux et professionnels, et peut servir aussi pour dénigrer 'ces gens qui ne sont rien ' ...un peu comme le symbole du gilet jaune à la fois invisible et très visible et auquel tout le monde peut s'identifier ...

Très éclairantes paroles des deux invitées; 



En particulier MERCI d'avoir souligné, à propos de cet épisode viral de la quenelle, que c'est chanté sur l'air du Chant des partisans !!!  : c'est à ce genre de détail-là qu'on "sent" combien, loin de s'exprimer avec la langue médiatique ou intellectuelle, ces "GENS" sont vraiment créatifs, capables avec ce rapprochement d'en dire plus sur leur mouvement que tous les laborieux discours des classes dites supérieures. Pour qui veut bien comprendre...


Par contre, ce fait d'une incroyable richesse symbolique n'étant pas suivi de commentaires, (l'a-t-il été dans d'autres temps par ASI?) il ne s'en suit aucune nuance dans la manière dont les questions de DS se succèdent, jusqu'à un choix très contestable d'un extrait de l'interview de Chouard sur Thinkerview. Choix qui permet de déformer la démarche de Chouard, de gloser sur le côté "superficiel" du thème qu'il aborde etc... Il fallait oser! 


Mais bon, c'est peut-être votre rôle de Monsieur Loyal, cher DS, afin de permettre l'expression des invités...? Ou bien une naïveté assez "peuple" finalement, qui vous permet d'étaler une pensée politiquement très "bien-pensante" (oui, je persiste), soi disant "de gauche", mais de fait très paresseuse et sclérosée ; quoi qu'il en soit, je comprends mieux ce qu'il en est de la trahison des GJ par une partie de la "gauche", en toute inconscience et avec les meilleures intentions, par des personnes qui se disent "de gauche", qui sont au plus haut point capables d'analyser les réactions conservatrices de Sophie Aram, mais incapables de voir les leurs, alors qu'ils sont dans la même position, dogmatique et essentialiste. Bref, le coup de la paille et de la poutre.


Ce qui me semble très peu souligné en général, et qui l'a été très clairement par vos invités, c'est l'inévitable division au sein des mouvements sociaux. Est-ce qu'il serait possible de prolonger la réflexion sur le parti que les pouvoirs peuvent tirer de ces divisions, comment ils les créent même, ou les amplifient, ce qui nous aiderait peut-être à éviter de s'entre-tuer entre "gens de gauche" , et un jour (rêvons ! ) de sortir des clivages autour de la laïcité, de l'antisémitisme et de l'islamo-gauchisme etc   ? 

(tiens! ça se dit, ça   GENS de gauche?).


Merci pour ces moments d'une belle densité en ces jours de disette estivale. 

Je trouve assez hallucinant que, lorsqu'on parle des "gens" de Mélenchon et de la disparition des "ouvriers" et "camarades", personne ne parle de l'éléphant au milieu de la pièce : La chute du mur.


Je veux pas simplifier l'histoire et faire de la chute de l'URSS l'alpha et l'oméga, mais quand on parle de l'effondrement de la gauche ces trente dernières années, c'est quand même un sujet inévitable.

La lutte ouvrière, les camarades, tout ça n'évoque pas à la population Ambroise Croisat et le Front Populaire mais bien le communisme bolchévique ou chinois et les dictatures qui allaient avec. C'est notamment pour ça que ces termes sont déconsidérés : l'échec bolchévique. 


Le reste de ce qui est dit est évidemment juste : Les gens, c'est neutre en genre, en catégorie sociale, en couleur de peau, en nationalité et en âge, ce qui est très bien vu à une époque de luttes intersectionnelles. N'empêche que y a aussi le fantôme de l'échec historique de la gauche (du moins c'est comme ça que c'est aujourd'hui perçu), et que ne pas en parler n'aide pas à le dépasser.

Minute 53 , Mathilde met le doigt pile où il faut , je l'ai vécu en 1995 ,


... des débats à n'en plus finir sur les piquets , des intérogations , des questionnements , des remises en question , tout ceci de manière permanente et continue . De nombreux sujets étaient évoqués : progrès , modernité , démocratie , modes d'actions , votes , systèmes électoraux , économie , éducation ... si nombreux que nos têtes en explosaient en sortant des réunions. Nombreux furent les camarades ou collègues qui changèrent totalement leur vision de la société , et pourtant , tous en grève , solidaires un temps. 


Souvenirs amusés de visites d'huissiers (occupations des lieux de travail) , de CRS tentant des extractions mais gênés par l'illégalité des actes qui leur étaient commandés ( et donc , marche arrière).


Puis ce fut le retour au réel et ses difficultés. Les assemblées générales de reconduction de grève devenant un simple questionnement sur la subsistance "possible" ou "non" des gens engagés dans le mouvement (cette éternelle Union qui n'existe jamais) . Ce qui était voté à main levée devint vote à bulletin secret , sur l'insistance de deux syndicats dits d'"accompagnement" alors le délitement fut progressif mais définitif. 


Les conditions de reprise ne furent même pas négociées dans certaines régions , repartir , la "queue entre les jambes", convaincus de l'inutilité des salaires perdus.


S'en suivit une étrange migration de cartes syndicales , la création d'un nouveau syndicat , de nombreuses dissidences , des "transfuges" , bref un total rebattage des cartes .


Tant de déçus sur les méthodes , sur les buts à atteindre ("on aurait pu" combien de fois entendu) , que l'on sentait déjà l'ombre de la désyndicalisation sourde monter. Le mal était fait ... nous y sommes en plein aujourd'hui !

 

Je tiens a saluer cette bonne initiative des "thèmes de l'été". l'année derniere sur l'effondrement c’était vraiment sympa. A l'heure oû tout mes abonnements ce mettent en veille, "arrêt sur image" continue.

Tout ce qui bouge n'est pas rouge.

Les études et sondages ont joué un rôle dans le fait de maintenir le peuple hors-champ. Pour ceux que ce métier intéresse, le site de presse professionnelle Market Research News pose la question à 3 praticiens dans le dossier du mois (dont moi-même, notez que c'est donc en toute partialité que je le mentionne, excusez la pub).

Peuple vs élites : les études en question ?  3 interviews de professionnels des études :

 http://www.marketresearchnews.fr/archives-dossiers-du-mois/les-elites-le-peuple-les-etudes/il-faut-s-obliger-a-regarder-ailleurs-que-sous-le-reverbere.html

Je n’ai pas très bien compris la réaction de Gérard Nouriel après l’extrait sur Etienne Chouard !


Il y a très probablement chez M. Nouriel le biais d’une habitude voire d’une attitude d’observateur refusant de se compromettre (pense-t-il) dans l’esquisse d’une solution ou d’une prise de position comme il l’a souligné peu avant.


Que l’on sache, Etienne Chouard ne dit pas « faites-moi confiance, je sais comment gérer les affaires communes, je sais ce qui est bien pour le plus grand nombre » ? Ne dit-il pas plutôt : « si nous nous organisions pour nous saisir collectivement des questions au lieu de nous contenter d’élire des maîtres pour y répondre à notre place, on vivrait un peu plus en démocratie » ?


Serait-il possible que M. Nouriel précise à l’écrit (peut-être est-il plus à l’aise ainsi) ou lors de la prochaine émission en quoi le discours d’Etienne Chouard est ‘confondable’ avec la posture habituelle de nos zélites. S’il y a matière à trouver dans le discours d’Etienne Chourard le « business as usual », c’est important de le clarifier et ce serait, je crois, un apport précieux de cette émission d’été.


Pour ce qui est de trouver une dénomination, autre que 'les gens’ (un peu dérisoire) pour désigner les travailleurs, le peuple ou autre épithète potentiellement populiste, peut-être faut-il observer que le fait structurant de notre époque est de « vivre (au mieux correctement) du fruit de son labeur » qu’il faut distinguer de « s’accaparer le fruit du labeur d’autrui par le truchement de la possession du capital, c’est-à-dire grâce au laisser-accaparer d’hier » ?


Naturellement l’on tentera de nous faire croire que notre épargne et notre retraite nous classent dans la catégorie des accapareurs. Ce à quoi l’on peut répondre que notre système de retraite par répartition consistait justement à céder à nos aînées,  aujourd’hui, une part du fruit de notre labeur en faisant en sorte que nos cadets soient en mesure de nous la rembourse plus tard ! Ce système ayant fait ses preuves il n’y avait aucune raison de le changer sous le prétexte un peu gros que l’on vivrait plus longtemps. Par ailleurs mettre le fruit de son labeur en grenier en prévision de la fin de sa vie ne signifie pas que l’on entende forcément céder le pécule en échange de la part du lion dans la répartition des richesses qu’il aura contribué à créer. Une autre répartition est possible. C’est d’ailleurs tout l’enjeu !


Bref, trouvons un nom, un signe de reconnaissance à tous ceux qui vivent ou espèrent vivre dignement du fruit de leur labeur et nous désignerons peut-être ainsi le plus grand nombre, gilets jaunes inclus !

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Il y a plusieurs raisons qui font que Mélenchon esquive ces termes.


Tout d'abord ne s'adresser que à ceux qui vivent de leur travail salarié est partiellement excluant de certaines forces vives: des jeunesses étudiantes qui ne se catégorisent pas encore ainsi, des divers exclus du monde du travail: chômeurs et diverses personnes hors de l'emploi, etc. Cela permet d'englober plus largement les classes défavorisées et. d'élargir le discours, qui ne se retrouve plus concentré sur le travail et ses conditions.


De l'autre côté c'est le souhait de se débarrasser des termes qui font trop références au communisme, marxisme et autre, qui ont une image poussiéreuse. On peut critiquer ce choix et penser qu'il faudrait au contraire réhabiliter ces termes, personellement je suis partagé sur cette question. Au final, LFI est un projet qui vise à recréer une force politique social-démocrate réellement à gauche, face à un PS qui s'est perdu. Peut-être est-ce une compromission qui aboutira au mêmes déboires, mais peut-être est-ce représenter une réalité politique existante entre un communisme qui peine à rassembler et un ventre mou de centre /. centre-droit

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Une idée n'est révolutionnaire que par le contexte dans lequel elle s'exprime. Être réformiste comme l'est Mélenchon aujourd'hui face à ce gouvernement c'est déjà révolutionnaire.

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J'ai dit que c'est déjà révolutionnaire pas qu'il s'agit de l'alpha et de l'oméga du concept révolutionnaire. La réaction que cela provoque de la part du pouvoir est la même que celle que provoquerait une vrai conception révolutionnaire qui voudrait tout balancer cul par dessus tête. La peur est la même envers une réforme constitutionnelle qui donnerait moins de pouvoir aux gouvernements qu'envers une révolution qui changerait radicalement l'orientation économique parce que ce qui compte c'est de diriger et que c'est cette limitation politique qui détermine le reste.


D'ailleurs, une réforme constitutionnelle qui mettrait réellement les élus aux service des électeurs c'est un changement des rapports de subordination. C'est donc bien une révolution. Vous limitez le terme a votre conception économique de la subordination mais dans un État communiste, vouloir séparer les moyens de production du gouvernement c'est aussi révolutionnaire. Il fut un temps où demander le droit de vote pour les femmes était révolutionnaire, ce n'était pourtant qu'une réforme. C'est donc bien le contexte qui détermine l'aspect révolutionnaire ou non d'une idée.


La novlangue c'est d'ôter à un mot son sens puis son existence pour empêcher la formulation claire d'une pensée construite et rejeter toute critique dans la bestialité du ressenti. Là, il ne s'agit que des différentes acceptions d'un mot qui porte à la fois un sens courant et un sens politique.

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Mélenchon n'est pas révolutionnaire dans le sens où il ne tient absolument pas à mettre en place la dictature du prolétariat, ni même l'appropriation par les travailleurs des moyens de production. Par contre, dans un contexte de volonté de limitation de la puissance publique à ses fonctions régaliennes, parler de secteurs économiques qui doivent demeurer aux mains de l’État est révolutionnaire puisque cela revient à détruire une idéologie économique précise. Nous sommes quand même loin du parfum révolutionnaire de la glace cerise-avocat de vos exemples.

Cela demeure politique.


Le mot seul ne suffit d'ailleurs pas à caractériser ce à quoi vous pensez. Il eut fallu préciser "révolution prolétarienne" dans votre message qui comparait cela à des réformes. C'est donc bien parce que le concept de révolution s'applique à bien des domaines. Et ce n'est pas jouer sur les mots puisque dans un autre contexte le conservatisme est une révolution.


Je n'en maintiens pas moins que vouloir changer la constitution pour inverser le rapport de force entre les représentants élus et les citoyens constituerait une révolution de la vie politique française. Or, c'était bien l'une des actions prévus dans le programme de la France Insoumise pendant la campagne présidentielle.

Une fois ceci fait, il sera temps de se demander ce que nous ferons de ce nouveau pouvoir, pour une révolution économique, ou non.


Alors, Mélenchon révolutionnaire (tout court) ?

Oui, enfin si vous tordez le terme dans votre sens, qu'on le considère de manière métahorique…


Ou on peut appeler un chat un chat: Révolution signifie: un renversement brusque d’un régime politique par la force. 


Si vous souhaitez changer le système par le système vous êtes réformiste,  si  vous souhaitez le changer par la force (renversement du pouvoir, coup d'état) vous êtes révolutionnaire. La question ne porte pas sur la nature du changement ou son ampleur, mais sur les moyens de l'obtenir.


Mélenchon est réformiste.

Dans mon message initiale je parlais d'idée révolutionnaire, pas de personne. Ainsi c'était le sens figuré. Dire qu'une personne qui n'est pas révolutionnaire peut avoir des idées révolutionnaires c'est effectivement jouer sur les mots. et Mélenchon est réformiste.


A ma décharge je suis un peu soûlé des membres de groupuscules gauchistes qui se congratulent mutuellement de leurs pureté idéologique en jouant à la belote (parce que pour jouer au tarot il faut trouver un cinquième) en attendant l'impression de leur feuille de choux polycopiée qui crache sur les groupuscules de la pièce voisine. Et le passage de l'émission où Gérard Noiriel définit le populisme comme une lutte interne au sein de l'élite au nom des intérêts présumés du peuple, avec érection en porte parole, m'a remis ça en mémoire. Je ne dis pas que jeanbat est de ceux-là. Il m'y a fait penser et ça a suffit pour que je m'enturbanne de mauvaise foi.

Désolé de vous le dire, mais vous avez tout faux.

Le tarot se joue à 4, éventuellement à 3.

Le tarot à 5 avec appel au roi, est méprisé par les puristes.

Celui que l'on pratique à l'université entre (ou pendant) les cours n'est pas la version académique. Ou alors j'avais trop d'amis.

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J'ai du mépris pour l'attitude qu'ils ont entre eux, pas sur leur but.

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Leur attitude entre eux, leur attitude. Pas eux, pourquoi ne comprenez-vous pas ?

J'ai été aux cours de LO à Saint-Michel. Ai-je dit que les militants n'ont pas de cultures politiques ?

Je parle de la propension qu'ils ont à se draper dans la chape de la pureté. Et si, contrairement à ce que vous dites ils méprisent aussi.


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Quand je parlais de prêter des pensées à vos interlocuteurs. Je ne parlais pas de la stratégie de trahison de Mitterrand mais de sa stratégie d'alliance.

Vos interventions sont une forme de démonstration de ce que j'avançais finalement.

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Pourquoi LO ? Je vous ai dit qu'il ne s'agissait pas d'eux. 

Quant aux groupuscules révolutionnaires je leur reproche le fait de se partager le marché des militants d’extrême gauche en combattant au final plus efficacement les groupuscules voisins que le capitalisme.

Je leur reproche de se concentrer sur ce qui les sépare plutôt que sur les cibles qui les unissent. De considérer qu'ils vaut mieux avoir raison tout seul que d'avoir raison au milieu d'autres qui ont peut-être tord sur des points de méthode mais dont les buts sont les mêmes.

Et rappelez-vous, entre eux.


Bien sûr que je ne dis rien sur les intentions politiques. Vous n'avez pas compris que je les partage ? Je parle des attitudes étroites qui conduisent à ne pas envisager une seconde le fait de chercher à partager un but commun et de se draper dans la pureté pour obliger les éventuelles sympathisants a passer sous les fourches caudines de leurs critères absolus de peur de se délayer. 

C'est à croire qu'ils se complaisent dans cette situation qui les fait marcher seuls contre tous.

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Vous vous pensez rationnel car vous pensez que vos idées sont incritiquables? Cela ressemble plus à du dogmatisme qu'à de la rationalité.


Vous justifiez que toute forme de compromis avec Marx est un échec car elles n'ont pas empêché la situation actuelle. À ce tarif il en va de même de ceux qui défendent votre vision.


Que les théories marxistes ont de la peine à convaincre aujourd'hui n'est pas que dû à ce qu'on trouve les termes poussiéreux et un déficit d'image. II faut se rendre compte de l'abîme qui sépare le prolétaire de Marx du prolétaire français actuel: journées de 8 heures, congés payés, protection de l'emploi, interdiction du travail des enfants, assurances chômages et accidents, SMIC, représentations syndicales, droit de grève, etc. Tant d'améliorations des conditions travail, gagnées par des compromis, qui font qu'il vaut mieux être ouvrier dans un pays comme la France, que dans un pays ayant connu la révolution communiste comme la Chine.


C'est l'autre point noir, aujourd'hui les inégalités se sont internationalisées. N'importe quel gilet jaune est un nanti pour ceux qui leur produisent une bonne partie de ce qu'ils consomment. Les vrais prolétaires ne sont pas en France, et n'y ont évidement pas le droit de vote.


En Europe, le XIXe siècle marque un record pour le temps de travail et les conditions de travail catastrophique. (travail considéré comme temps à effectuer des tâches spécialisées pour le compte d'autrui). Espérer le même esprit de révolte dans la France actuelle relève du doux délire.


Pour finir de dresser ce portrait, je pourrais rajouter tout ce qui n'a pas été pensé ou mal pensé par Marx: La finitude des ressources, la crise écologique, un moyen d'application efficace, etc.

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Contrairement à vous je ne classe pas LO ni le NPA dans les groupuscules. Par contre faut entendre ce qu'en pense les fameux groupuscules.

Je remarque quand même que vous avez la sale habitude de prêter facilement des pensées non exprimées à autrui en y ajoutant de votre crû.

Où avez-vous été pécher que j'aurais écrit, ou même sous-entendu, que les militants prononceraient le mot prolétaire avec dégoût ?

Je ne parlais que des rapports qu'ont entre eux les différentes branches des groupuscules révolutionnaires.

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Récupérer l'attention des travailleurs/ouvriers/prolétaires c'est déjà un début. Pour reconstituer le maillage qu'avait le parti communiste dans les années 60/70 il faut du monde. Il n'y a pas que la destination qui compte, il faut aussi prendre en compte l'endroit d'où l'on part.

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Justement. Il partait sur une bonne base et a trahi autant le parti communiste que les militants socialistes les plus à gauche. Mais il est arrivé donc ce n'est pas la méthode qui est mauvaise.

Vous êtes en train de nous faire un argument à la "Oh le communisme, Lénine a fait ça, on a vu ..."

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Mais je sais bien. Et il y aurait autant de justifications pour la trahison de Mitterrand, "purge" des ministres communistes, promotion de l’aile centriste du parti, etc.

C'est vous qui avancez un argument similaire. Ai-je dit que j'adhérai à la phrase entre guillemet ?

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Sauf que depuis le lavage de cerveau qui a suivi la chute du mur chacun a désormais la même répulsion vis à vis du "Prolétaire" que celle très bien expliquée par Mathilde Larrère;  et  donc plus  personne ne veut être cet être puant, taré, alccolique, inculte, pestiféré, héréditairement marqué...Alors pourquoi pas "les gens"? 

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ce sont des gens, mais ce ne seront pas "les gens", si l'on veut bien accorder un sens politique nouveau à cette expression. 

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aucun rapport; il s'agit de nommer quelque chose qui n'a pas encore été nommé parce que ça n'existait pas. La novlangue c'est dire que 2+2 font 5, comme on l'entend du matin au soir dans la comm de LREM: exemple: " la maternité de Creil sera maintenue mais on n'y pratiquera plus d'accouchements" .https://twitter.com/francois_ruffin/status/1092818880312029184?lang=uk 

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Ce n'est pas non plus de la Novlangue. C'est juste du mensonge. 


La Novlangue dans le Roman 1984 est un projet psychologique qui a pour but d'empêcher l'expression critique en retirant les mots, et donc les concepts, qui permettent la réflexion critique. Elle vise à sublimer le totalitarisme classique qui se contente d'empêcher l'expression orale de la révolte par la force, à la suppression effective de toute pensée subversive construite par l'effacement des mots qui permettent la transmission de cette réflexion à autrui. Il ne restera donc plus qu'un vague sentiment de révolte informulable, et donc intransmissible intelligiblement à un tiers potentiellement solidaire. Le révolté pourra donc être éliminé par l’État puisqu'il ne s'agira plus que de protéger la société contre un individu déviant des règles sans pouvoir exprimer pourquoi il le fait. Un barbare en sommes.


Ça ne vous fait pas penser au traitement des gilets jaunes lorsque dans l'extrait d'Apathie ce dernier a niés l'intelligibilité des demandes sous le prétexte qu'il n'y avait personne de "légitime" pour les porter ? 

Le fait de réduire les revendications a des éructations anti-sémites et violentes, ou a des demandes impensées de leurs auteurs car dictées par des manipulateurs, est encore une manière de déshumaniser en renvoyant vers le mécanique ou l'animalité, comme des perroquets en somme. Ceci fait, et dès que les slogans comme les actes ont été déclarés incompréhensibles, il n'est plus difficile politiquement de justifier l'élimination.

Il n'est nul besoin de vouloir accoler un sens politique à "les gens". Il ne s'agit donc toujours pas de Novlangue qui voudrait substituer un mot à un autre. Mélenchon ne s'adresse pas spécifiquement aux travailleurs, aux prolétaires, aux patrons, ni même aux électeurs puisque dans ses discours de la présidentielle il précisait que l'élection ne suffirait pas et qu'il faudrait descendre dans la rue.? Or ça, il n'y a même pas besoin du droit de vote pour le faire. 


Il s'adresse aux gens qui l'écoutent. Par contre, quand il parle de situations précises dans ses discours il utilise les termes idoines pour les ouvriers, les fonctionnaires, les travailleurs pauvres, les cadres, les politiques. Ils distingue les gens dont il parle mais pas ceux à qui il parle.


Mais vous remarquerez que c'est valable pour ses discours en campagne et dans ses vidéos internet. Quand il est sur une tribune où sur un trottoir face aux employés d'une société en lutte, il ne dis pas "vous les gens" en s'adressant à eux. Il utilise les termes de la lutte, "vous les ouvriers/employés/travailleurs".

Mais jamais prolétaire directement il est vrai. Probablement parce qu'effectivement, le mot a pris une connotation péjorative après un siècle d'anti-communisme et que parmi nous, les prolétaires, beaucoup refusent souvent qu'on leur applique le terme. 

Comme en plus il ne peut pas s'inclure lui-même dedans, cela donnerait un "vous les prolétaires" assez malvenu même si cela reflète la réalité. 

Au moins, il est aussi "un gens".

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Je ne prétends pas connaître la pensée profonde de Mélenchon. C'est pourquoi je cherche des explications "à l'extérieur de lui-même" si je puis dire. Dans les connotations que la majorité donne au mot "prolétaire" par exemple.

Il pourrait souhaiter une "révolution citoyenne" dans un premier temps pour établir de nouveaux soviets ensuite (mais sous le nom d'assemblées citoyennes peut-être ?). Pour le reste qu'en savons-nous réellement, il ne le clamerait probablement pas.

Il ne dira que ce qu'il souhaite que nous entendions si vous me pardonnez cette lapalissade.


Je vous trouve quand même étrangement sûr de vous quand il s'agit de supputer les convictions profondes d'une personne. Tant qu'il existe des raisons objectives et logiques d'expliquer un comportement je ne m'aventure pas dans l’exégèse psychologique des individus.

"Ne jamais oublier que certaines multinationales sont plus puissantes que les états . "


Nous avons pourtant des tas d'exemples qui nous montrent que c'est loin d'être le cas. 

Lorsque le parlement européen a condamné Microsoft pour abus de position dominante, les gausseries allait bon train sur le thème "Oh, ils croient pouvoir s'attaquer à Microsoft les pauvres". Il n'empêche que la société a cédé et que les version européenne ont inclus une possibilité de désinstallation du navigateur de Microsoft qui soit disant auparavant "était impossible car inclus de fait dans le fonctionnement de l'OS".


Lorsque ce même parlement a voté une loi sur les cookies et l'accord des usagers des sites, idem dans les moqueries, pourtant tous les sites s'y sont mis fissa, même les sites étranger atteignables depuis la France.


Tous les manuels de nos appareils, obligatoirement en français depuis 1995 sous peine de nullité de l'accord, comportent des garanties qui précise "... sauf dans les pays dont la législation reconnait la garantie à vie contre les vices de fabrication".


Si les GAFA étaient aussi puissants que cela ils n'auraient pas besoin de Trump et des moyens de pression des États-Unis pour tenter de faire plier la puissance publique.

Ce sont donc bien toujours des rapports de force entre les États qui mènent la danse.


Même votre dernier paragraphe qui concerne les tribunaux d'arbitrage passe par l'accord de l’État en question avant de pouvoir s'y attaquer. Ces multinationales ne sont pas plus puissante que les États, par contre elles disposent du relais idéologique de certaines femmes et hommes politiques qui leur concèdent le pouvoir dont ils sont investi.

C'est très différent, à la fois pour la compréhension fine de la situation et pour les remèdes à y apporter.

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Ne confondez pas l'importance d'un sujet avec l'importance de la signification de son existence. Ce qui compte n'est pas la portée des exemples mais le fait qu'ils sont des lois et que ses lois s'imposent. Il ne s'agit pas de détails mais d'indices du fait que le pouvoir politique, par définition même, est toujours aux États tant qu'ils l'exercent. D'ailleurs, le Ceta ne peut s'appliquer que parce que des gouvernements ont concédé ce droit sur les traités à des règles européennes.


Si un État européen ne ratifie pas le Ceta, son volet politique (les fameux tribunaux arbitraux) ne s'appliquera pas à cet État. Autant dire que ça prendra du plomb dans l'aile puisque toutes les lois seront possibles pour interdire des importations dans des domaines relevant de la sécurité des États, et donc pour des raisons sanitaires, qui n’auront même pas à être justifiées (coucou principe de précaution).

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Oui c'est cool. 

Le problème pour l'instant c'est que ce sont nos élus qui font ce qu'ils veulent.

les oubliés, les sans noms

J'apprécie beaucoup Mme Larrère et son état d'agitation histrionique permanent.

Enfin une emission avec un bon goup de griffe dans la gueule de Meurice & Aram et dans l'ensemble, de ces faux gauchistes, et vrais haineux de classe, qui ont révélé leur visage et leur reflexe de classe dans un repli bourgeois aussi pataud que criant.

France inter, Bfm tv, même combat ; il serait temps d'en finir avec ces imposteurs du service public qui répétent à l'envi dans leurs émissions qu'ils sont de gauche pour masquer le fait qu'ils sont bien de droite, dans des salaires, des lieux de vie et des positions privilégiées qui ne laissent plus aucun doute sur leurs idées, à la lumière de leur attitude en périodre de soulèvement populaire.

Soulèvement qu'ils appellent sans cesse dans leurs chroniques mais rejettent comme des editocrates du figaro dés qu'il se produit à leur grande surprise. Et ça s'est vu.


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