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"Parfois, les juristes poussent les journalistes à aller plus loin"

L’enquête d’investigation à la télévision est un art périlleux. D’abord parce que le petit écran exige des images fortes, et les révélations les plus fortes ne sont pas toujours visuelles. Ensuite parce que les chaînes de télévision privées vivent de la publicité - et donc ne peuvent pas trop se fâcher avec les annonceurs - et sont aux mains d’hommes d’affaires qui ont des intérêts propres et des amis. Dernière illustration en date : les difficultés d’une enquête sur le Crédit mutuel brutalement déprogrammée de Canal+ et qui sera finalement diffusée sur France 3. Deux invités pour discuter du journalisme d’investigation et de ses limites : Jean-Pierre Canet, cofondateur et ancien rédacteur en chef de l’émission Cash investigation avant de passer chez KM productions, la société qui a produit le documentaire censuré par Bolloré, et Virginie Marquet, avocate spécialiste du droit des medias, qui a travaillé douze ans au service juridique de France Télévisions avant de rejoindre les équipes de Cash et de KM.

Derniers commentaires

Je ne peux pas regarder l'émission en entier mais Panorama est excellent en matière d'investigation. La dernière émission en date portait sur Edward Snowden, les espions et la loi. Je me demande pourquoi existe-il entre le modèle anglo-saxon et français en matière d'investigation, notamment à la télé.
J'arrive un peu tard car je n'ai pu voir l'émission qu'aujourd'hui.
Il me semble que la "spécialiste" qui a chiffré le CO2 dont est responsable le Crédit Agricole, mélange tout. Elle cite de façon amalgamée, les schistes bitumineux du Canada qui; effectivement, produiront à terme du CO2, et la centrale nucléaire indienne, qui elle n'émettra jamais de CO2. Il faut rappeler que les dernières conclusions du GIEC incitent à construire des centrales nucléaires. Ou bien le document de cette "spécialiste" est mal présenté, ou bien elle manque de la plus élémentaire rigueur.

Dominique Lefèvre
Belle émission, merci !
Je trouve que les émissions d'ASI sont particulièrement réussies quand il y a une actualité forte dans les médias. Les ingérences de monsieur Bolloré constituent une belle matière à débat... même si les abonnés de ce site doivent, dans leur grande majorité, déplorer ses actes, bien sûr.
Ce post fait référence au vite dit du 22/09/2015 à 17h48: "CASH / VIDEOSURVEILLANCE : LIBÉ DONNE RAISON À HORTEFEUX CONTRE LUCET"


"Surtout, ce chiffre n'invalide pas l'affirmation de Hortefeux selon laquelle "la délinquance diminue deux fois plus vite dans les communes équipées de vidéosurveillance"."

Ben de fait si il l'invalide, puisque ce chiffre montre que la délinquance augmente aussi dans les communes équipées de vidéo surveillance. Donc elle ne diminue pas, que ce soit plus ou moins vite que quoi que ce soit. Une augmentation moindre n'est pas une diminution plus importante!!

Prière de corriger, "La Rédaction".
Je ne comprends pas trop ces cris de vierge effarouchée quand Bolloré décide d'intervenir dans ses sociétés.

Le mythe du journaliste / contre pouvoir est un peu trop vivant selon moi : dès que le journaliste travaille dans une société détenue par un actionnaire ou tributaire d'une régie pub, le mythe en prend un coup. De quand date le dernier scandale révélé par le figaro, le monde ou libé ? L'actionnaire n'a même pas besoin, dans bien des cas, de passer une consigne, la léthargie règne.

Cette affaire Bolloré a juste le mérite de nous rappeler la réalité du monde journalistique. Enlevez le canard, médiapart ou quelques ilots tels que cash investigation et que reste-t-il ? Pas grand chose.

Bien sur, quand c'est trop énorme (luxleak) tout le monde embraye et s'imagine avec un prix Albert Londres mais, le reste du temps, dans ces rédactions chatouilleuses de leur indépendance, il ne se passe rien.
Bonjour, impossible de regarder les vidéos. Help !
Cash émission correspondant au coeur de vocation d'@si: mesurer l'information à l'aune de l'investigation. Félicitations à Anne-Sophie Jacques pour sa décisive préparation; à Daniel Schneidermann pour sa conduite de l'émission; et aux invités, Jean-Pierre Canet et Virginie Marquet*, pour la révélatrice précision de leurs interventions.

*Je tiens à cet égard, étant connue la défaveur dont pâtit la rhétorique au regard de la philosophie ("argument d'avocat", le stigmate est kantien), à dire combien au contraire j'ai personnellement apprécié les mises au point de Virginie Marquet tant dans leur contenu que dans leur expression: dignes les deux de la meilleure attention.
Merci pour cette émission, une fois de plus honnête, intelligente, qui permet de comprendre
Avec plus de sourires que d'habitude, ça fait du bien !

Question : n'est-ce pas contre-stratégique pour ces enquêteurs-trices de dévoiler leurs stratégies d'enquête ?...
Mais euh, faites excuse: cet homme qui valide un statut de formateur en caméra caché, son administration peut le retrouver.

Elle va demander au responsable de chaque département si les lieux lui évoque quelque chose. L'un d'entre eux va reconnaître le style de pièce et de bureau. Puis il les inspectera un par un en se souvenant d'éléments de décor non floutés dans la vidéo.

Étonnant, ce silence sur le sujet dans l'émission.
débit oratoire de l'avocate, pénible, limite insupportable. étonnant dans ce métier
Arrèt sur image ... de quel coté ce situe daniel scheindermann , la question n est pas la méthode mais comment aujourd hui les grandes entreprises décident de nos vies en dehors de tout cadre légal et de démocratie ... une émission sur ses grands patrons qui détiennent les médias seraient bien plus intéressante ...

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Tant que le deuxième invité ne ressemble pas à Obispo ...
L'avocate ressemble à Natacha St Pierre .
A propos d'entité étatique susceptible de porter plainte pour diffamation lorsque le fonctionnement de ses institutions est mis en cause,
il y a le match F. Philippot versus (contre) Émirat du Qatar, toujours d'actualité.
EXCELLENTE émission !
Un truc me questionne à propos de l'utilisation des caméras cachées et de sa justification.

Dans la séquence du reportage à propos de cette demande au "contenu un peu particulier", la voix off annonce: "Nous sommes persuadés que ça ne passera jamais. On a quand même pris une caméra cachée au cas où avant d'entrer dans ce bureau" (1h5'11'').

Or Jean-Pierre Canet, lui, justifie l'emploi de la caméra cachée, disant qu'il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ces informations et disant: "On s'est dit que la spontanéité de ce témoignage probable qu'on avait déjà quasi écrit à l'avance. Parce qu'on s'était dit que c'était sûr qu'on allait nous dire ça. On a bien fait, ça a été CQFD" (1h8'36'').

Ils savaient donc déjà ce qu'on allait leur répondre (sans doute car il avait enquêté de façon sérieuse et donc connaissait les tenants, aboutissants et failles de cette procédure administrative), mais pour faire plus spectaculaire ils montent en commentant de telle façon que ça ai l'air étonnant. Ils auraient tout aussi bien pu faire la même expérience sans caméra et confronter la direction de cette institution aux résultats obtenus.

Dans ce cas-ci la caméra cachée n'amène strictement rien de plus à l'enquête si ce n'est du spectacle et aucunement un moyen de trouver quelque chose qu'on aurait pas pu trouver autrement. Il s'agit donc bien juste "d'illustrer l'enquête" (0h0'20'').
Merci à lui de nous l'avoir démontrer.
Ah cette société du spectacle ! Moi je dis, un écran noir tout le long du reportage ça aurait de le gueule ! ;-P
La radio n'efface pas ce côté spectacle :P

Le sens de la mise en scène de cash investigation est connu, même si on ne suit que Arrêt sur images.

Cette émission était là pour s'informer des contraintes juridiques liées aux procédés des émissions d'investigation. Une fois les règles connues, on en joue comme on veut.

La façon dont on joue avec ces règles, c'est une autre émission .
Vous pensez qu'un fonctionnaire interrogé officiellement par des journalistes aurait dit benoîtement que oui, tout passe, même des courses de sac pour être reporter ? En confrontant a posteriori l'administration à l'expérience, ne risquaient-ils pas d'avoir seulement des justifications plus ou moins maladroites, du genre "ça doit être une erreur", "un cas particulier", "ça arrive mais normalement on fait attention" etc. ?
En tout cas, j'aurais bien aimé savoir il y a quelques années que ça fonctionnait comme ça, je me serais épargné de faire un dossier pédagogique correct en dépit des informations officielles reçues...
Relisez vous Olivier c. et vous verrez l'absurdité de vos propos .

Quoi de plus naturel et nécessaire de filmer quand on fait un reportage vidéo ?

Un réalisateur de documentaire ne va pas filmer dans la rue en attendant de tomber sur son sujet. Son intuition et ses capacités à deviner comment et ou trouver l'info pertinente va parfois le conduire à utiliser la caméra cachée, sinon cette réalité à propos des obtentions du statut de formateur n'aurait jamais été apporté avec évidence à la connaissance du public.

Un bon réalisateur de reportage se caractérise justement par le fait qu'il sait à l'avance ce qui va se passer lors de son tournage ...
Excellente émission
L' avocate... euh... je trouve que... euh... comment dire... euh... bon, ben... l' avocate elle cherche ses mots et n' a pas la facilité d' expression qu' elle devrait avoir à la vue du poste qu' elle occupe et de sa rénumération : elle bafouille sans arrêt, a du mal à énoncer clairement ce qu' elle veut dire... et c' est toujours Daniel qui va à son secours pour dire en quelques mots simples... ce qu' elle voulait dire... sans y arriver.
C' est dommage quand même.

PS On fait comment pour avoir la chance d' avoir un tel poste ? Faut demander à qui ? Moi, ça m' intéresse !
Bonsoir,

Je n'ai pas encore tout à fait fini de visionner l'émission, mais d'ors et déjà je vous dis merci.
Excellente émission : fil bien tenu (en duo ;)), sujets précis, invités intéressants, extraits bien choisis.

Rien à redire.
Daniel à l'avocate :

Elle : "ceci est beaucoup de contraintes"
Daniel : oui mais enfin, c'est votre boulot.

Sympa ?! non moi je n'aimerais pas bosser avec lui dans ces conditions. Duraille.

Bon, sinon, très intéressante cette émission.
À propos de la "plainte" de l'Azerbaïdjan contre France 2, cette dernière a été bien plus prudente il y a quelques années qualifier certains pays d'Afrique de "dictature" : http://www.arretsurimages.net/breves/2010-07-15/14-juillet-TF1-et-F2-decouvrent-l-Afrique-envoutante-id8682

(Ok, y'a un peu d'autopromo aussi)
Problème d'encodage, le fichier téléchargé n'est pas reconnu

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