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Commentaires

Natacha Polony, reine des medias, ex-coincée

Commentaires préférés des abonnés

C'est tellement méprisant de sa part de se cataloguer là-dedans. De un, parce que si elle a été gênée par son physique, effectivement la pression sociale, médiatique, les attentes masculines et machos prennent toute leur place.

Mais surtout, parce que(...)

Excellente chronique ! Du grand DS !!!  :-D

Je me sens un peu gêné devant tant de commentaires unanimes sur la chronique de DS.
Si je résume le texte de  Despentes, en oubliant ses outrances et peut-être en le caricaturant, ce serait qu'elle dénonce notre société composée de dominants et d(...)

Derniers commentaires

Donc être à gauche, selon vous, Daniel, c'est ressasser jusqu'à plus soif tous les clichés à la mode du néo-féminisme à deux balles ?

Mince, Daniel, vous venez de m'apprendre que j'étais finalement de droite.


J'avais tout d'abord souscris largement au texte de Despentes en le lisant et notamment cette force de frappe sur les pouvoirs et la domination. mais aussi, aprés avoir quand même je l'avoue, ressenti une certaine gène lors de cette cérémonie des césars où j'avais eu l'impression que tout devenait excès. 


Et donc oui, effectivement, quand on lit ce texte, tout se tient, on résume le tout dans un tout, ça marche, ça colle parfaitement, on désigne ainsi le mal(^e) et les puissants. Tous d'un coup, on fait un "black bloc" de tout ce qui est sombre, on résout le problème en un seul et même texte ! 

Cette fameuse bannière que l'on cherchait, et derrière laquelle on pourra défiler, poser comme base révolutionnaire, comme texte initiateur et qui va nous permettre de déclencher le grand basculement , celui après lequel, plus rien ne sera pareil, tout change.


Et pourtant, ce texte me laisse un goût amer... serais-je coupable ? qu'ai-je donc bien pu faire de mal(^e) ?

Ne suis-je pas finalement désigné dans ce texte ? Homme, blanc, hétéro, cadre moyen. J'ai forcément dû frotter une fesse à un moment de ma vie dans une file d'attente. J'ai forcément un truc à me reprocher si je cherche bien puisqu'il en va de ma nature et de 300 000 ans de patriarcat... malaise donc, car je ne crois pas avoir fauté et pourtant me voilà suspect.


Et puis j'ai lu celui de Polony et là, d'un coup, je me suis senti mieux. Un texte qui ne se laisse pas aller à la facilité ni à nos réflexes primaires et qui donne du sens aux choses complexes sans les nier d'un simple revers de main comme le fait Despentes.  Bref un texte qui ne hurle pas avec les autres loups. Alors, il gène forcément puisque tempérant du même coup, cette soif révolutionnaire et de grand chamboulement tant souhaité. Le passage que je préfère, celui où elle parle de ses enfants, de ses deux fils et de sa fille... moi, j'en ai un de chaque, alors ça me parle...


En tous cas, pour ma part, à la lecture des deux textes, mon sentiment, en tant que personnage principal (homme, blanc, hétéro, non-violent, non-violeur) , est que l'un à nourri ma rage (des puissants et des pouvoirs) en me laissant un goût amer sur ce que j'étais avec un terrible sentiment de culpabilité et l'autre m'a plutôt apaisé en me donnant l'impression qu'on avait mieux cherché à me comprendre. (Désolé mais si je parle de mon ressentiment, c'est pour mieux donner à voir)


Et donc, ce que je ne comprend pas, c'est que vous même, allez jusqu'à nier la raison en nous expliquant que Polony a forcément tort puisqu'elle est de droite... Aurait-elle donc, elle aussi, forcément quelque chose à se reprocher, à guérir ? Pourquoi donc ? N'en est-elle pas moins femme alors que précisément, c'est par cette face qu'elle s'exprime ?


Et donc si je vous suis, en préférant le texte de Polony à celui de Despentes, je dois être de droite également... mince alors... 

Moi, qu'en famille, on surnomme volontiers le "gaucho de service"... je tombe des nu


Bien à vous cher Daniel. Je vous aime bien quand même  ;-)

Quand on a atteint un âge certain et qu'on n'était pas si mal, certains disaient même plutôt belle......une sorte de philosophie s'est installée. La beauté d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle de nos mères et nos grand-mères. Une femme est un tout, l'apparence est souvent trompeuse et il n'y a rien de plus repoussant qu'une autosatisfaction dans ce domaine.

Le même Gilles Deleuze qui avait signé la pétition pro-pédophilie dans le Libé de 1977 ?

    A l'attention de Natacha Polony... mais aussi de D.S. et de toutes les femmes en lutte... (et des hommes qui le sont à leur côté)   https://www.youtube.com/watch?v=lIE9HtFv0fc                          

                                  

                                                         

 Nous qui sommes sans passé, les femmes  Nous qui n'avons pas d'histoire  Depuis la nuit des temps, les femmes  Nous sommes le continent noir.    Debout femmes esclaves Et brisons nos entraves  Debout, debout, debout.   Asservies, humiliées, les femmes  Achetées, vendues, violées  Dans toutes les maisons, les femmes  Hors du monde reléguées.    Debout femmes esclaves  Et brisons nos entraves  Koumou, Imdou, Koumou  Seules dans notre malheur, les femmes  L'une de l'autre ignorée  Ils nous ont divisées, les femmes  Et de nos soeurs séparées.    Debout femmes esclaves  Et brisons nos entraves  Avanti, arriba ahi.    Reconnaissons-nous, les femmes  Parlons-nous, regardons-nous,  Ensemble, on nous opprime, les femmes  Ensemble, Révoltons-nous !   Debout femmes esclaves  Et brisons nos entraves  Avante, haïfou, stand up.    Le temps de la colère, des femmes  Notre temps, est arrivé  Connaissons notre force, les femmes  Découvrons-nous des milliers !   Debout femmes esclaves  Et brisons nos entraves  Debout, debout, debout.  Debout femmes esclaves  Et brisons nos entraves  Debout, debout, debout, debout, debout, debout, debout !    

Je viens de découvrir Natacha Polony.


Pour moi,  Natacha, c'est celle-là . Ce ne sera jamais Polony.

Et merci à François Béranger.

J'aime beaucoup Natacha Polony autant physiquement que intellectuellement. Est ce que je ne suis pas plus sensible à sa parole car sous le charme ?!?

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"Il y a des puissants punis." ...j'ai un doute !

 

J'aime beaucoup DS, et @si en général. 

Mais tout ne se vaut pas. Désolé de revenir sur le centre du débat, mais doit on décrocher tous les Picasso au prétexte qu'il était abominable avec les femmes? Doit on sacrifier tout l'art sur l'autel des artistes? Je ne le pense pas. Doit on se revendiquer encore une fois d'un camp? Violeur ou féministe? Dit comme ça, c'est évidemment simple (qui prendrait le parti du violeur?). Je choisis le "camp" de l'oeuvre. J'accuse est un bon film, c'est aussi simple que ça (et le fait qu'il n'ai "meme pas été capable de faire du top 5": Et alors?? un film n'est pas jugé bon que par les scores d'audience, ca se saurait! Et l'insulte du "téléfilm" n'en est pas une: il y en a de très bons!). Je choisis aussi de ne pas renier mon admiration pour "le pianiste". Et ce n'est pas parceque j'ai aimé le film que je trouve Adele Haenel mauvaise non plus. Mince alors voila encore la sommation à prendre un parti contre un autre. Je refuse de me positionner aussi simplement.

Tout ne se vaut pas non: quand bien même les deux sont détestables, la domination du violeur n'a rien à voir avec la domination de l'exécutif avec le 49-3.

Merci à Wilson de parler à contre courant, faut oser.

Merci aux césars d'avoir choisi de distinguer ce film. Je remarque que tous ceux qui s'y opposent ne l'ont tout simplement pas vu.

Ce genre de féminisme me fait penser que le soft power des USA est nuisible. Et quelle vilgarité en prime...

Bref c'est à contre courant, vu les autres commentaires dithyrambiques, que je donne mon avis. Je vais bien entendu me faire démonter par tout ce joli petit monde, mais DS, s'il te plaît, ca fait 2 jours de suite qu'on se tappe des chroniques de ce type, s'il te plait revient à des sujets plus intéressants...



Sincère et courageux...Bien que tout  abonné peut s'exprimer...

Ne vous trompez pas, ce qui est critiqué est la récompense publique à Polanski, pas son œuvre. Personnellement, je trouve aussi cela très douteux de l'avoir porté aux nues ainsi, mais j'ai dit depuis le tout début que je verrai forcément un jour ce film, quand j'aurais le temps.


Et attention de ne pas prendre les propos de Wilson pour du courage s'il s'avère qu'il a peut-être lui-même les mains pas tout à fait propres et qu'il ne faisait donc là que défendre sa peau... On verra ! On saura tôt ou tard...

ça dépend de quelles nues. C'est le problème, si j'ai bien compris...

Désolé de revenir sur le centre du débat, mais doit on décrocher tous les Picasso au prétexte qu'il était abominable avec les femmes? 


C'est très pénible de lire encore et encore le même argument très caricatural (qui montre qu'on a pas compris grand chose à la discussion d'ailleurs). 

Polanski donc est un pédophile reconnu coupable qui a fui la justice et fait aujourd'hui l'objet d'une dizaine d'autres accusations (pour lesquelles à ma connaissance il ne risque rien à moins de retourner aux USA). Lui donner une récompense en plus de son impunité c'est juste un crachat à la gueule des victimes; en plus d'un symbole politique très parlant de l'impunité des violeurs (et en particulier ceux qui sont puissants). Polanski; quelque soit son talent ou la qualité de son oeuvre aurait du subir les conséquences de ses actes (y compris si ces conséquences incluent le fait qu'il ne puisse plus faire de films parce que plus personne ne veut le financer). Ensuite son oeuvre; personne ne vous demande de bruler tout ses dvd (ou ses bobines); d'ailleurs je crois qu'ils sont toujours en vente libre.

(moi j'aime beaucoup "le locataire" par exemple et je ne l'ai pas supprimé de mon dossier de torrents; mais par ailleurs je ne suis pas aveugle à la misogynie qui se dégage de ce film; et surement d'autres; et je comprends aussi qu'on puisse être dégouté à la vue de certaines scènes où Polanski est acteur).

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Perso, en vous lisant, je n'ai pas du tout l'envie de vous désosser. Je lis tous les avis, c'est ce qui me permet d'affiner ma propre analyse de la problématique, alors merci de votre contribution à ce débat qui, moi,  me passionne. 


Débat qui ne se réduit pas à prendre parti pour ou contre l'oeuvre, pour ou contre l'auteur de l'oeuvre, en l'occurrence; En tous les cas, en lisant cet excellent Matinaute et toutes les excellentes contributions au débat qu'il ouvre, (débat que nous avions avec mes collègues pas plus tard qu'hier à ma rédaction), je sais que j'irai me coucher ce soir et me réveillerai demain moins "playmobil" qu'hier. 


Car si je suis lucide sur les mécanismes de domination qui s'exercent sur ma personne, depuis mon enfance je n'ai pas encore trouvé le moyen de les neutraliser ou de m'en émanciper, sauf à la marge. 


Et de fait, c'est bien la domination et comment elle nous détermine ou pire, comment elle nous assigne à non-résidence qui est le coeur du sujet, et non le lynchage des oeuvres d'art commises par des abuseurs. . Bien à vous.  

Vous n'avez pas beaucoup suivit les débat, le film n'a pas été attaqué ici et les arguments contre la valeur artistique et économique de "J'accuse" sont reconnus comme pamphlétaires, "sous la ceinture".

Je vous met essuite quelques extrait de ce que j'ai écrit pour répondre à d'autre, mais qui vous concerne, ici :

- Il s'agit de décerner des prix qui passent après, ou presque, la période d'exploitation en salle, aussi bien dans les positions d'Haenel, de Despente ou de DS il n'y a la question de l'interdiction de diffusion, ou l'effacement de l'oeuvre. Sur ce coup là, vous êtes hors sujet.

-Dans "J'accuse" il applique un talent consomé, mais qu'il y a-t-il de si marquant dans la réalisation que l'on ait déjà vu dans "le pianiste", film qui a déjà été primé par la même cérémonie? On ne pouvait pas questionner la pertinance de le primer encore personellement, alors qu'on avait à côté d'autres exelentes réalisations dont les auteurs n'avaient pas été primé? Chose qui leur permetterait d'avoir un meilleur accès aux salles et aux financement, alors que Polansky est déjà consacré et a dépassé les 80 ans.

-La question est donc la représentation publique, les usages sociaux primé et soutenu, ou à l'inverse rejeté, par la société. On individualise pas, on parle ici de collectif. Ce n'est pas d'un homme qu'on parle. On parle de personnes en situation d'autorité dont la parole porte qui  sort, dans l'espace publique, l'argumentaire typique et caricatural de déligitimation des victimes de viols. Il se compare enssuite à un homme qui a été envoyé au bagne à cause de sa religion par notre état, alors qu'il vie dans l'élite sociale de notre pays et qu'il n'a contre lui que des groupes de pressions soutenant ses accusatrices. On parle enssuite d'une institution légitimatrice qui lui donne tous son soutient. Pas à son film, à lui nomément. Quel message sur les pratiques sociales concerné cette institution donne à la société?

-Si vous vous demandez quel effet social ont ces choix, je vous met une vidéo de 2m33 de quelqu'un de conserné.
https://www.youtube.com/watch?v=A9VphV7wf7A

"questionner la pertinence de le primer encore personnellement, alors qu'on avait à côté d'autres excellentes réalisations dont les auteurs n'avaient pas été primé?"


Vous pointez là quelque chose de très important qui a été peu souligné: de même que le caillou va au tas, l'eau à la rivière et l'argent à l'argent, les prix vont souvent aux "valeurs sûres", et l'on pourrait interroger l'âge moyen des primés, dont beaucoup n'ont guère besoin de ce surcroît de publicité, alors que que les plus jeunes galèrent à trouver des soutiens et de l'argent. 


C'est pourtant parmi ces derniers que l'on trouve les chances de renouveau du cinéma et de la société. 


Souvenons-nous des Cahiers du Cinéma et de son combat d'origine...

«Souvenons-nous des Cahiers du Cinéma et de son combat d'origine... »


Celle des fondateurs? La vision de droite de la bande à Truffaut & Godard, ou la période Mao?

Vous avez raison de railler, la revue est... impure, comme tout ce qui vit. Sauf que périodiquement, elle secoue les cocotiers. Si j'ai bien compris, c'est ce qu'on lui demande de ne plus faire. 


J'avoue avoir un petit faible pour les empêcheurs de tourner en rond, ça met un peu de nouveauté dans le paysage. Bien sûr, après, il faut trier, et à chacun d'y reconnaître les siens. 


Je ne suis pas une inconditionnelle de la "nouvelle vague", mais il faut bien reconnaître qu'ils ont bouleversé la manière de faire du cinéma. Je n'ai jamais trop apprécié Godard, mais lui aussi a posé de sacrées questions. 


Et maintenant? Des bouleversements sont en cours, nécessaires et inévitables (la vie qui pousse), il va bien falloir que les académiciens du cinéma en prennent leur parti. Je leur fait d'ailleurs confiance pour nous concocter, rapidement, d'autres modèles indépassables qu'on dépassera bien sûr.

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Je suis d'accord pour que l'oeuvre (et non l'artiste) échappe au jugement moral. Mais d'un strict point de vue filmique, J'accuse est un film au style classique, voire académique. Ce n'est pas un bon film. De plus c'est Polansky lui-même, dans ses déclarations, qui a fait de son film un plaidoyer pour lui-même.

Complètement d'accord sur la fin, mais ce point me questionne :
"Mais d'un strict point de vue filmique, J'accuse est un film au style classique, voire académique. Ce n'est pas un bon film."
Pour moi, une réalisation dans la continuité d'une autre déjà primé, une réalisation très classique, n'a pas à être primé, on est d'accord. Par contre ça n'empêche pas d'être un bon film à conseiller, sa qualité peu venir d'ailleur que de sa réalisation. Par ailleur, l'accadémisme peu parfaitement générer globalement de bons films, rarement des grands films, mais des bons.

PS : Désolé sur ce point complètement hors sujet sur la question de ce qu'est un "bon film", c'est assez futile, jen ai conscience.

Pour ma part l'oeuvre ne doit pas échapper au jugement moral, y compris sur son ou ses auteurs. C'est le propre de l'art que de s'attacher aussi aux auteurs. On aime parfois un chanteur pour son franc parler, on en apprécie moins un artiste pour sa prétention ou parce qu'il en plagie d'autres. Et les artistes de qualité, on leur demande de mettre d'eux-mêmes dans leurs œuvres.


Mais ce n'est pas vraiment le sujet. Si le film avait gagné le césar, ou pour un acteur, le son ou la photo, je n'aurais pas grand chose à un dire, hormis peut-être une critique artistique.

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Quand le monde médiatico-politique est hystérique la cérémonie des Césars peut-elle se dérouler sereinement, surtout avec un film de Polanski multi nominé ?


D'où mes interrogations : 


Doit-on participer à cette atmosphère délétère en commentant les propos pour le moins excessifs des uns et des autres, des uns sur les autres ?


Ne faudrait-il pas plutôt chercher à échapper à cette ambiance malsaine, à cette chaîne sans fin de tornades médiatiques ? 


Est-ce une mission impossible pour un site de critique des médias ?


Merci DS, ça résume parfaitement ma pensée. Et ça me rappelle pourquoi je suis abonné .

Daniel Schneidermann, merci, vous êtes unique, indispensable...je trouve pas les mots pour vous dire à quel point vous mettez lumière et sens dans ce merdier de la vie. Quand je vous lis, je pense à mon émotion d'ado lisant Camus en terminale ! Pas moins.

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J'ai lu la chronique et il m'est venu assitôt en tête bien que non approprié pour le début de la vidéo le commentaire final dit par le professeur gynécologue 

Si la jeune Polony,  coincée se sentant moche, n'a jamais "pensé" que c'était le regard masculin, ou les magazines féminins, attrape-pub pour fringues et cosmétiques, qui la faisaient se sentir moche, cela témoigne d'un aveuglement presque touchant, et peu crédible chez cet esprit perspicace.


Et si le vieux Schneidermann, sûr de son fait, n'a jamais "pensé" que c'était de mauvais ton d'expliquer à une femme ce qui la faisait se sentir ci ou ça, ou ce qu'elle devrait penser de ce qu'écrit une autre, ou dénier toute puissance à son analyse, ça témoigne d'un aveuglement presque touchant (et peu crédible chez cet esprit perspicace) quant aux idées mêmes des tendances féministes qu'il défend, qui condamnent habituellement ce genre de mansplaining pontifiant. 


Ceci étant dit, étant personnellement indifférent à celle ci, je trouve que le texte de notre patriarche Daniel a le mérite d'être sincère, reconnaissant les cotés "grossiers" et "simplistes" d'analyses systémiques, une manière de se couler dans les mots de Polony qui fait la valeur de son texte. :)


Si par contre je ne suis pas convaincu que l'absence de distinction entre les "analyses" systémiques en général et des pamphlets prétendant en découler serve vraiment la cause des disciplines qui en produisent. Sortir du culte (viriliste ? :o) de la "puissance" de textes relevant plus de la poésie militante que de l'analyse permettrait peut être de réaliser que leurs excès donnent surtout de bons arguments à tous les Polony voulant y trouver un prétexte pour dénier l'intérêt des analyses systémiques en général.

"Il faut bien une droite, pour que la gauche se souvienne pourquoi elle est la gauche. 


Donc toute la réalité de la gauche est définie en opposition avec "la droite" ? 

La "gauche" a besoin d'un ennemi pour exister? 

Il n'y a pas des valeurs et une perception de la vie spécifique qui pourrait la définir?


Apparemment d'après l'auteur, non... 


Se souvenir de qui ont est parce qu'on a un ennemi: Voilà précisément le problème de la gauche. 

Se définir uniquement comme "contre la droite", cela a un effet délétère et cela a probablement causé la "mort de la gauche" dont on nous rabat les oreilles. 


Les logiques de type "la droite parle de ça, alors on n'en parle plus ou on dit exactement le contraire" ne sont pas caractéristiques d'une pensée construite mais plutôt d'un réflexe épidermique; aucune réflexion.

Même chose pour les commentaires "quelqu'un de droite a dit ça, alors je suis contre". 


C'est triste que l'on en soit arrivé là. Et le pire c'est que je perds probablement mon temps avec ce commentaire; il n'y aura pas de remise en question...


Je me sens un peu gêné devant tant de commentaires unanimes sur la chronique de DS.
Si je résume le texte de  Despentes, en oubliant ses outrances et peut-être en le caricaturant, ce serait qu'elle dénonce notre société composée de dominants et de dominés. Et les dominants sont majoritairement des hommes, blancs et riches. 

Quelle découverte!
Natacha Polony reproche à juste titre à V. Despentes sa vision en noir et blanc, son essentialisation des "adversaires": les "hommes", les "riches", les "puissants", les "violeurs". On gomme les zones grises, on n'analyse plus, mais on tri simplement les bons et les méchants. Du texte, il ne reste plus que la colère de Despentes, son émotion somme toute légitime et une belle écriture. Et puis après...?

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Vue la "position sociale" de Polony est-ce qu'on ne pourrait tout simplement pas appeler ça une "argumentation pro domo" ?

Et ça signale surtout son incapacité (plus volontaire qu'involontaire probablement) à  comprendre qu'une communauté n'est pas qu'une juxtaposition de situations individuelles qui n'ont jamais rien à voir, ou si peu, les unes avec les autres.

Bref son petit cas personnel de membre d'une des classes dominantes, aussi intéressant qu'il puisse être à analyser, est loin de pouvoir servir seul à établir une "loi", une "norme", une "sitaution factuelle" et il est même très insuffisant pour contester une "loi", une "norme", une "situation factuelle" établie par des milliers et des millions de cas opposés, ceux des membres des classe dominées.

Oui... si ça n'avait pas déjà été établi à de multiples occasions, il est ici indéniable que Polony est de droite.

Ce qui est bien son droit... comme il est du mien de considérer que la mise en avant de son petit cas personnel dans le cadre du débat qui nous occupe est globalement sans intérêt (si ce n'est donc de nous en révéler un peu plus sur elle et sur son appartenance factuelle et parfaitement assumée à ces classes dominantes dont "on", et Despentes en tête, dénonce la domination, toutes les formes de domination, "décomplexé-es")..

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Pour le coup, Polony tombe un peu à coté. Le texte de Despentes ne discute pas tant du bien fondé de la réalisation et de la distribution du dernier film de Polanski que de l'opportunité de lui décerner un prix, qui plus est un prix très individuel (meilleur réalisateur, plutôt que meilleur film). Ce qui la conduit à considérer la place de dominant du réalisateur, de le comparer au sort des violeurs lambda et d'en tirer une diatribe contre les puissants qui se protègent entre eux. A plusieurs reprises elle insiste d'ailleurs sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une guerre homme / femme mais surtout d'une lutte dominants / dominés ; je n'entends d'ailleurs pas dans son propos le viol dans son acception exclusivement sexuelle, ce qui n'épargne pas complètement les femmes dominantes écrasant les dominés de quelque genre qu'ils soient. Or Polony l'attaque sur le thème de la haine des hommes sous l'angle d'un certain féminisme. Pas fan de Despentes, mais là, la critique est ratée.

Un petit mot pour défendre Natacha Polony que je "n’apprécie" pas du tout pour ses idées réacs.


Natacha droite polie vs Hallucined gauche radicale grossier !


"Si la jeune Polony,  coincée se sentant moche, n'a jamais "pensé" que c'était le regard masculin, ou les magazines féminins, attrape-pub pour fringues et cosmétiques, qui la faisaient se sentir moche, cela témoigne d'un aveuglement presque touchant, et peu crédible chez cet esprit perspicace."


Pour beaucoup, femmes ou hommes jeunes, le complexe du moche existe bel et bien.

Il faut des années pour sortir de ce carcan des pressions sociales et sociétales.

Et l'intelligence ou la perspicacité n'ont rien à faire ici.


Puis un beau jour, ce carcan vole en éclats.


Pas plus beau ou plus moche que hier, on est ce que l'on est et surtout à des années lumières des canons en vigueur.


Pour le reste, l'analyse du jeu des Dominos sado-maso, il y a le pire : l'esclavage inconscient.


 



"Qu'il y aura toujours des avocats retors, des arrangements financiers, une machine à enterrer les enquêtes nommée IGPN, pour que justice ne leur soit pas rendue. "

Et vous auriez pu ajouter a la liste : "et des Polony"

Elle a glissé de " timide coincée " à arrogante, ça fait partie " despentes" fatales.


" A certaines, l'arrogance tient lieu de grandeur, l'inhumanité de fermeté, et la fourberie, d'esprit ".

et peu crédible chez cet esprit perspicace.


J'espère que c'est du second degré. Car pour qualifier Polony de "perspicace", elle qui se fourvoie dans tous les pièges de la pensée, qui annone mécaniquement son refrain réactionnaire, qui suit sans vergogne l'idéologie la plus fade, la plus nulle et la plus insipide, bref elle qui est à la perspicacité ce que Zemmour est à la tolérance, il faut soit avoir beaucoup d'humour, soit beaucoup d'aveuglement.


bravo Daniel Schniedermann, jamais votre critique n'a été aussi pertinente.

Natach Polony en "timide coincée", bizarre, elle dit la même chose que Brétécher. Chez Brétécher, ça m'avait étonnée... et convaincue. C'est trop injuste, chez Polony ça me fait marrer. Mais il y a sans doute quelque chose de juste: Brétécher et elle n'ont simplement pas pris le même chemin.

Bonjour et merci pour la chronique 


Donc Natacha Polony est de droite, fermez le ban.  Dites, comme les Gilets jaunes étaient "intrisèquement un mouvement de droite "  ? Si vous voulez bien, vu ce passif, on va attendre quelque jours pour voir si vous stabilisez la qualification ou non  :)


Je me sens très proche du texte de V. Despentes, et je trouve que N. Polony fait semblant de n'y pas comprendre des éléments de formes (la "grossièreté") et de fond (les "amalgames") : c'est évidemment facile de prendre un scalpel pour délimiter tout ce qui n'est pas "carré" dans le texte de V. Despentes, mais c'est feindre de ne pas voir que c'est évidemment volontaire, que c'est une charge, une harangue. Là dessus, je suis d'accord avec vous. Néanmoins, c'est bien de penser contre soi-même et je trouve que N. Polony donne matière à réfléchir sur plusieurs points, elle a une visée universaliste qu'on peut trouver naïve (ou disons oublieuse que l'universalisme peut être un prétexte à la domination), mais qui me semble éthique et utile. Le paradoxe étant qu'en superposant les luttes, V. Despentes n'est pas si loin de cette visée. La corneriser en "femme de droite" ressemble un peu à une facilité pour éviter l'obstacle. Surtout que si je ne dis pas de bêtise, elle est intellectuellement proche d'E. Todd, vénéré ici, ou de l'anarchisme conservateur  de J.-C. Michéa. A vérifier ou à affiner probablement, mais on est loin de la caricature de la droite libérale avec elle, et quand on l'écoute, on se prend à rêver que si  toute la droite avait sa rigueur et sa subtilité, on aurait de beaux débats. 

Belle chronique en effet.


Et bon rappel du fait que l’existence d’un contre-exemple n’invalide pas une réalité statistique.

Comme on disait il y a quelques années : Boom Headshot !

"cela témoigne d'un aveuglement presque touchant, et peu crédible chez cet esprit perspicace."


Peu crédible? Feriez vous l'hypothèse de la mauvaise foi? Et merci d'avoir si bien résumé le propos de Despentes. Il y a en effet un fil rouge dans son argumentation qui rend cohérents est domaines apparemment dispersés, le 49/3, les éborgnés, les violées dans le même paragraphe, c'est la question de la domination


Et de l'impudence de cette domination, qui me semble monter. "Vous savez, nous savons, tout le monde sait que nos arguments sont faux, mais comme c'est nous qui décidons du vrai et du "fake", vous n'avez pas d'autre choix que de fermer vos gueules."

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

C'est tellement méprisant de sa part de se cataloguer là-dedans. De un, parce que si elle a été gênée par son physique, effectivement la pression sociale, médiatique, les attentes masculines et machos prennent toute leur place.

Mais surtout, parce que je la trouve belle ....parlons un peu "vraies moches", et je mets dans cet ensemble non pas des femmes que je considère moi, moches, mais celles qui n'entrent vraiment pas dans les cases.

Les trop grosses.

Celles qui perdent leur cheveux.

Celles qui affichent leurs cicatrices.

Celles qui n'ont pas de quoi se vêtir selon les attentes sociales.

Celles dont les traits ne correspondent pas aux schémas de beauté actuels.

Les voûtées, les difformes, les malades, etc etc etc

Qui regardent cette nana à la coupe impeccable, aux traits avantageux, à la silhouette nickel et qui n'a JAMAIS dans sa vie été autrement (regardez les photos d'elle plus jeune) et qui ose l'ouvrir pour dire ce genre d'énormités en écrasant toutes les souffrances qu'elles vivent elle, ces "vraies moches" dans la vie courante, et qui n'arriveront jamais massivement sur les ondes et les écrans parce qu'au premier regard, consciemment ou inconsciemment, elles seront écartées. Et parce qu'elles sont en position de faiblesse, elles casqueront plus.

C'est dégueulasse. 

la série d'été d'@SI commence drôlement tôt cette année !

;-)

Magistral !

Excellente chronique ! Du grand DS !!!  :-D

Un peu plus de grain à moudre:
https://blogs.mediapart.fr/maud-assila/blog/020320/le-scandale-des-cesar-nous-montre-t-il-un-chemin

https://came2016.wordpress.com/2020/03/02/unpopular-opinon-la-tribune-de-despentes-nest-pas-feministe-et-elle-a-oublie-aissa-maiga/?fbclid=IwAR2vVGRgVg_Pub91y5TyHUAQuM9siBouUX0NpsjxHd0eCTwFRnoXjJBPYZc

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